Alors par où commencer ? Par le problème central, je pense : l'école actuelle forme des futurs entrants sur le marché du travail, pas des humains. C'est pour ça qu'on apprend pas à l'école à se connaître, à identifier ses désirs et ses besoins, à gérer les conflits, à reconnaître et assumer ses émotions, ou même juste à faire de la cuisine de base. Et c'est bien là tout le problème : entrer à l'école, c'est entrer dans un tunnel où tout est déjà tracé, dèja écrit, il n'y a pas d'individualisation, pas même de respiration, il faut faire le programme coute que coute. Et donc très vite, les enfants oublient qu'ils sont à l'école pour apprendre, pour découvrir et se découvrir,... ils ont juste peur des mauvaises notes. Je ne blâme pas les instits ou les profs, la plupart sont vraiment de bonne volonté et de de bons niveaux. C'est la matrice générale qui ne va pas.
(même si en vrai la scolarité est un tel calvaire pour la plupart des enfants que n'importe quoi serait mieux quitte à avoir un décalage une fois dans le monde pro )
L'école et le collège unique et leurs parcours uniques. Un enfant apprend à marcher entre 10 et 18 mois, même chose pour commencer à parler, mais pour ce qui est de l'apprentissage de la lecture, c'est entre septembre et décembre de l'année de ses 6 ans, sinon c'est suspect (que cet apprentissage ait lieu bien avant ou bien après). Et c'est la même chose pour tous les apprentissages: à tel mois, tel savoir. On nous parle d'enseignement individualisé, mais c'est du pipeau: un enfant qui a beaucoup d'avance ou beaucoup de retard est laissé à lui-même (je parle de généralités, je sais que certains enseignants y arrivent, mais ce n'est vraiment pas la majorité, on en trouve parfois à l'école, mais dès qu'on passe au collège, c'est fini)
Refaire de l'école un espace protégé des idéologies économiques. Revenir à des classes à moins de 24 élèves avec des projets de classe découverte, transplantée pour faire sens aux apprentissages, pour réapprendre à vivre ensemble.
Casser les ghettos scolaires en interdisant les écoles privées et en répartissant les élèves dans toutes les écoles.
On parle aussi salaire ? Ok, alors augmenter le salaire et centrer les concours sur les compétences pédagogiques et didactiques. Renforcer la formation continue sous forme obligatoire et sur le temps de travail (comme dans toutes les entreprises...) en évaluant et en accompagnant ses effets sur le terrain.
Casser cette école qui ne reproduit que des élites, enfants d'élites, et qui laisse de coté des enfants brillants, passionnés et curieux parceque pas né dans la bonne famille.
Avoir des profs heureux c'est avoir des élèves heureux. Management de qualité par des professionnels sérieux qui savent faire la différence entre autorité et harcèlement.
- La formation des professeurs, pas uniquement la formation initiale, mais également mettre en place de la formation continue. Les attentes et les besoins ne sont pas les mêmes pendant 30 ans de carrières. Dans le privé, peu importe la façon, on se forme tout au long de notre carrière et notre employeur y contribue.
- Davantage d'ateliers pratiques. J'ai de nombreux souvenirs de mes années de CM1 et CM2 lors desquels un biologiste intervenait et nous faisait faire de nombreux ateliers. Par contre, tous ces cours d'histoire sur les rois de France avec des dates, comment dire... Je n'ai pas dû avoir les enseignants qui ont dû me captiver et je n'ai pas su m'y intéresser. Dommage.
- Définir la bienveillance comme un pilier du système scolaire. (Bienveillance ne veut pas dire laxisme.) Je dis bien PERSONNE, mais PERSONNE, n'est une merde. Et un prof ou un instituteur n'a pas à employer ces termes envers un élève. Un élève qui ne réussi pas comme les autres, n'est pas nul. Il a surement une façon d'apprendre différente de celle des autres. Alors certes les professeurs ne peuvent pas faire du cas par cas, mais pas besoin pour autant de faire perdre confiance intégralement à quelqu'un. Ce qu'ils font au quotidien à énormément de répercussions sur nos vies d'adultes. Alors oui, ce sont de lourdes responsabilités et ce n'est pas facile, mais pour autant inexcusable pour moi d'avoir des réflexions telles que celle-ci. Si à un enfant, on lui apprend dès son jeune âge qu'il vaut moins que les autres au vu de ses difficultés, comment peut-il croire en lui. C'est pourtant la base pour bien grandir.
