Juste avant de m’envoler pour la Guadeloupe, je vous avais envoyé un email en vous disant d’écrire ce que vous voulez, dans un document libre.
Un peu comme si vous aviez un mur pour écrire ce que vous voulez.
Je n’avais pas pris le temps de lire. J’avais même oublié, une fois arrivé là-bas. Je viens de retomber dessus en triant mes onglets ouverts.
Voici donc venu le moment de débriefer.
Conseil : n’ayez jamais peur de déranger en prenant des nouvelles
Au fait, si dans votre entourage, de travail en particulier, une personne a des problèmes de santé, n'ayez pas peur de la déranger avec un sms ou un appel, croyez-moi ça fait TOUJOURS plaisir de voir qu'on ne nous a pas oublié.
Une liste de lecture pour la plage
Bon… du coup c’est un peu à contretemps, mais vous aviez proposé une liste de lectures :
La part de l’autre - Éric Emmanuel Schmitt
L’Alchimiste (Pour bien faire chier Nicolas) - Paulo Coelho
Des âmes et des saisons - Boris Cyrulnik
Eureka Street - Robert Mcliam Wilson
L’insoutenable légèreté de l’être - Kundera
Tout le bleu du ciel - Mélissa da Costa
Petit dejeuner chez Tiffany - T. Capote
Sauveur et fils - M-A Murail
Tous les romans de Diana Wynne Jones, en particulier Le Château de Hurle
Cloud Atlas (Cartographie des Nuages) - David Mitchell,
Note : La part de l’autre est un des livres qui m’a le plus marqué de ma vie. J’en avais déjà parlé ici : 10 livres à lire avant de mourir
Comment résister à l’injonction à la positivité ?
Je ne suis pas vraiment assidu sur les mails, mais j’aimerai avoir des tips pour des lectures sur le fait que c’est okay not to be okay.
On nous inflige souvent des phrases du type : tu as tout pour être heureux, ou tu devrais l’etre, regarde ta vie.
Sauf qu’on peut aller mal même quand tout est censé allé (bon, c’est ce qu’on me dit, mais ça ne me sort pas toujours de la culpabilité de se sentir mal quand tout va)
Excellente question ! J’en parle dans mon livre que je n’arrive pas à sortir alors qu’il est tout écrit et prêt. Mais je peux te donner le livre qui m’a servi pour cette partie. Les deux, à vrai dire :
The subtle art of not giving a fuck (l’art subtil de s’en foutre) - Mark Manson
Le Pouvoir de la vulnérabilité - Brené Brown
Et je rajoute un concept fondamental qui n’est pas dans ces deux livres mais un autre : nous avons un niveau de bonheur de référence. Donc il y a des personnes naturellement heureuses et des personnes naturellement malheureuses. Il n’y a donc pas de culpabilité à avoir, pas plus qu’on doit se sentir coupable d’être plus ou moins intelligent ou plus ou moins colérique. C’est comme ça.
Attention : ça ne veut pas dire qu’on a aucunement la main. De mémoire je crois qu’on estime que c’est 70% qui vient du niveau de référence et 30% des événements extérieurs. Et on peut aussi travailler à augmenter son niveau de référence, comme un muscle.
Je ne sais pas si ça te fera le même effet que moi, mais je trouve que ça permet de se relaxer sur le sujet.
Les confessions
Confession : je fais pipi dans ma douche pour éviter au moins cette chasse d’eau là. (Une chasse d’eau représente 6 à 12L d’eau potable).
Moi aussi !!!
Moi aussi, depuis que je suis toute petite :)
Moi aussi c’est le feu !!!
TOUT LE MONDE FAIT ÇA...
J’ai tellement ri ! La confrérie des gens qui pissent dans leur douche…
Alors non ! Tout le monde ne fait pas ça ! Mais oui, on a tous notre truc qu’on fait qui dégoûte d’autres personnes. J’ai bien une confession à faire… mais le souci c’est que je peux pas écrire en anonyme, là.
Je peux juste dire que ça a rapport avec les flatulences…
Sur la familiarité
Je m’amuse de voir que beaucoup en anonyme t’appellent “Nico”, la première question qui me vient “est ce qu’ils te connaissent dans la vraie vie de chez vraie vie pour te tutoyer?” ou est-ce à force de recevoir tes mails (oui moi aussi je te tutoie) quotidien qui créé ce lien de proximité ?
Sachant que je vous “impose” ma voix tous les jours, je trouve que la moindre des choses est de ne pas me formaliser de la manière dont vous vous adressez à moi.
D’ailleurs, c’est marrant parce que c’est pas le tutoiement qui me dérange : c’est le vouvoiement. Je n’aime pas être vouvoyé et je n’aime pas vouvoyer. Je trouve que c’est le vestige d’une pratique monarchique qui a été supprimée dans la plupart des langues et qui a survécu dans la nôtre malgré les tentatives des révolutionnaires de 1789 pour l’effacer.
Donc la question se pose davantage envers les gens qui me vouvoient. Et bien… je me dis que je fais l’effort. Après tout je m’impose dans leur boîte email chaque jour, je peux bien faire ça.
Le commentaire le plus long et le plus drôle
C'est vrai que c'est drôle cette idée ! Je pensais écrire quelque chose sur le concept des libertés individuelles qui à mon sens sont brandies dès qu'on veut toucher à notre petit confort personnel et qui bascule plutôt vers les libertés individualistes, sur comment on a pu en arriver là, que la liberté n'est pas un confort et qu'on se trompe certainement de sujet quand on oppose libertés individuelles et santé publique mais finalement en lisant toutes les contributions je me suis dit que c'était pas une bonne idée.
