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ça a été un peu dans l'autre sens pour moi : enfant, mes parents ont plutôt appliqué les principes de l'éducation non genrée, il n'y avait pas de clichés (pas de rose, de coeurs, de couettes etc, plutôt des styles et des couleurs neutres), et en fait je l'ai assez mal vécu, j'avais l'impression que je n'étais pas une vraie fille. Je précise qu'en tant qu'adulte je je suis totalement pour le non-genré, mais bizarrement en tant qu'enfant j'aurais voulu avoir ces codes certes superficiels mais simples. Je n'ai pas de souvenir d'une prise de conscience de mon genre à un moment spécifique : j'ai l'impression que j'ai toujours su que j'étais une fille. Bref ça ne m'a pas traumatisée non plus mais j'ai grandi en me disant que les autres étaient de vraies filles et pas moi.

Et sinon, une chose que j'étais censée penser en tant que fille / femme mais en fait non : avant d'entrer dans le monde du travail j'avais été contaminée par l'idée selon laquelle les groupes de femmes ont tendance à se tirer dans les pattes, à se faire des mauvais coups dans le dos des "crêpages de chignons", alors qu'entre hommes au moins on se dit les choses en face et on règle les problèmes vite fait bien fait... quelle surprise quand je me suis rendue compte en décrochant mon premier boulot que non seulement c'était complètement faux, mais qu'en plus souvent c'était limite le contraire...

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Alors, j'ai dû attendre d'avoir 30 ans pour comprendre que j'étais non-binaire mais y avait pas mal d'indices sur les décennies précédentes 🤭

J'ai eu une éducation plutôt non-genrée et comme je suis autiste (même si ça il a fallu attendre la fin de ma vingtaine pour le comprendre aussi), je n'étais pas nécessairement attiré•e par les "trucs de fille" : j'adorais les petits trains, les puzzles... Je me souviens qu'enfant j'admirais "les belles dames", en me disant que je ne pourrais jamais être comme elles (notamment parce que j'étais casse-cou et que j'avais toujours les jambes égratignées). À cause des poux, j'avais les cheveux courts, j'étais un "garçon manqué" (quelle horrible expression) et j'adorais qu'on ne sache pas me genrer. Jeune ado, je battais les garçons au bras de fer, c'était ma grande fierté. J'ai toujours adoré me travestir, avec une grande fascination pour l'androgynie. Je ne comprenais pas pourquoi certaines choses devaient être réservées aux filles ou aux garçons.

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Je n'ai que des sœurs, et mon papa étant mon papa, je n'ai jamais vraiment été "confrontée" aux garçons en dehors de l'école.

J'ai toujours été très "fille", coquette et qui aime les choses associées aux filles. Donc je n'ai pas le souvenir clair de m'être dit "oh tiens, je suis vraiment une fille !".

Mais j'ai des souvenirs vivaces en maternelle de ne pas comprendre certaines choses, notamment liées au corps : on avait des toilettes mixtes mais pas la possibilité d'aller avec un garçon aux toilettes (pour moi, c'était comme aller faire pipi avec une copine), et je ne comprenais pas pourquoi.

Et j'ai le souvenir qu'avec des garçons et des filles, on "s'amusait" à se montrer nos parties intimes, pas du tout de façon lubrique, mais plutôt en totale curiosité, en mode "han mais toi t'es fait comme ça ! c'est trop bizarre ! mais comment tu fais ça ? ou ça ?"

Les maîtresses et autres adultes de l'école nous avaient fâchés très fort en nous voyant, et je n'avais pas compris le mal (on ne se touchait pas, on se regardait juste), et je me souviens m'être dit qu'en fait, on n'avait pas le droit de se regarder entre filles et garçons, que ce n'était pas permis, sans jamais vraiment comprendre pourquoi.

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Je n'ai pas l'âge exact mais un souvenir d'enfance très vif. Quand j'étais petite, j'étais un vrai garçon manqué, je n'avais que des amis garçons. Un été, avec mes 2 meilleurs amis avec qui je passais tout mon temps, on décide de jouer à la bagarre (objectif, faire tomber l'autre dans l'herbe). Je gagne les 2 fois, ils deviennent agressifs et proposent moi contre les 2 ensemble. Le malaise. Je comprends qu'ils sont fâchés car une fille les a battus à un jeu de garçon, je pars en pleurant. On ne s'est jamais reparlés.

La découverte que je ne suis pas l'égale d'un garçon même si je voulais et que j'en paraissais un.

(hmm ça paraît rien en le racontant comme ça, des histoires de gosses, mais pour moi, paye ton traumatisme)

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Alors je ne sais pas si c'est générationnel (j'ai 47 ans) ou lié au fait que mon genre et mon sexe se rejoignent mais je ne me suis jamais vraiment posé la question. L'éducation non-genré, dans les années 70-80, ce n'était pas commun donc j'ai porté du rose. 😉 Mais pas que. Et petite, la plupart de mes amis étaient des garçons et j'apprécie toujours beaucoup d'avoir des hommes dans mon entourage mais je n'ai jamais été un "garçon manqué". Je me suis, je crois, toujours sentie fille et ça me convient. Bien sûr chaque genre et sexe a ses inconvénients (pour les femmes ils semblent évidents) mais en terme d'identité, je fais de mon mieux pour comprendre ceux que ça touche mais ce n'est pas quelque chose que j'ai expérimenté...

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En maternelle parce que j'avais plus d'amies filles que garçons et que je préférais passer les récréations avec elles. Pour les garçons c'était pas normal

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J'ai pas d'âge en particulier à fournir avec, mais toute petite j'ai eu ma période "Je suis une fille, donc le rose est forcément ma couleur préférée". Avec réalisation plus tard qu'en fait j'étais pas obligée

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