Hm, pas facile comme question, parce que je sais ce que j'aimerais qui soit différent dans l'école, mais je ne sais pas *comment* faire que ça change.
Ce que j'aimerais qui change dans l'école, c'est le fait que tout le monde soit contre tous le monde. Ce n'est pas toujours le cas, mais souvent dans les établissements, quand ça se passe mal, il y a trois camps : les élèves, le corps enseignant et l'administration de l'établissement. Et ces trois camps censés travailler ensemble pour un objectif commun, dans les faits s'opposent.
Hmmmm, en écrivant je me rends compte, qu'en fait, quand ça se passe bien dans un établissement, c'est justement que les trois camps n'en sont pas et que tout le monde travaille ensemble.
Donc, en fait et pour résumer, je changerais le nécessaire pour que dans tous les établissements, tout le monde, élèves, enseignant-e-s, administration, travaillent ensemble les uns pour et avec les autres.
Cette question tombe bien. Ce n'est pas lié à l'école mais l'école peut être une solution.
On m'a posé une question récemment qui m'a fait mal : Pourquoi mes amis sont meilleurs que moi aux échecs ? Bon ce n'est pas tout à fait vrai mais j'ai effectivement beaucoup d'amis qui ont un élo au dessus. Et je venais pourtant de gagner un prix à un tournoi. Je suis un excellent joueur amateur (1816 FIDE actuellement et je vais monter).
La réponse est facile. J'ai grandi dans une petite ville du Vaucluse. Il n'y avait presque pas de tournoi dans le coin. Pas d'émulation échiquéenne..... Quand je suis arrivé à Montpellier pour mes études, j'ai fait plein de tournois. Et j'ai pris un gros niveau. Mais je ne peux pas lutter contre ceux que j'ai rencontré à Montpellier à cette époque et qui ont bénéficié de cette abondance de tournois (et de joueurs, profs, organisations pour les cours ......)durant toute leur enfance et adolescence.
J'ai été intéressé par les échecs de manière évidente depuis l'âge de 6 ans. J'ai été dans le club de ma ville qu'à l'age de 11 ans et demi. A la place mes parents m'ont mis à l'école de Musique. Je n'aimais pas et je n'ai rien gardé aujourd'hui de ces 10 ans d'école de musique (je n'ai même pas d'instrument chez moi, ça ne m'a jamais attiré).
Pour moi, l'école devrait aider les parents à aussi conseiller et aider à choisir les activités de leurs enfants. Il y avait des bons clubs d'échecs à 30 km de là. J'ai clairement perdu mon temps (à un âge où l'on apprend le mieux) à l'école de musique, poussé par ma mère. Cette ville avait quand même beaucoup d'enfants. Je pense qu'on aurait pu être nombreux à pratiquer les échecs en club scolaire (c'est le cas aujourd'hui mais ça ne l'était pas dans les années 90 / 2000).
J'ai l'impression de gâchis. Mes amis meilleurs me respectent car ils savent que j'ai quelque chose. Mais ce super potentiel a été malheureusement sous exploité. Et j'en porte aujourd'hui la blessure. Je joue toujours bien sûr. Mais quand on est actif, c'est très dur de s'améliorer. Et les échecs, à 32 ans avec mon niveau, ne vont pas m'apporter grand chose aujourd'hui.
Que l'argent public serve à remettre les établissements scolaires en état de salubrité (du savon dans les toilettes, des toilettes propres et fonctionnelles, des fenêtres qui s'ouvrent ET se ferment, du chauffage, du matériel adapté...) et à former les enseignants et tout autre personnel des établissements scolaires à l'enseignement et à l'accompagnement de qualité : j'ai lu dans les commentaires du story telling, pourquoi pas, en tout cas de quoi impliquer les enfants et ne pas faire de l'enseignement une corvée pour les uns et pour les autres. Prévenir et agir contre le harcèlement scolaire. Former le personnel à l'inclusion des enfants handicapés. Arrêter de précariser les jeunes profs, les AESH... Payer les gens correctement, aussi.
