L'Atelier Galita
Le Syndrome de la Page Noire
"Je préfère abandonner que forcer"
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"Je préfère abandonner que forcer"

Cette semaine, dans le Syndrome de la Page Noire, je suis avec Johanna Galita.

Comme tu peux le deviner, c’est ma soeur.

J’ai eu envie de faire un épisode avec elle lors d’un dîner. Je lui ai demandé si elle avait déjà envisagé de vivre de la danse et elle m’avait répondu qu’elle se posait de plus en plus la question.

C’est un épisode qui sort un peu du lot car, Johanna fait de la danse totalement pour le plaisir. Il n’y a pas de démarche de performance. Au début j’étais un peu décontenancé mais au final super cool d’avoir un épisode à contre-courant. 

Parce que oui, on peut faire de l’art pour le plaisir d’en faire et uniquement ça. C’est même le plus important. On n’est ni obligé d’en vivre, ni obligé d’en faire pour repousser les limites.

J’aimerais bien danser encore mieux (…) mais j’le fais pas, par flemme. J’aime pas forcer (…) L’école c’était pareil, j’ai jamais forcé. C’est quand il fallait commencer à forcer que ma moyenne descendait. Typiquement les maths, toute la partie primaire, collège, début de lycée, j’avais 16 de moyenne sans forcer. Puis après tu commences à avoir des trucs un peu plus compliqué où il faut un peu se forcer. Ta moyenne chute si tu forces pas. Bah voilà c’est ce qu’il s’est passé… ma moyenne a chuté. En espagnol j’ai toujours été bonne donc j’ai toujours eu une bonne moyenne. En fait je fais avec ce que j’ai, je pousse pas plus loin. C’est un truc que j’ai remarqué mais que je change pas.

Elle m’a ensuite raconté comment cette personnalité l’avait poussée à abandonner plein de choses : le piano, le graphisme, etc.

Mais j’ai fait remarquer que, mine de rien, elle n’abandonnait pas la danse.

Morale de l’histoire ?

Il y a un équilibre à avoir entre se faire un peu violence pour persévérer dans quelque chose qu’on aime et… se forcer dans des choses qu’on aime pas tant que ça.

Pour Johanna, ce truc qu’elle aime suffisamment pour s’infliger des séances de répétition de 7 heures c’est la danse.

Pour toi, c’est quoi ?

Moi c’est pareil : je ne me force presque dans rien

J’ai perdu ma carte de sécurité sociale en 2014, en Norvège. La paperasse me soule, je me force pas. J’aime pas voir des connaissances avec qui je vais prendre des verres. Soit on est amis fusionnels, soit on est rien. Donc je ne me force pas à aller aux soirées, aux anniversaires… même Noël cette année je ne me suis pas forcé.

Bien sûr en ce moment de toutes façons personne peut prendre des verres, mais tu comprends l’idée.

En revanche, je vais me faire violence pour écrire, parce que j’aime ça.

Pour continuer la discussion, il te suffit d’aller écouter ce nouvel épisode. Comme d’habitude il est disponible : directement en appuyant play dans cet email, sur toutes les plateformes de podcast et sur YouTube.

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Je m'appelle Nicolas Galita et j'ai décidé d'aller à la rencontre de personnes qui font de l'art au quotidien.
Certaines se définissent "artistes", d'autres non. Mais toutes sont soumises aux mêmes questions :
- Comment trouver l'inspiration et éviter le fameux syndrome de la page blanche ?
- Comment garder la motivation, la discipline, même quand on obtient pas de résultats ? Ou à l'inverse, comment la garder quand on a déjà obtenu des résultats ?
- Comment gérer la question financière ? En monétisant cet art directement ? En prenant un job en rapport ? Ou alors avec un job alimentaire sans lien ?
L'idée c'est d'échanger autour de ça de manière libre et désordonnée. Comme une discussion dans un salon. D'ailleurs, dans 80% des cas c'est littéralement une discussion dans le salon de la personne.