1) Je suis maman (si si cela a un intérêt de le savoir) : nous avons pris le parti de ne pas allumer la télévision en présence de l'enfant . Cela doit donc faire maintenant 6 ans que je n'ai plus regardé une chaîne d'info. Donc , même si je suis au courant de ce qu'il se passe (quand même) il y a une certaine distance émotionnelle qui se crée avec l'information reçue.
(D'ailleurs je me demande si la même information reçue par téléphone ou télé produit un impact différent ? mais la je suis HS :) )
2) En classe préparatoire , nous avions l'obligation de lire "courrier international" et depuis je le lis toujours, même si cela peut être un peu anxiogène, le fait de lire le point de vue d'autres pays sur un même sujet d'actualité reste un moyen de s'éloigner un peu du caractère émotionnelle et brute de l'information reçue.
1) Ce n'est pas tant l'actualité qui a un effet négatif mais la façon dont on en prend connaissance qui va en déterminer l'ampleur.
Les médias mainstream sont dans la même logique que les réseaux sociaux : sensationnalisme, zapping, bombardement d'info, qui plus est anxiogène au possible, "gavage" pour éviter de respirer, de penser...
Aussi, j'opte aujourd'hui pour une posologie plus simple (cf. points suivants)
2a) Le "fil info" de france info : Matin, et soir, une seule prise entre les trajets domicile-travail. Juste ce qu'il faut pour faciliter le transit de l'information quotidienne.
2b) Lorsque le sujet mérite un approfondissement, j'essaye de voir s'il est abordé sur des articles ou chaines youtube qui laisse LE TEMPS de développer l'argumentaire, la contradiction.
Exemple concrêt que nous vivons : un belge Michel Collon (chaine Investig'action sur youtube) explique que la propagande de guerre suit depuis toujours des étapes et à la lumière de cette analyse, nous pouvons tous constater que l'actualité (otan russie) correspond exactement à cette vision.
La censure de la chaine RT en est un bel exemple : faire taire la contradiction !
Qu'elle ait un parti pris est logique, il en est de même pour CNN, Fox news, voire I24, Al-Jazeera, etc. Pourquoi ces chaînes n'ont jamais été inquiété ???
A noter que pour cela, il dérange, il est pointé du doigt, mis à l'index dans le pays des lumières de la liberté d'expression à sens unique...(Donc pour ma part, je vais écouter ce qu'il dit !)
Aussi, l'émotion ressentie n'est alors plus du même ressort...
Il ne s'agit plus d'être dans le négatif ou pas. Il s'agit de rester intègre, de ne pas se laisser aller à ces biais cognitifs qui nous feront déléguer à d'autres nos opinions.
1 - Oui un sacré effet ! à base d'angoisse, d'imagination, de "et si il se passe ça, comment je réagis ?". C'est terrible parce que c'est totalement disproportionné par rapport au danger réel et à court terme. Mais bon, c'est le propre de l'angoisse. L'autre chose que je remarque c'est comme le travail business-as-usual perd aussi de son sens "pourquoi je me prendrais la tête là dessus alors qu'ailleurs il se passe ça ?". ça fait un peu ça aussi sur les sujets écologiques. ça peut être bénéfique aussi pour remettre de la souplesse dans le rapport au travail mais là c'est motivé par l'angoisse et pas par un sain détachement.
2- Arf, pas tant. Je me "vide la tête" en regardant du rien sur TikTok et instagram mais bon,c'est plus de l'évitement. Sinon une bonne source que je consulte beaucoup c'est le média The Conversation, les articles sont écrit par des chercheurs donc bien sur c'est moins dans le sensationalisme.
ThinkerView, Blast, Mediapart. Le zapping "vu". Et une ouverture sur les propositions de la communauté de l'atelier Galita, qui évite de se retrouver enfermer dans une sphère numérique de plus en plus étouffante centrée sur nos deux ou trois intérêts principaux
1. Au début du conflit oui, puis je me suis renseigné avec des vidéos d'analyse type de celle de Le Monde que tu as partagé ou des articles de fonds et j'ai vu que ça se tassait alors j'ai arrêté de m'inquièter.
Je me suis aussi dit : au pire si ça arrive jusqu'à moi je me casse avec ma famille.