Un apprentissage “ neutre “ de l’Histoire, ( jamais entendu parler de la guerre d Algérie par exemple ni des colonies et le lien entre la France et l’Afrique ) amener des ateliers sur les émotions et l’Humain, certes c’est normalement une responsabilité qui revient aux parents, mais il ne faut pas oublier qu’une instruction faite par une personne extérieure n’aura pas le même impact. Et d’autant plus que ça met tout le monde au même niveau.
Apprendre aux enseignants à enseigner. Leur donner des bases de l'enseignement - une partie de ton pack pizzeria :-) et les différentes méthodes d'apprentissages possibles afin qu'ils prennent ce qui leur parle et essaient de l'adapter aux élèves.
libéraliser ! donner plus d autonomie aux établissement ! supprimer le collège unique,= prévoir le parcours en 4 ou 6 ans en fonction du niveau des enfants ! former vraiment les profs a la pédagogie ! donner des vraies primes aux profs qui vont dans les quartiers defavorisés !
Il faudrait que tous les instits (et leur ministre de tutelle) lisent ce livre incroyable (et l’appliquent) : les lois naturelles de l’enfant de Céline Alvarez. Ce livre est une révélation. Ou comment des enfants correctement guidés peuvent tout acquérir : la lecture, l’écriture, l’autonomie, l’entraide…
- liberté totale aux enseignants de choisir la pédagogie utilisée en classe
- liberté pour les enfants de ne pas assister à certains cours, quand ça ne les intéressent pas ou quand la relation avec l'enseignant est mauvaise
- permettre aux profs démotivés ou mauvais de changer de boulot tout en conservant une sécurité de l'emploi
- liberté donnée aux parents et enseignants de créer des écoles où ils veulent et avec les modalités de leurs choix, avec investissement et salaire financés par la collectivité
- arrêter "le programme" unique (en quoi un groupe d'énarque serait plus légitimes / qualifiés pour juger de ce qui doit être appris et de ce qui ne doit pas l'être ? vs des parents ou des enseignants)
- arrêter de trier les enfants par classe d'âge... des classes multi-niveau partout !
- Changement de pédagogie concernant l'enseignement des langues
- Parcours à la carte après 15 ans (soit à son entrée au lycée) en gros on choisit ses cours avec obligation d'avoit au moins une langue étrangère
- Instauration d'un quota dans certaines filières ( STAPS, Psychologie,Sociologie par exemple) car trop d'étudiants pour peu de débouchés OU sélection pour entrer à l'université (dossier, concours, réalisation d'un projet pour montrer sa motivation..)
- Changer la perception des métiers manuels car en France c'est souvent mal perçu
- Instauration de cours de développement personnel
- Revoir la formation des profs aussi
Je vais m'arrêter là car on pourrait faire 10 copies doubles sur ce sujet
J’ai vu une vidéo passer il y a quelques jours, elle a fait le buzz sur les RS. C’était une femme élue meilleure prof ou un truc du genre et elle expliquait comment elle a changé sa méthode avec des collégiens je crois. Elle a elle-même découvert la méthode Montessori et a tenté de l’appliquer pour ses ados. Avec une partie de ses cours en ateliers interactifs avec les matériels du moment genre réalité virtuelle pour visiter un musée et répertorier les œuvres. Réussite nickel pour ses élèves.
Donc là, je répondrais à ta question à priori par un plus grand intérêt pour la méthode Montessori
Tres significative cette proposition car vous illustrez la situation actuelle. Des médias vantent les réussites d'une professeur selon un modèle pédagogique et laissent à penser que ce model serait la solution (je ne dis pas que vous l'avez écrit, vous dites bien "un plus grand intérêt", ce qui est nuancé).
