Je dis que je suis malade au lieu de dépressif
[Micro-Pensée]
Cette semaine on fait une petite pause, le temps de me refaire un stock d’emails d’avance. On revient donc au format originel de l’Atelier : des Micro-Pensées. Donc des emails en vrac sans sujet directeur, et plutôt court.
La flemme d’expliquer
La dépression est une maladie. Énormément de personnes l’ont.
12% des 18-85 ans ont vécu une dépression en 2020.1
Et, hors covid le chiffre tourne plutôt autour des 8%. Mais ça reste beaucoup de gens.
Pour te donner une idée, chaque année, il y a 7,5 rhumes pour 100 personnes. Donc si chaque personne attrape une seule fois le rhume, ça fait 7,5% des gens. À peu près le même ratio. Et pourtant le rhume est bien plus connu et compris. On sait globalement quoi faire.
D’ailleurs on a pas peur de prendre un médicament.
L’empathie n’augmente pas quand on dit que c’est une dépression
On pourrait croire que le fait de dire aux gens que c’est une maladie va les aider à comprendre. Mais ce n’est pas mon expérience. Il faut ensuite gérer les fausses croyances de la personne sur la dépression, etc.
Voire même sur “la maladie mentale”.
Or, on devrait avoir le même traitement doux quand on vit un trouble dépressif caractérisé que quand on vit un rhume. Voire plus encore car, pour avoir vécu les deux, la dépression c’est bien pire qu’un rhume. La seule maladie physique comparable que j’ai eu dans ma vie c’était le covid.
Quand je vais bien j’ai l’énergie de la pédagogie. Mais quand je suis en dépression, j’ai trouvé une technique.
Désormais je dis je suis malade.
Et je ne rentre dans aucun détail.
Désolé, je ne peux pas faire ça car je suis malade, cloué au lit en ce moment.
Voilà. Ça, les gens comprennent très bien.
Si tu es en dépression…
Peut-être que tu peux trouver un peu d’aide dans ce guide :
"Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. j’ai alors dessiné l’intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre.
Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications..."
Le petit prince