2. J'aimais bien Hugo Décrypte mais je suis plus trop car tous les jours ça fait beaucoup, sinon de manière générale j'aime bien Arte ou de chaines youtube de vulgarisation scientifiques type Fouloscopie, Dirty Biology.
1) Je pense que ça dépend de la gravité et de la proximité des événements. Au premier confinement, j'ai fait l'erreur de suivre l'actualité quotidienne sur le covid. Je l'ai tellement mal vécu, qu'aujourd'hui j'essaie de ne pas reproduire ça, en éloignant l'affect et l'émotion de l'actualité.
2) Les articles les plus longs et explicatifs, comme le dit FredB, sont plutôt dans la notion de logique. Mais il n'est pas facile de toujours trouver des sources d'informations absolument honnêtes, exhaustive, et pour la vérité.
1) Malheureusement mais c'est ma faute. En bonne anxieuse chronique j'ai suivi mon addiction à la consommation d'info toxique et je suis retournée sur twitter 😞
2) Pour l'info internationale, j'ai un abonnement a The Economist et je recommande pour plusieurs raisons. Je le qualifierai de centriste (mes potes de gauche disent qu'il est de droite, mes potes de gauche disent qu'il est gauchiste 😝) mais il donne beaucoup d'éléments factuels. Il y a un suivi international au long cours donc moins dans l'immédiateté. Il couvre une actu très vaste et permet de prendre un peu de hauteur car il sort des analyses francophones.
1) oui bien entendu. Comment ne pas s’inquiéter et être touché quand la guerre est à nos portes et que des familles sont impactées par milliers…
2) France Info pour avoir un aperçu en qq minutes. Et depuis quelques temps, la newsletter Voxe qui décrypte l’info sans être anxiogène et avec un ton décalé.
1) Oui, mais pas vraiment au niveau de l’anxiété. C’est plutôt que, comme pour les réseaux sociaux, je m’en veux de passer autant de temps sur les fils d’actualité et ça me déprime un peu.
2) en ce moment: le monde diplomatique (et de temps en temps le courrier international)
1) J'ai volontairement évité les articles sur la Russie et l'Ukraine depuis plusieurs semaines, notam en réaction aux titres d'actualité anxiogènes qui arrivaient sur mes feeds. En gros c'était déjà assez anxiogène sans lire du vrai contenu.
Puis l'avalanche est arrivée de là où je ne l'attendais pas : mentions lors de réunion au boulot (je travaille dans la restauration) et Instagram (alors que je suis essentiellement des comptes d'amis/famille, ou de tricot). C'était un flot de "j'ai la déprime, c'est la guerre en Europe", "pas la tête cette semaine aux réjouissances", " c'est le début de wwiii". Bref.
Pour mars 2020 les éléments anxiogènes venaient des news en ligne. Février 2022 l'angoisse a tellement bien circulé dans la population qu'elle me vient de partout ailleurs.
Je ne sais pas si c'est le sujet qui inquiète autant, ou si le cerveau de la population est plus excitable après plusieurs années d'attentats, de rapports du GIEC, de 2 ans de covid... Mais je trouve ça CHAUD de sentir tout le monde dans cet état.
2) C'est seulement depuis deux jours que je me renseigne un peu sur le cas Russie/Ukraine.
J'ai sauté le pas avec un article reposté par Camille Froidevaux-Metterie (du coup je lui faisait un peu confiance pour pas partager de la merde même si c'est pas son domaine), et qui contrairement aux autres avait un titre plutôt apaisant "Pourquoi Poutine a déjà perdu la guerre" sur https://legrandcontinent.eu/fr/.
Après lecture c'était ok. Même si l'auteur, Directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire, a pas pu s'empêcher de dépeindre Poutine comme qqn de pas très rationnel qui "surestime" ses forces, qui "s'entête" malgré l'échec, en "massacrant" des civils. Et même s'il nous expose un "scénario du pire" qui est "improbable" mais "pas impossible"; dans le fond j'en ai qu'en même retiré une impression de :
Ah ok, c'est de ça dont on parle, on est pas en plein début de wwiii.
Du coup je suis pas sûre de comment le classer. Il est pas entièrement clean, mais pas à jeter je dirais.
Je ne ressens pas vraiment un effet sur ma santé mentale. Des émotions oui. J'aime bien.. Mais comme je vis dans une campagne paisible, les nouvelles du monde m'arrivent un peu comme une rumeur. J'ai vécu le Covid de cette manière, intéressée mais peu concernée.
