Si tu n’as pas lu l’épisode 2, il est ici :
Pourquoi sommes-nous à ce point obsédés par le vote ?
Rajouter un vote dans une aristocratie n’en fait pas une démocratie. De la même manière que rajouter une feuille de salade dans un Big Mac n’en fait pas un aliment sain. Mais puisque la plupart des gens n’ont jamais vu de démocratie, il suffit d’agiter la feuille de salade pour leur faire croire que le Big Mac est sain.
Et c’est pour ça que le vote est élevé comme une valeur sacrée, presque religieuse dans ce régime. Car il permet de parodier la démocratie. D’ailleurs, si vous ne votez pas la foudre s’abat sur vous. Parce que le jour où tout le monde arrête de voter pour des représentants, le régime représentatif s’effondre dans la seconde.
C’est pour cela qu’on vous présente le fait de voter à une élection comme la quintessence de la citoyenneté. C’est pour cela qu’on vous bassine davantage avec l’importance d’aller voter qu’avec l’importance de lire la Constitution.
Dans une démocratie on participe à l’écriture des lois
Dans une démocratie on vote des lois. On ne vote pas pour des gens qui voteront pour nous pendant 5 ans. Sans compter que quand vous prenez la composition de l’assemblée nationale, elle n’a rien de représentatif de la population.
En France il y a 16% de cadres supérieurs, 50% d’employés et ouvriers, 52% de femmes. Dans l’assemblée nationale il y a 81% de cadres, 2% d’employés et ouvriers, 20% de femmes et 35% de plus de 60 ans.
Ce qui nous amène à des situations tristement drôles comme celle d’une assemblée masculine qui se lève un matin et se dit que les tampons ne sont pas un produit de première nécessité et doivent donc être plus lourdement taxés.
On est donc dans un régime représentatif sans représentativité. Le comble.
Le glissement de sens du mot
RDV demain pour la suite