Et je crois que c'est la phrase la plus longue que j'aie jamais écrite.
C'est vrai que l'anonymat incite à se lâcher un peu, je ne ferais pas ça sur un réseau social alors pourquoi venir le faire ici ? Parce qu'entre nous, sur les RS je suis plutôt anonyme également.
Bref je trouve l'expérience rigolote et espère pas du tout secrètement que mon propos sera remarqué plus que d'autres par Nicolas que je ne me permettrais pas d'appeler Nico parce que non, je ne te connais pas personnellement, même si l'on considère que connaître plus de détails sur ta vie que tu n'en connaîtras jamais sur celle de tes nombreux suiveurs peut s'apparenter à une connaissance personnelle d'une partie de toi.
Car qui peut se targuer de connaître vraiment une personne même si côtoyée depuis méga longtemps ?
Allez, je signe malgré tout, car à mon avis seules 2 personnes peuvent me connaître parmi vous toutes et tous.
M**** - L**** H*****
Sinon un livre merveilleux que je viens de finir c'est Tous le bleu du ciel de Mélissa da Costa
(…)
Sinon j'aime bien l'idée des gants de four.
J'utilise moi même des chaussettes de fesses ainsi que des caleçons de buste
Ahah, ça vous a vraiment perturbé le “Nico”. C’est marrant parce que JUSTEMENT mes proches ne m’appellent pas comme ça. Donc j’ai pas l’impression que vous enfreigniez une forme d’intimité. Les gens m’appellent Nico dans le monde pro, principalement.
Sinon les proches qui m’ont connu entre 2007 et 2015 m’appellent “Abi”.
Ma partenaire (et ses proches) m’appelle “Galita”.
Les autres m’appellent “Nicolas”.
Quel est le sens de la vie ?
Je me demande à quoi rime la vie. Je l’ai passée de thérapeute en thérapeute (hypnose, psys, soins énergétiques, etc.), de cure de vitamines et minéraux aux cures de probiotiques, et j’en passe.
Je travaille littéralement pour aller claquer mes économies dans les soins. Je ne sais même plus qui je suis.
Je ne m’identifie ni en rien ni personne. Je ne sais plus tisser de liens. Mais je continue avec l’espoir que ça ira mieux. Je ne me plains auprès de personne et ce message en anonyme me fera peut-être du bien.
Je ne peux te dire que courage. J’espère que ça s’arrangera.
Que penser des story ?
Nicolas, que penses-tu des story sur les réseaux sociaux ?
La question est trop vague. Je n’ai pas d’avis particulier sur le média. Si ce n’est que ça a redynamisé Instagram.
Que faire de la communauté ?
Que vas-tu faire de ta communauté ? Une petite rencontre en vrai, ça serait bien cool !
Entièrement d’accord, ça arrive, ça arrive. J’attends que les conditions sanitaires soient plus tranquilles.
L’oeuf ou la poule ?
Je m'apprêtais justement à dire que les gens qui suivent Nico ont un minimum de plomb dans le citron, et me demandais si c'était d’origine, ou si c’était le fait de suivre notre Nico qui portait ses fruits.
J’y suis pour peu de choses. Je ne sais même pas si vous avez du “plomb dans le citron”. En revanche, j’écris de manière suffisamment clivante pour que les gens qui restent partagent un ensemble de valeurs. Ce qui peut donner l’impression que y’a moins de “cons”.
Mais cet effet est une illusion. Par exemple, Zemmour me semble plutôt intelligent, voire très intelligent. Ce qui nous donne l’impression qu’il est “con”, c’est parce qu’on confond l’intelligence et les valeurs.
C’est normal : quand quelqu’un a des valeurs vraiment loin des nôtres on a l’impression qu’il est bête. C’est un effet d’optique.
LA question
Pourquoi n'éternue-t-on pas quand on dort ?
Ahahahhaha, je n’en ai pas la MOINDRE idée. Le postulat de départ est-il vrai, déjà ?
Google en dit quoi ?
“Pendant la phase REM, notre cerveau bloque nos gestes pour nous empêcher de nous blesser dans notre sommeil. L’éternuement demande des efforts de coordination de différents muscles, c’est pourquoi c’est impossible.”
Ah bah voilà !
Y’a encore plein de messages…
Je pensais pouvoir résumer en un seul email mais vous avez écrit plein de choses ! Donc je continuerai dans un vol.2 ! Merci d’avoir participé en tout cas ! Je pensais pas avoir autant de retours !
Mais du coup, un somnambule peut-il éternuer ?
"L’oeuf ou la poule ?" J'ai trouvé un peu prétentieux de penser qu'on est plus intelligents que la moyenne! Tu as raison, on est abonnés à tes chroniques donc on n'est pas là pour lâcher des commentaires à la con ou se manquer de respect, donc il y a moins de commentaires cons que sur un RS mais de là à dire qu'il y a moins de cons... On est tous le con d'un autre :)
En revanche, je ne sais pas si l'on peut dire que c'est parce que nous partageons les mêmes valeurs. Il y a plein de fois où je ne me reconnais pas dans tes propos (épidémie covid, tabac, ...), où tu "m'agaces" (gentiment!), où je ne suis pas d'accord avec toi, pour autant j'aime l'Atelier.
Suis-je maso, Nico ? :)