L'école comme bon nombre de métier ont une part visible et une part invisible de compétences et de variables. N'est pas Montessori qui veut et la méthode Montessori, aussi intéressante soit-elle, n'est pas l'alpha et l'oméga de la pédagogie.
Les professeurs, instit, CPE...gagneraient à connaitre les pédagogies et ainsi savoir ce que la méthode pédagogique qui semble leur convenir produit. Sans oublier qu'un élève est réceptif à l'une et pas à l'autre.
Enfin, une pédagogie c'est un projet de société, c'est politique. Ne pas en avoir conscience est plus dangereux que de choisir en toute conscience. Montessori a refuser de se soumettre à Mussolini par exemple. Le duce voulait en faire son exemple national....
Apprendre aux élèves que c’est pas grave d’échouer, l’essentiel c’est de persévérer. Ça éviterait de tricher pour avoir des bonnes notes et par conséquent de ne rien apprendre et surtout ça éviterait à certains d’être traumatisé parce que « monsieur le professeur va m’afficher devant toute la classe » ou que « maman va me gronder quand je vais rentrer à la maison ».
- former les enseignants à la pédagogie, au story telling et à la bienveillance
- fonctionnement par cycle d'apprentissage et non par niveau
- mélanger les niveaux
- personnaliser l'apprentissage en fonction de l'enfant (Montessori)
- former + en extérieur, dans la forêt, par la manipulation, par le contact avec les éléments naturels
- favoriser l'expression orale de l'enfant et la créativité
- favoriser le bilinguisme
- faire + d'activités pratiques, manuelles et physiques
Alors par où commencer ? Par le problème central, je pense : l'école actuelle forme des futurs entrants sur le marché du travail, pas des humains. C'est pour ça qu'on apprend pas à l'école à se connaître, à identifier ses désirs et ses besoins, à gérer les conflits, à reconnaître et assumer ses émotions, ou même juste à faire de la cuisine de base. Et c'est bien là tout le problème : entrer à l'école, c'est entrer dans un tunnel où tout est déjà tracé, dèja écrit, il n'y a pas d'individualisation, pas même de respiration, il faut faire le programme coute que coute. Et donc très vite, les enfants oublient qu'ils sont à l'école pour apprendre, pour découvrir et se découvrir,... ils ont juste peur des mauvaises notes. Je ne blâme pas les instits ou les profs, la plupart sont vraiment de bonne volonté et de de bons niveaux. C'est la matrice générale qui ne va pas.
- des effectifs réduits
- ne pas classer les élèves en fonction de l'âge mais plutôt en fonction du niveau par discipline
- intégrer de nouvelles matières dès la primaire : sociologie , éducation aux médias, éducation à la sexualité et aux questions de genre
- mettre l'art au centre des apprentissages : laisser du temps aux élèves pour créer
- des emplois du temps allégés pour les élèves afin de respecter leur rythme
- interdiction de se faire suivre deux cours magistraux. L'élève doit être en activité le plus régulièrement possible
- Fournir le matériel nécessaire aux élèves (car dans les faits l'école n'est pas du tout gratuite hein )
- Former les profs : à la psychologie, à la pédagogie ...
(même si en vrai la scolarité est un tel calvaire pour la plupart des enfants que n'importe quoi serait mieux quitte à avoir un décalage une fois dans le monde pro )
C'est un chouette programme mais je me pose la question de la brutalité du changement entre l'école et le monde de l'entreprise du coup.