Je suis au courant des nouvelles traitées dans les médias par des notifications. Je cherche à en savoir plus avec le site du Monde ou de Libération. Je suis quasi systématiquement Cdanslair, très souvent Càvous ou 28 minutes. Enfin je lis, pour les nouvelles locales comme nationales ou internationales le journal régional, La Montagne. (Le papier journal est une denrée indispensable dans une maison, à la campagne.)
Mais je dois reconnaître que j'ai un souci avec les articles de fond. Dans l'esprit, je les trouve fondamentaux. dans la réalité, je n'ai pas le temps de les lire.
Sortant tout juste d'une période anxiogène de deux longues années avec ce covid, forcement cette news du moment m'a fait écho à toutes les émotions négatives ressenties. Etant maman je me suis posée très vite la réflexion de la gravité de la situation pour eux. (instinct maternel)
Pour cette fois, je m'oblige à ne pas être a l'affut et connectée des infos. Par contre j'ai fait des recherches web et pour comprendre l'histoire de la naissance de ce conflit et aussi l'histoire de la Russie et ce jusqu'à l'époque des vikings ! Au moins j'ai appris et pu me faire un avis perso :)
1) Si le stress relève de la santé mentale, oui. J’ai des enfants (dont une m’a aiguillé vers l’Atelier), des petits enfants, des amis, toutes sortes de personnes aimées qui me font craindre pour elles. Je n’ai pas besoin d’une avalanche médiatique pour être sensibilisé.
2) les images apportent rarement une information qui va rester. Je regarde donc très rarement les JT ou les chaînes d’infos. Je préfère les analyses ou les tribunes développées, en ligne exclusivement, sur des sites de journaux, « papier » à l’origine, « pure player », ou des blogs (relire celui de Jean-Pierre Filiu). Je ne lis des messages parus sur les réseaux sociaux qu’indirectement, lorsque les sites ci-dessus en font mention.
Mar 3, 2022·edited Mar 3, 2022Liked by Nicolas Galita
1)Est-ce que tu ressens un effet de l’actualité du moment sur ta santé mentale ?
Pas vraiment, les actualités ne me surprennent pas trop. Il y a eu un moment cette semaine où j'ai un peu paniqué en pensant à un impact potentiel sur mon travail, alors même que j'étais en congés... mais je me suis reprise.
Je pense que ne pas avoir d'enfant m'aide à ne paniquer que pour moi.
2)As-tu des sources d’information de qualité, qui n’attise pas tes émotions négatives ? Si oui, quelles sont-elles ?
Le fil de l'AFP, c'est factuel et ça oblige à lire autre chose que les gros titres, et les sujets brûlants. Je l'ai découvert au hasard via l'appli de Mediapart. J'apprécie moins Mediapart par contre.
J'avais découvert la revue XXI, je cherche une revue/journal hebdo papier de qualité (pour arrêter de lire tous les jours), je vais suivre les suggestions ici :)
Edit : en ce moment je m'abonne à Courrier International, c'est le seul hebdo généraliste que j'ai trouvé, qui me corresponde.
Également je suis abonnée à de plus en plus de newsletter : techtrash, climax, l'atelier, pose ta dem, nina ramen, emma sublimer. J'ai connu les trois dernières via l'atelier, comme quoi, je suis à l'affût 😊
Pour la presse quotidienne, c'est sinon Le Monde et La Croix. Pour le second l'orientation chrétienne du journal ne me gêne pas, même si ça veut dire qu'il faut parfois prendre un peu de recul avec l'angle.
1) Forcément un peu, et ceci malgré toutes les précautions prises sur la sélection des sources et tout le recul possible pris sur les possibilités de propagande/désinformation...
2) Pas particulièrement, malheureusement ; les articles "longs", semble-t-il plus étayés, factuels, sans complaisance, raisonnant sur le long terme et analysant la situation au regard de l'"histoire"passée tempèrent ces émotions...
1) Je suis maman (si si cela a un intérêt de le savoir) : nous avons pris le parti de ne pas allumer la télévision en présence de l'enfant . Cela doit donc faire maintenant 6 ans que je n'ai plus regardé une chaîne d'info. Donc , même si je suis au courant de ce qu'il se passe (quand même) il y a une certaine distance émotionnelle qui se crée avec l'information reçue.
