Je n’écris pas les questions dans ma tête relatives aux relations humaines dans ma vie malgré le fait qu’elles occupent 70% de mon espace cognitif. Parce que j’ai eu un parcours académique et j’ai l’impression que raconter ma vie ça n’est pas pertinent aux autres et que ça m’exposerait a des jugements sur ma vie personnelle et ma manière « intime » d’exister, même si foncièrement même mes réflexions intellectuelles et les intérêts ont généralement une relation proche à ce qui se passe dans ma vie.
Je n’écris pas non plus sur mes sujets d’expertise parce que j’ai globalement trop lu et je me souviens plus par où commencer et ce qu’en connaît la personne lambda.
Je n’écris pas sur des opinions plus controversées parmi les gens de mon bord politique parce que c’est dur de savoir si c’est une réaction temporisee due à des biais et je vais changer d’avis plus tard, ou si je tiens quelque chose qui a du sens. Aussi dur de trouver les bons mots pour critiquer ce qui me dérange sans avoir peur de donner des armes a des idées reacs ou conservatrices. Y a un décalage quand on fait parti d’un certain milieu entre ce qu’il est utile de dire dans son milieu et ce qu’il est utile de faire entendre à l’extérieur. (Genre moi j’adore la philosophie du consentement. Si je parle à d’autres féministes je dirais blabla c’est critiquable comme modèle. Si je parle à la communauté générale je dirais le consentement c’est génial!)
Bon bref du coup à part pour moi même j’ai du mal à écrire.
Probablement les parties trop instables et fortes émotionnellement de ma vie. Parce que ça bouge trop d'un jour à l'autre, même d'une heure à l'autre, et que je n'ai tout simplement pas le temps de capturer mon état d'esprit sur le moment. Et que j'ai encore du mal à mettre des mots sur mes émotions.
Je n'écris pas comment se passent mes relations sexuelles ni comment elles me font me sentir. Je n'ai pas le vocabulaire, j'aurais l'impression d'écrire "à plat" alors que c'est ça mérite mieux. Je n'écris pas sur les choses trop douloureuses de ma vie perso, parce que j'ai l'impression que ça me ferait passer trop de temps avec elles. Je n'écris pas sur les lieux parce que j'ai trop souffert des descriptions trop longues à mon goût d'intérieurs, de rues, de villes de la part d'auteurs comme Balzac, Flaubert. Je n'écris pas sur les livres que je lis, sinon j'ai l'impression de tomber dans un trou noir infini.
J'écris, toujours pour moi-même, par période. Evidemment, quand tout va bien, je n'y pense pas, mais l'idée d'un journal de reconnaissance me plait. Une amie faisait un "thankfulness jar" et mettait un petit papier chaque jour pendant 1 an avec un truc pour lequel elle était reconnaissance.
Ecrire aide à mettre les choses à plat, à prendre du recul en cherchant à verbaliser précisément ce qu'on ressent. Par contre je me relis peu, je n'aime pas forcément me replonger dans des périodes sombres. Donc pour répondre à la question, je n'écris pas assez sur des choses positives et je devrais m'y mettre!
Nov 8, 2023·edited Nov 8, 2023Liked by Nicolas Galita
C'est drôle parce que justement aujourd'hui j'ai écris (sur Linkedin) quelque chose que je n'osais pas écrire. Parce que ce ce n'est pas en lien direct avec mon boulot et que j'avais peur du regard de mes collègues.
Et aussi... il y a mes 2 livres commencés mais pas finis (un roman et un recueil d'historiettes)... parce que je ne les priorise pas
Je n’écris pas les questions dans ma tête relatives aux relations humaines dans ma vie malgré le fait qu’elles occupent 70% de mon espace cognitif. Parce que j’ai eu un parcours académique et j’ai l’impression que raconter ma vie ça n’est pas pertinent aux autres et que ça m’exposerait a des jugements sur ma vie personnelle et ma manière « intime » d’exister, même si foncièrement même mes réflexions intellectuelles et les intérêts ont généralement une relation proche à ce qui se passe dans ma vie.
Je n’écris pas non plus sur mes sujets d’expertise parce que j’ai globalement trop lu et je me souviens plus par où commencer et ce qu’en connaît la personne lambda.
Je n’écris pas sur des opinions plus controversées parmi les gens de mon bord politique parce que c’est dur de savoir si c’est une réaction temporisee due à des biais et je vais changer d’avis plus tard, ou si je tiens quelque chose qui a du sens. Aussi dur de trouver les bons mots pour critiquer ce qui me dérange sans avoir peur de donner des armes a des idées reacs ou conservatrices. Y a un décalage quand on fait parti d’un certain milieu entre ce qu’il est utile de dire dans son milieu et ce qu’il est utile de faire entendre à l’extérieur. (Genre moi j’adore la philosophie du consentement. Si je parle à d’autres féministes je dirais blabla c’est critiquable comme modèle. Si je parle à la communauté générale je dirais le consentement c’est génial!)
Bon bref du coup à part pour moi même j’ai du mal à écrire.
Probablement les parties trop instables et fortes émotionnellement de ma vie. Parce que ça bouge trop d'un jour à l'autre, même d'une heure à l'autre, et que je n'ai tout simplement pas le temps de capturer mon état d'esprit sur le moment. Et que j'ai encore du mal à mettre des mots sur mes émotions.
Je n'écris pas comment se passent mes relations sexuelles ni comment elles me font me sentir. Je n'ai pas le vocabulaire, j'aurais l'impression d'écrire "à plat" alors que c'est ça mérite mieux. Je n'écris pas sur les choses trop douloureuses de ma vie perso, parce que j'ai l'impression que ça me ferait passer trop de temps avec elles. Je n'écris pas sur les lieux parce que j'ai trop souffert des descriptions trop longues à mon goût d'intérieurs, de rues, de villes de la part d'auteurs comme Balzac, Flaubert. Je n'écris pas sur les livres que je lis, sinon j'ai l'impression de tomber dans un trou noir infini.
J'écris, toujours pour moi-même, par période. Evidemment, quand tout va bien, je n'y pense pas, mais l'idée d'un journal de reconnaissance me plait. Une amie faisait un "thankfulness jar" et mettait un petit papier chaque jour pendant 1 an avec un truc pour lequel elle était reconnaissance.
Ecrire aide à mettre les choses à plat, à prendre du recul en cherchant à verbaliser précisément ce qu'on ressent. Par contre je me relis peu, je n'aime pas forcément me replonger dans des périodes sombres. Donc pour répondre à la question, je n'écris pas assez sur des choses positives et je devrais m'y mettre!
Je n'écris pas parce que j'ai laissé tombé ma swipe liste et que du coup au moment d'écrire je ne sais plus sur quoi.
Ma poésie intérieure.
Par peur.
De sortir du rang.
D'être confrontée à ma peut-être médiocrité quand me rêver artiste est un refuge confortable.
Ma colère. Trop peur qu'elle laisse des traces et blesse.
Mon prochain article, parce que je dois écrire ma prochaine vidéo.
Quel enfer le rythme imposé par YouTube sérieux (on en parle pas assez).
C'est drôle parce que justement aujourd'hui j'ai écris (sur Linkedin) quelque chose que je n'osais pas écrire. Parce que ce ce n'est pas en lien direct avec mon boulot et que j'avais peur du regard de mes collègues.
Et aussi... il y a mes 2 livres commencés mais pas finis (un roman et un recueil d'historiettes)... parce que je ne les priorise pas