L'école et le collège unique et leurs parcours uniques. Un enfant apprend à marcher entre 10 et 18 mois, même chose pour commencer à parler, mais pour ce qui est de l'apprentissage de la lecture, c'est entre septembre et décembre de l'année de ses 6 ans, sinon c'est suspect (que cet apprentissage ait lieu bien avant ou bien après). Et c'est la même chose pour tous les apprentissages: à tel mois, tel savoir. On nous parle d'enseignement individualisé, mais c'est du pipeau: un enfant qui a beaucoup d'avance ou beaucoup de retard est laissé à lui-même (je parle de généralités, je sais que certains enseignants y arrivent, mais ce n'est vraiment pas la majorité, on en trouve parfois à l'école, mais dès qu'on passe au collège, c'est fini)
- L'encadrement scolaire qui ferme souvent les yeux sur le harcèlement
- Les toilettes (bien souvent insalubres)
- Le trop grand nombre d'élèves par classe
- Le non apprentissage à la prise de parole en public (simplement donner un exposé à faire est bien différent d'apprendre à faire un exposé)
- La relation prof/élève (bien souvent trop distante)
- Le salaire des profs (trop faible et pas attrayant)
Refaire de l'école un espace protégé des idéologies économiques. Revenir à des classes à moins de 24 élèves avec des projets de classe découverte, transplantée pour faire sens aux apprentissages, pour réapprendre à vivre ensemble.
Casser les ghettos scolaires en interdisant les écoles privées et en répartissant les élèves dans toutes les écoles.
On parle aussi salaire ? Ok, alors augmenter le salaire et centrer les concours sur les compétences pédagogiques et didactiques. Renforcer la formation continue sous forme obligatoire et sur le temps de travail (comme dans toutes les entreprises...) en évaluant et en accompagnant ses effets sur le terrain.
Casser cette école qui ne reproduit que des élites, enfants d'élites, et qui laisse de coté des enfants brillants, passionnés et curieux parceque pas né dans la bonne famille.
Avoir des profs heureux c'est avoir des élèves heureux. Management de qualité par des professionnels sérieux qui savent faire la différence entre autorité et harcèlement.
- La formation des professeurs, pas uniquement la formation initiale, mais également mettre en place de la formation continue. Les attentes et les besoins ne sont pas les mêmes pendant 30 ans de carrières. Dans le privé, peu importe la façon, on se forme tout au long de notre carrière et notre employeur y contribue.
- Davantage d'ateliers pratiques. J'ai de nombreux souvenirs de mes années de CM1 et CM2 lors desquels un biologiste intervenait et nous faisait faire de nombreux ateliers. Par contre, tous ces cours d'histoire sur les rois de France avec des dates, comment dire... Je n'ai pas dû avoir les enseignants qui ont dû me captiver et je n'ai pas su m'y intéresser. Dommage.
- Définir la bienveillance comme un pilier du système scolaire. (Bienveillance ne veut pas dire laxisme.) Je dis bien PERSONNE, mais PERSONNE, n'est une merde. Et un prof ou un instituteur n'a pas à employer ces termes envers un élève. Un élève qui ne réussi pas comme les autres, n'est pas nul. Il a surement une façon d'apprendre différente de celle des autres. Alors certes les professeurs ne peuvent pas faire du cas par cas, mais pas besoin pour autant de faire perdre confiance intégralement à quelqu'un. Ce qu'ils font au quotidien à énormément de répercussions sur nos vies d'adultes. Alors oui, ce sont de lourdes responsabilités et ce n'est pas facile, mais pour autant inexcusable pour moi d'avoir des réflexions telles que celle-ci. Si à un enfant, on lui apprend dès son jeune âge qu'il vaut moins que les autres au vu de ses difficultés, comment peut-il croire en lui. C'est pourtant la base pour bien grandir.
Hm, pas facile comme question, parce que je sais ce que j'aimerais qui soit différent dans l'école, mais je ne sais pas *comment* faire que ça change.
Ce que j'aimerais qui change dans l'école, c'est le fait que tout le monde soit contre tous le monde. Ce n'est pas toujours le cas, mais souvent dans les établissements, quand ça se passe mal, il y a trois camps : les élèves, le corps enseignant et l'administration de l'établissement. Et ces trois camps censés travailler ensemble pour un objectif commun, dans les faits s'opposent.
Hmmmm, en écrivant je me rends compte, qu'en fait, quand ça se passe bien dans un établissement, c'est justement que les trois camps n'en sont pas et que tout le monde travaille ensemble.
Donc, en fait et pour résumer, je changerais le nécessaire pour que dans tous les établissements, tout le monde, élèves, enseignant-e-s, administration, travaillent ensemble les uns pour et avec les autres.
Cette question tombe bien. Ce n'est pas lié à l'école mais l'école peut être une solution.