(D'ailleurs je me demande si la même information reçue par téléphone ou télé produit un impact différent ? mais la je suis HS :) )
2) En classe préparatoire , nous avions l'obligation de lire "courrier international" et depuis je le lis toujours, même si cela peut être un peu anxiogène, le fait de lire le point de vue d'autres pays sur un même sujet d'actualité reste un moyen de s'éloigner un peu du caractère émotionnelle et brute de l'information reçue.
1) Ce n'est pas tant l'actualité qui a un effet négatif mais la façon dont on en prend connaissance qui va en déterminer l'ampleur.
Les médias mainstream sont dans la même logique que les réseaux sociaux : sensationnalisme, zapping, bombardement d'info, qui plus est anxiogène au possible, "gavage" pour éviter de respirer, de penser...
Aussi, j'opte aujourd'hui pour une posologie plus simple (cf. points suivants)
2a) Le "fil info" de france info : Matin, et soir, une seule prise entre les trajets domicile-travail. Juste ce qu'il faut pour faciliter le transit de l'information quotidienne.
2b) Lorsque le sujet mérite un approfondissement, j'essaye de voir s'il est abordé sur des articles ou chaines youtube qui laisse LE TEMPS de développer l'argumentaire, la contradiction.
Exemple concrêt que nous vivons : un belge Michel Collon (chaine Investig'action sur youtube) explique que la propagande de guerre suit depuis toujours des étapes et à la lumière de cette analyse, nous pouvons tous constater que l'actualité (otan russie) correspond exactement à cette vision.
La censure de la chaine RT en est un bel exemple : faire taire la contradiction !
Qu'elle ait un parti pris est logique, il en est de même pour CNN, Fox news, voire I24, Al-Jazeera, etc. Pourquoi ces chaînes n'ont jamais été inquiété ???
A noter que pour cela, il dérange, il est pointé du doigt, mis à l'index dans le pays des lumières de la liberté d'expression à sens unique...(Donc pour ma part, je vais écouter ce qu'il dit !)
Aussi, l'émotion ressentie n'est alors plus du même ressort...
Il ne s'agit plus d'être dans le négatif ou pas. Il s'agit de rester intègre, de ne pas se laisser aller à ces biais cognitifs qui nous feront déléguer à d'autres nos opinions.
1 - Oui un sacré effet ! à base d'angoisse, d'imagination, de "et si il se passe ça, comment je réagis ?". C'est terrible parce que c'est totalement disproportionné par rapport au danger réel et à court terme. Mais bon, c'est le propre de l'angoisse. L'autre chose que je remarque c'est comme le travail business-as-usual perd aussi de son sens "pourquoi je me prendrais la tête là dessus alors qu'ailleurs il se passe ça ?". ça fait un peu ça aussi sur les sujets écologiques. ça peut être bénéfique aussi pour remettre de la souplesse dans le rapport au travail mais là c'est motivé par l'angoisse et pas par un sain détachement.
2- Arf, pas tant. Je me "vide la tête" en regardant du rien sur TikTok et instagram mais bon,c'est plus de l'évitement. Sinon une bonne source que je consulte beaucoup c'est le média The Conversation, les articles sont écrit par des chercheurs donc bien sur c'est moins dans le sensationalisme.
ThinkerView, Blast, Mediapart. Le zapping "vu". Et une ouverture sur les propositions de la communauté de l'atelier Galita, qui évite de se retrouver enfermer dans une sphère numérique de plus en plus étouffante centrée sur nos deux ou trois intérêts principaux
1. Au début du conflit oui, puis je me suis renseigné avec des vidéos d'analyse type de celle de Le Monde que tu as partagé ou des articles de fonds et j'ai vu que ça se tassait alors j'ai arrêté de m'inquièter.
Je me suis aussi dit : au pire si ça arrive jusqu'à moi je me casse avec ma famille.
2. J'aimais bien Hugo Décrypte mais je suis plus trop car tous les jours ça fait beaucoup, sinon de manière générale j'aime bien Arte ou de chaines youtube de vulgarisation scientifiques type Fouloscopie, Dirty Biology.
