Je sais, je sais… Tu as l’habitude d’entendre “never give up”… Ou encore que ce qui séparent les gagnants des perdants c’est leur faculté à ne pas abandonner. C’est vrai. C’est faux. C’est vrai et faux à la fois. Je l’ai découvert grâce à un livre génial et très court qui s’appelle
Complètement d'accord sur le mythe du never give up, qui est lié au mythe du "marché" qui reconnaît les meilleurs. Il est aussi lié au mythe que tout est affaire de choix personnel (un regard qui tend à faire porter plus de causes sur les individus que sur leur contexte).
***
Je ne peux pas m'empêcher de penser à trois choses en même temps quand je lis ça :
- la pente décrochage scolaire > exclusion > prison : parfois tu es né dans un cul de sac, et si tu veux pouvoir avoir une vie plaisante, il faut avoir la force (et l'entourage surtout) d'escalader le mur
- la dépression : tout creux devient cul de sac
- l'expérience d'un très long creux de 5 ans de travail intensif et peu gratifiant. Je m'aperçois que la précarité est l'une des raisons du intensif et valorisant (il y a tout à prouver tout le temps). Peut-être qu'avancer encore un peu, et être titularisé peut changer la donne. Comment différencier ce très long creux d'un cul de sac alors qu'il ne m'apporte que ponctuellement de l'enthousiasme, mais qu'il pourrait m'en apporter si mon contexte change (moins de pression permanente)?
Dans le mille, merci Nicolas
très bon article
Complètement d'accord sur le mythe du never give up, qui est lié au mythe du "marché" qui reconnaît les meilleurs. Il est aussi lié au mythe que tout est affaire de choix personnel (un regard qui tend à faire porter plus de causes sur les individus que sur leur contexte).
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Je ne peux pas m'empêcher de penser à trois choses en même temps quand je lis ça :
- la pente décrochage scolaire > exclusion > prison : parfois tu es né dans un cul de sac, et si tu veux pouvoir avoir une vie plaisante, il faut avoir la force (et l'entourage surtout) d'escalader le mur
- la dépression : tout creux devient cul de sac
- l'expérience d'un très long creux de 5 ans de travail intensif et peu gratifiant. Je m'aperçois que la précarité est l'une des raisons du intensif et valorisant (il y a tout à prouver tout le temps). Peut-être qu'avancer encore un peu, et être titularisé peut changer la donne. Comment différencier ce très long creux d'un cul de sac alors qu'il ne m'apporte que ponctuellement de l'enthousiasme, mais qu'il pourrait m'en apporter si mon contexte change (moins de pression permanente)?