On m'a posé une question récemment qui m'a fait mal : Pourquoi mes amis sont meilleurs que moi aux échecs ? Bon ce n'est pas tout à fait vrai mais j'ai effectivement beaucoup d'amis qui ont un élo au dessus. Et je venais pourtant de gagner un prix à un tournoi. Je suis un excellent joueur amateur (1816 FIDE actuellement et je vais monter).
La réponse est facile. J'ai grandi dans une petite ville du Vaucluse. Il n'y avait presque pas de tournoi dans le coin. Pas d'émulation échiquéenne..... Quand je suis arrivé à Montpellier pour mes études, j'ai fait plein de tournois. Et j'ai pris un gros niveau. Mais je ne peux pas lutter contre ceux que j'ai rencontré à Montpellier à cette époque et qui ont bénéficié de cette abondance de tournois (et de joueurs, profs, organisations pour les cours ......)durant toute leur enfance et adolescence.
J'ai été intéressé par les échecs de manière évidente depuis l'âge de 6 ans. J'ai été dans le club de ma ville qu'à l'age de 11 ans et demi. A la place mes parents m'ont mis à l'école de Musique. Je n'aimais pas et je n'ai rien gardé aujourd'hui de ces 10 ans d'école de musique (je n'ai même pas d'instrument chez moi, ça ne m'a jamais attiré).
Pour moi, l'école devrait aider les parents à aussi conseiller et aider à choisir les activités de leurs enfants. Il y avait des bons clubs d'échecs à 30 km de là. J'ai clairement perdu mon temps (à un âge où l'on apprend le mieux) à l'école de musique, poussé par ma mère. Cette ville avait quand même beaucoup d'enfants. Je pense qu'on aurait pu être nombreux à pratiquer les échecs en club scolaire (c'est le cas aujourd'hui mais ça ne l'était pas dans les années 90 / 2000).
J'ai l'impression de gâchis. Mes amis meilleurs me respectent car ils savent que j'ai quelque chose. Mais ce super potentiel a été malheureusement sous exploité. Et j'en porte aujourd'hui la blessure. Je joue toujours bien sûr. Mais quand on est actif, c'est très dur de s'améliorer. Et les échecs, à 32 ans avec mon niveau, ne vont pas m'apporter grand chose aujourd'hui.
Réduire drastiquement les effectifs par classe.
Que l'argent public serve à remettre les établissements scolaires en état de salubrité (du savon dans les toilettes, des toilettes propres et fonctionnelles, des fenêtres qui s'ouvrent ET se ferment, du chauffage, du matériel adapté...) et à former les enseignants et tout autre personnel des établissements scolaires à l'enseignement et à l'accompagnement de qualité : j'ai lu dans les commentaires du story telling, pourquoi pas, en tout cas de quoi impliquer les enfants et ne pas faire de l'enseignement une corvée pour les uns et pour les autres. Prévenir et agir contre le harcèlement scolaire. Former le personnel à l'inclusion des enfants handicapés. Arrêter de précariser les jeunes profs, les AESH... Payer les gens correctement, aussi.
Bref : de l'argent, au bon endroit !
Un apprentissage “ neutre “ de l’Histoire, ( jamais entendu parler de la guerre d Algérie par exemple ni des colonies et le lien entre la France et l’Afrique ) amener des ateliers sur les émotions et l’Humain, certes c’est normalement une responsabilité qui revient aux parents, mais il ne faut pas oublier qu’une instruction faite par une personne extérieure n’aura pas le même impact. Et d’autant plus que ça met tout le monde au même niveau.
Faire intervenir plus souvent des gens extérieurs qu'ils présentent leurs métiers
Apprendre aux enseignants à enseigner. Leur donner des bases de l'enseignement - une partie de ton pack pizzeria :-) et les différentes méthodes d'apprentissages possibles afin qu'ils prennent ce qui leur parle et essaient de l'adapter aux élèves.
libéraliser ! donner plus d autonomie aux établissement ! supprimer le collège unique,= prévoir le parcours en 4 ou 6 ans en fonction du niveau des enfants ! former vraiment les profs a la pédagogie ! donner des vraies primes aux profs qui vont dans les quartiers defavorisés !