1. J’essaie aussi de ne pas consommer l’info…
2. Je viens de voir ça…je ne serai sûrement pas disponible pour suivre mais j’espère qu’il y aura un replay.
http://www.inalco.fr/evenement/table-ronde-comprendre-conflit-russo-ukrainien-co-organisee-observatoire-etats-post
Aurélie
1) Je pense que ça dépend de la gravité et de la proximité des événements. Au premier confinement, j'ai fait l'erreur de suivre l'actualité quotidienne sur le covid. Je l'ai tellement mal vécu, qu'aujourd'hui j'essaie de ne pas reproduire ça, en éloignant l'affect et l'émotion de l'actualité.
2) Les articles les plus longs et explicatifs, comme le dit FredB, sont plutôt dans la notion de logique. Mais il n'est pas facile de toujours trouver des sources d'informations absolument honnêtes, exhaustive, et pour la vérité.
Arret sur image, presse indépendante
https://www.arretsurimages.net/
1) Malheureusement mais c'est ma faute. En bonne anxieuse chronique j'ai suivi mon addiction à la consommation d'info toxique et je suis retournée sur twitter 😞
2) Pour l'info internationale, j'ai un abonnement a The Economist et je recommande pour plusieurs raisons. Je le qualifierai de centriste (mes potes de gauche disent qu'il est de droite, mes potes de gauche disent qu'il est gauchiste 😝) mais il donne beaucoup d'éléments factuels. Il y a un suivi international au long cours donc moins dans l'immédiateté. Il couvre une actu très vaste et permet de prendre un peu de hauteur car il sort des analyses francophones.
1. Non pas trop
2. Le canard enchainé et le journal d'Arte
Hello
Pour ma part :
1) oui bien entendu. Comment ne pas s’inquiéter et être touché quand la guerre est à nos portes et que des familles sont impactées par milliers…
2) France Info pour avoir un aperçu en qq minutes. Et depuis quelques temps, la newsletter Voxe qui décrypte l’info sans être anxiogène et avec un ton décalé.
1) Oui, mais pas vraiment au niveau de l’anxiété. C’est plutôt que, comme pour les réseaux sociaux, je m’en veux de passer autant de temps sur les fils d’actualité et ça me déprime un peu.
2) en ce moment: le monde diplomatique (et de temps en temps le courrier international)
1) J'ai volontairement évité les articles sur la Russie et l'Ukraine depuis plusieurs semaines, notam en réaction aux titres d'actualité anxiogènes qui arrivaient sur mes feeds. En gros c'était déjà assez anxiogène sans lire du vrai contenu.
Puis l'avalanche est arrivée de là où je ne l'attendais pas : mentions lors de réunion au boulot (je travaille dans la restauration) et Instagram (alors que je suis essentiellement des comptes d'amis/famille, ou de tricot). C'était un flot de "j'ai la déprime, c'est la guerre en Europe", "pas la tête cette semaine aux réjouissances", " c'est le début de wwiii". Bref.
Pour mars 2020 les éléments anxiogènes venaient des news en ligne. Février 2022 l'angoisse a tellement bien circulé dans la population qu'elle me vient de partout ailleurs.
Je ne sais pas si c'est le sujet qui inquiète autant, ou si le cerveau de la population est plus excitable après plusieurs années d'attentats, de rapports du GIEC, de 2 ans de covid... Mais je trouve ça CHAUD de sentir tout le monde dans cet état.
2) C'est seulement depuis deux jours que je me renseigne un peu sur le cas Russie/Ukraine.
J'ai sauté le pas avec un article reposté par Camille Froidevaux-Metterie (du coup je lui faisait un peu confiance pour pas partager de la merde même si c'est pas son domaine), et qui contrairement aux autres avait un titre plutôt apaisant "Pourquoi Poutine a déjà perdu la guerre" sur https://legrandcontinent.eu/fr/.
Après lecture c'était ok. Même si l'auteur, Directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire, a pas pu s'empêcher de dépeindre Poutine comme qqn de pas très rationnel qui "surestime" ses forces, qui "s'entête" malgré l'échec, en "massacrant" des civils. Et même s'il nous expose un "scénario du pire" qui est "improbable" mais "pas impossible"; dans le fond j'en ai qu'en même retiré une impression de :
Ah ok, c'est de ça dont on parle, on est pas en plein début de wwiii.
Du coup je suis pas sûre de comment le classer. Il est pas entièrement clean, mais pas à jeter je dirais.
