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Vos secrets sur mon mur - vol.2
Comme promis, on continue le débrief de l’expérience de cet été quand vous m’avez laissé des mots anonymes.
Si tu as raté le premier volume, c’est par ici :
Question architecturale
Pourquoi il y a des boulevards, des rues, des allées, des avenues ?
Aucune idée ! J’ai demandé à Google qui m’a dit :
La rue est une voie de circulation généralement peu large et bordée de maisons ou d’immeubles. Les rues n’ont généralement pas de contre-allées (allées latérales parallèles à l’allée principale). L’avenue quant à elle est une artère plus grande que la rue et qui possède la caractéristique d’être bordée d’arbres.
Le boulevard est une voie de circulation plus large que l’avenue, généralement de quatre voies de circulation ou plus, également bordé d’arbres. A l’origine, le boulevard est construit à la place des remparts de la ville et permet d’en faire le tou
Question 1789
La liberté peut-elle être dissociée de l’égalité pour pouvoir vivre en société ?
Je trouve qu’on s’obsède trop sur le slogan de 1789. Déjà, je ne sais toujours pas ce qu’est la fraternité. Mais surtout… l’égalité ? Où est-elle ?
Je ne suis pas un expert de la révolution mais il me semble que la frange égalitaire a été vaincue par la frange libertaire.
Mais pour quand même répondre à ta question, on m’a dit un jour un truc du style :
Là où la liberté des plus forts oppriment, la loi est là pour protéger les plus faibles
“Chez nous on va pas voir le psy”
Je me lance. Je lis de temps à autre les newsletters de Nicolas et c'est assez dingue ce qu'il fait. J'aimerais avoir une belle plume. Je n’ai jamais pris le temps de développer cela.
J'ai lu les notes des autres et chacun y va de ce qui le traverse.
Une introspection, je pense que j'ai toujours cru que je me valoriserais par un boulot, j'ai 30 ans j'arrive pas à lier des relations amoureuses.
Je m'autosabote.
Ma famille m'a certainement impactée. Mes parents ont une relation complexe. Je n'ai pas de conversation avec mon père que je tiens pour responsable de la situation. Je sais que je dois penser à moi, mon avenir.
Pour la premiere fois j'ai pris un rdv chez le psychologue. Ce n'est pas commun dans les familles africaines. Surtout quand on a grandi sur la terre mère.
Je sais que je ne dois pas juger ou m'arrêter à la vie de mes parents, ma famille et faire la mienne.
30 ans je ne ressens pas la pression sociale, je suis sans enfants, sans copains je le vis bien du moins je le pense. J'ai peur de me réveiller trop tard.
J’ai peur de l'horloge biologique.
Je me sens différentes des autres.
Merci Nico pour cette tribune. Je souhaite du bonheur à tous.
Merci pour ces mots ! Je ne peux que t’encourager dans ta démarche d’aller voir un psy, même si je n’y suis toujours pas arrivé. Parce que oui, ce n’est pas dans ma culture. Pour les mêmes raisons que toi. J’ai baigné dans une culture où on frappait les enfants désobéissants. Alors imaginer un psy…
En ce qui concerne la plume, tu écris déjà bien. Tu remarqueras que j’ai changé les espaces pour dynamiser l’ensemble. Mais je n’ai rien changé d’autre (à part des coquilles). Je t’invite à réfléchir à cette dimension de rythme.
Dire la phrase comme ceci, puis comme cela. Ce n’est pas le même effet que…
Dire la phrase.
Comme ceci.
Puis comme cela.
Ce n’est pas le même effet que…
Je ne sais pas ce que tu entends par lier les relations amoureuses ? Mais je crois qu’on se met trop de pression à toujours vouloir réfléchir à des relations à vie. Si ça dure la vie c’est bien (à condition que ça soit enthousiaste), si ça dure six mois c’est bien aussi. C’est pas parce qu’une relation s’arrête avant la mort qu’elle est un échec.
De la même manière que c’est pas parce que tu changes d’entreprise que tu n’as pas aimé les entreprises où tu as travaillé.
En ce qui concerne la peur de te réveiller… fais-toi confiance.
Tu sais… il y a énormément de gens qui regrettent d’avoir eu des enfants. Deux fois plus que les gens qui regrettent de ne pas en avoir eu.