Il faudrait que tous les instits (et leur ministre de tutelle) lisent ce livre incroyable (et l’appliquent) : les lois naturelles de l’enfant de Céline Alvarez. Ce livre est une révélation. Ou comment des enfants correctement guidés peuvent tout acquérir : la lecture, l’écriture, l’autonomie, l’entraide…
- liberté totale aux enseignants de choisir la pédagogie utilisée en classe
- liberté pour les enfants de ne pas assister à certains cours, quand ça ne les intéressent pas ou quand la relation avec l'enseignant est mauvaise
- permettre aux profs démotivés ou mauvais de changer de boulot tout en conservant une sécurité de l'emploi
- liberté donnée aux parents et enseignants de créer des écoles où ils veulent et avec les modalités de leurs choix, avec investissement et salaire financés par la collectivité
- arrêter "le programme" unique (en quoi un groupe d'énarque serait plus légitimes / qualifiés pour juger de ce qui doit être appris et de ce qui ne doit pas l'être ? vs des parents ou des enseignants)
- arrêter de trier les enfants par classe d'âge... des classes multi-niveau partout !
- et bien d'autres choses encore
- Changement de pédagogie concernant l'enseignement des langues
- Parcours à la carte après 15 ans (soit à son entrée au lycée) en gros on choisit ses cours avec obligation d'avoit au moins une langue étrangère
- Instauration d'un quota dans certaines filières ( STAPS, Psychologie,Sociologie par exemple) car trop d'étudiants pour peu de débouchés OU sélection pour entrer à l'université (dossier, concours, réalisation d'un projet pour montrer sa motivation..)
- Changer la perception des métiers manuels car en France c'est souvent mal perçu
- Instauration de cours de développement personnel
- Revoir la formation des profs aussi
Je vais m'arrêter là car on pourrait faire 10 copies doubles sur ce sujet
J’ai vu une vidéo passer il y a quelques jours, elle a fait le buzz sur les RS. C’était une femme élue meilleure prof ou un truc du genre et elle expliquait comment elle a changé sa méthode avec des collégiens je crois. Elle a elle-même découvert la méthode Montessori et a tenté de l’appliquer pour ses ados. Avec une partie de ses cours en ateliers interactifs avec les matériels du moment genre réalité virtuelle pour visiter un musée et répertorier les œuvres. Réussite nickel pour ses élèves.
Donc là, je répondrais à ta question à priori par un plus grand intérêt pour la méthode Montessori
Tres significative cette proposition car vous illustrez la situation actuelle. Des médias vantent les réussites d'une professeur selon un modèle pédagogique et laissent à penser que ce model serait la solution (je ne dis pas que vous l'avez écrit, vous dites bien "un plus grand intérêt", ce qui est nuancé).
L'école comme bon nombre de métier ont une part visible et une part invisible de compétences et de variables. N'est pas Montessori qui veut et la méthode Montessori, aussi intéressante soit-elle, n'est pas l'alpha et l'oméga de la pédagogie.
Les professeurs, instit, CPE...gagneraient à connaitre les pédagogies et ainsi savoir ce que la méthode pédagogique qui semble leur convenir produit. Sans oublier qu'un élève est réceptif à l'une et pas à l'autre.
Enfin, une pédagogie c'est un projet de société, c'est politique. Ne pas en avoir conscience est plus dangereux que de choisir en toute conscience. Montessori a refuser de se soumettre à Mussolini par exemple. Le duce voulait en faire son exemple national....
Apprendre aux élèves que c’est pas grave d’échouer, l’essentiel c’est de persévérer. Ça éviterait de tricher pour avoir des bonnes notes et par conséquent de ne rien apprendre et surtout ça éviterait à certains d’être traumatisé parce que « monsieur le professeur va m’afficher devant toute la classe » ou que « maman va me gronder quand je vais rentrer à la maison ».
Je dirais plutôt que l'essentiel c'est d'abandonner ! Mais oui.