1) oui certainement 2) Le Conseil Scientifique Indépendant (sur Crowdbunker), amène de la clarté, de l'analyse, de l'espoir
Je ne ressens pas vraiment un effet sur ma santé mentale. Des émotions oui. J'aime bien.. Mais comme je vis dans une campagne paisible, les nouvelles du monde m'arrivent un peu comme une rumeur. J'ai vécu le Covid de cette manière, intéressée mais peu concernée.
Je suis au courant des nouvelles traitées dans les médias par des notifications. Je cherche à en savoir plus avec le site du Monde ou de Libération. Je suis quasi systématiquement Cdanslair, très souvent Càvous ou 28 minutes. Enfin je lis, pour les nouvelles locales comme nationales ou internationales le journal régional, La Montagne. (Le papier journal est une denrée indispensable dans une maison, à la campagne.)
Mais je dois reconnaître que j'ai un souci avec les articles de fond. Dans l'esprit, je les trouve fondamentaux. dans la réalité, je n'ai pas le temps de les lire.
Sortant tout juste d'une période anxiogène de deux longues années avec ce covid, forcement cette news du moment m'a fait écho à toutes les émotions négatives ressenties. Etant maman je me suis posée très vite la réflexion de la gravité de la situation pour eux. (instinct maternel)
Pour cette fois, je m'oblige à ne pas être a l'affut et connectée des infos. Par contre j'ai fait des recherches web et pour comprendre l'histoire de la naissance de ce conflit et aussi l'histoire de la Russie et ce jusqu'à l'époque des vikings ! Au moins j'ai appris et pu me faire un avis perso :)
AFP me donne les news, mais plus de tv non stop.
1) Si le stress relève de la santé mentale, oui. J’ai des enfants (dont une m’a aiguillé vers l’Atelier), des petits enfants, des amis, toutes sortes de personnes aimées qui me font craindre pour elles. Je n’ai pas besoin d’une avalanche médiatique pour être sensibilisé.
2) les images apportent rarement une information qui va rester. Je regarde donc très rarement les JT ou les chaînes d’infos. Je préfère les analyses ou les tribunes développées, en ligne exclusivement, sur des sites de journaux, « papier » à l’origine, « pure player », ou des blogs (relire celui de Jean-Pierre Filiu). Je ne lis des messages parus sur les réseaux sociaux qu’indirectement, lorsque les sites ci-dessus en font mention.
1)Est-ce que tu ressens un effet de l’actualité du moment sur ta santé mentale ?
Pas vraiment, les actualités ne me surprennent pas trop. Il y a eu un moment cette semaine où j'ai un peu paniqué en pensant à un impact potentiel sur mon travail, alors même que j'étais en congés... mais je me suis reprise.
Je pense que ne pas avoir d'enfant m'aide à ne paniquer que pour moi.
2)As-tu des sources d’information de qualité, qui n’attise pas tes émotions négatives ? Si oui, quelles sont-elles ?
Le fil de l'AFP, c'est factuel et ça oblige à lire autre chose que les gros titres, et les sujets brûlants. Je l'ai découvert au hasard via l'appli de Mediapart. J'apprécie moins Mediapart par contre.
J'avais découvert la revue XXI, je cherche une revue/journal hebdo papier de qualité (pour arrêter de lire tous les jours), je vais suivre les suggestions ici :)
Edit : en ce moment je m'abonne à Courrier International, c'est le seul hebdo généraliste que j'ai trouvé, qui me corresponde.
Également je suis abonnée à de plus en plus de newsletter : techtrash, climax, l'atelier, pose ta dem, nina ramen, emma sublimer. J'ai connu les trois dernières via l'atelier, comme quoi, je suis à l'affût 😊
Pour la presse quotidienne, c'est sinon Le Monde et La Croix. Pour le second l'orientation chrétienne du journal ne me gêne pas, même si ça veut dire qu'il faut parfois prendre un peu de recul avec l'angle.
1) Forcément un peu, et ceci malgré toutes les précautions prises sur la sélection des sources et tout le recul possible pris sur les possibilités de propagande/désinformation...
2) Pas particulièrement, malheureusement ; les articles "longs", semble-t-il plus étayés, factuels, sans complaisance, raisonnant sur le long terme et analysant la situation au regard de l'"histoire"passée tempèrent ces émotions...