La piñata #2
Vous avez été 94% à voter pour “on continue” le format piñata. Voilà donc logiquement le deuxième épisode.
On reste donc toujours sur le concept de pot-pourri de choses qui ne sont pas assez significatives pour faire un email à part entière, mais qui me semblent intéressantes pour autant.
Le concept de la semaine
Ce schéma vient de mon blog préféré : wait but why.
En gros ça montre ce qui se passe quand on compare son intérieur avec l’extérieur des autres.
En effet, les gens ont tendance à montrer sur les réseaux publics uniquement leurs réussites. Par conséquent, on peut avoir tendance à se dévaloriser quand on compare notre réalité à l’image publique des autres.
Mais c’est un mirage.
Malheureusement c’est un réflexe dur à éviter même quand on le sait. Mais il faut se forcer à toujours se rappeler. Comparer son intérieur avec l’extérieur des autres est un aller-simple vers le malheur.
Ma phrase de la semaine
J’étais en train de donner une formation aux équipes de recrutement d’une banque. Quelqu’un m’a posé la question de comment rendre la banque sexy pour les candidats, dans les annonces. Parce que les banques n’ont plus l’attrait qu’elles avaient il y a encore 10 ans auprès des étudiant·es.
J’ai répondu que c’est une erreur de chercher à être sexy. Ce qu’on veut c’est arrêter d’écrire des offres d’emploi fades qui ressemblent à toutes les autres. Ce qu’on veut, c’est afficher qui on est, être simplement soi. Et…
Soi, c’est sexy
Voilà.
J’ai dit ça dans le contexte d’une offre d’emploi. Mais en vrai je crois que c’est un mantra que je pourrais coller sur mon mur.
Soi, c’est sexy.
Le passage de livre de la semaine
Voici un extrait du livre Steaksisme :
Qu’il s’agisse de yaourt ou bien de chocolat, cette notion centrale de plaisir véhiculée par les médias à l’attention des femmes leur signale que ce qu’elles mangent en dehors des repas est soit une récompense, soit du réconfort.
Des aliments « doudou » à consommer quand on a un coup de moins bien. On vient de vous larguer ? Avalez du chocolat ! Vous portez toute la charge mentale dans votre couple ? Dégustez un yaourt !
Les femmes seraient d’incorrigibles gourmandes, des becs sucrés téléguidés par leurs hormones et leurs émotions. Rappelez-vous Bridget Jones, désespérée d’être à nouveau célibataire, qui s’enfile un pot de crème glacée enroulée dans sa couette. Ou bien les centaines d’autres personnages féminins, de séries, livres ou films, se jetant sur la nourriture après une déception amoureuse ou professionnelle.
(…)
D’après Sandrine Péneau, maîtresse de conférences en nutrition à l’unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle de l’université Paris 13, qui a piloté l’étude, « les gens faisant un régime limitent délibérément leurs apports alimentaires et seraient, par conséquent, plus susceptibles de trop manger en réponse à des états émotionnels ». Identifiée comme un marqueur de l’hyperphagie boulimique (qui fait partie, avec la boulimie et l’anorexie mentale, des troubles du comportement alimentaire, touchant majoritairement les femmes), l’émotionalité alimentaire serait également liée à la dépression.
Une autre enquête, portant sur la même cohorte NutriNet-Santé, offre un éclairage supplémentaire : une forte émotionalité alimentaire serait associée à une consommation plus importante d’aliments à forte densité énergétique, notamment gras et sucrés.
Un lien exacerbé chez les femmes présentant des symptômes dépressifs, qui consomment davantage de chocolat, gâteaux et pâtisseries sucrées. Les hommes, eux, se tournent vers la fast-food, les pizzas, les quiches et les crèmes desserts.
Du reste, la consommation de nourriture réconfortante serait déclenchée, chez les hommes par des émotions positives, chez les femmes par des émotions négatives. Ces dernières ressentant, après la prise alimentaire, apaisement et culpabilité, contrairement aux hommes.
Mais pourquoi se venge-t-on sur la bouffe lorsqu’on est triste ? D’après Sandrine Péneau, il s’agirait d’un « comportement acquis », étant donné que « la réponse biologique en réponse à un stress serait plutôt une diminution de la consommation alimentaire : une émotion forte coupe la faim ».
Envisager la nourriture comme une source de réconfort ou une récompense relèverait donc de l’apprentissage, ce sont des réflexes liés à notre environnement socio-culturel (éducation, représentations médiatiques, tabous alimentaires…).