Pourquoi on entend que les derniers ? Parce que dire qu’on regrette d’avoir eu un enfant est énorme tabou.
En ce qui concerne l’horloge biologique, je laisse Nina te répondre :
Quelques extraits :
1 - L'expression a été inventée par un journaliste
Elle a été inventée pour fustiger les femmes qui se lançaient dans une carrière.
2 - Les preuves scientifiques sont floues
Une statistique ultra-citée dit qu’après 35 ans, un tiers des femmes n’arrivera pas à tomber enceinte au bout d’un an d’essais.
Sauf que, ce chiffre est basé uniquement en France et datant de 1670 à 1830.
On parle donc de données générées à une époque où il n'y avait ni électricité, antibiotiques ni traitement pour l’infertilité.
Si la quantité et la « qualité » des ovocytes diminue avec l’âge, le déclin des chances de grossesse est lui par contre peu ou mal documenté.
3 - La fertilité masculine n'est jamais remise en cause
Enfin, alors qu'on passe notre temps à rappeler aux femmes leur fertilité déclinante, celle des hommes est passée sous silence.
Or, parmi les couples traités pour des problèmes d'infertilités, 40% des causes sont liées aux femmes, 40% aux hommes et 20% sont inexpliquées
Les causes de l'infertilité sont donc autant liées aux deux sexes. Mais on ne parle jamais de l'horloge masculine.
Alors que l’âge de l’homme influence aussi sa fertilité. Au-delà de 40 ans, la quantité et qualité de ses spermatozoïdes sont altérées.
Le point Godwin
Le point godwin sera t il confirmé sur cette conversation débridée ?
Si vous saviez comment je déteste ce concept. Il n’est basé sur aucune réalité scientifique et il étouffe les discussions.
Pour les gens qui ne connaissent pas, voici le concept :
Plus une discussion en ligne dure, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de un.
Avec derrière l’idée qu’on attribue alors un point Godwin à la personne qui a fait la comparaison. Enfin… uniquement en France. Godwin lui-même est amusé car on a confondu “point” au sens d’un point et “point” qui veut dire “argument” en anglais :
Pour être tout à fait clair, j’ai inventé la « loi de Godwin », pas « le point Godwin » – cette expression s’est développée chez les francophones. Ceux-ci parlent de « point Godwin » quand ils atteignent, dans la discussion, le stade de la comparaison avec les nazis : ils se décernent mêmes des « points Godwin » par dérision ! J’apprécie cette inventivité linguistique mais, à ma connaissance, cette expression est propre aux francophones.
Pourquoi je déteste tant ce concept ? Parce qu’il masque le vrai concept : le sophisme que l’on appelle Reductio ad Hitlerum. C’est-à-dire le fait de faire une comparaison invalide. Par exemple : Hitler était végétarien (ce qui est faux de surcroît) pour défendre l’idée qu’il faut manger de la viande. Là, en effet, c’est un sophisme.
Mais si en revanche je dis que la réthorique de Zemmour a des points communs avec la réthorique nazie, je ne fais pas un Reductio ad Hitlerum. C’est un point Godwin mais c’est une comparaison légitime. Toute comparaison avec les nazis n’est pas illégitime.
Pareil, quand on dit que le système de management moderne est fortement inspiré des thèses nazies du management, c’est une thèse très sérieuse. Pour autant on ne sous-entend pas que les managers sont des nazis.
En réalité, la croyance dans le point Godwin résulte d’une forme de sacralisation. Comme si les nazis n’avaient pas été de notre temps et de notre culture. Comme s’ils avaient été envoyés par le Diable.
Non. Ce qui est arrivé peut arriver à nouveau.
Je dirais même que ce qui est arrivé était déjà arrivé puisque le nazisme est une version intra-européenne du colonialisme. Les nazis ont repris pas mal des thèses et mécaniques coloniales avec notamment la notion de l’espace vital et de la civilisation des peuples inférieurs.
Ce qui est arrivé, peut arriver à nouveau. Ça ne veut pas dire que ça arrivera à nouveau, mais ça veut dire qu’il faut arrêter de nous penser au-dessus de ça. Surtout en ce moment.