Cette semaine dans le Syndrome de La Page Noire, je reçois Charlotte Cegarra aka Voxaxov.
C’est la première abonnée de l’Atelier que je rencontre en vrai !
Je veux dire parmi les gens que je ne connaissais pas. Ma mère est abonnée et j’ai déjà rencontré ma mère en vrai.
Charlotte est chanteuse (mais pas que) et on a discuté ensemble du milieu de la musique.
On le sait déjà, mais c’est toujours un peu surprenant de voir à quel point ce milieu est impitoyable.
« Quand je travaille avec des artistes je leur fais comprendre que c’est normal que ça soit, non seulement dur mais très dur »
Le milieu de la musique est extrêmement sexiste
Je pensais naïvement que c’était un milieu un peu plus épargné que les autres. J’ai appris, grâce à Charlotte, qu’en fait c’est plutôt l’inverse.
Déjà parce qu’on imagine les chanteuses. Or, dans la musique il n’y a pas que des chanteuses : il y a tout le monde autour. Les producteurs, les managers, les musiciens qui jouent d’un instrument, etc.
Charlotte m’a partagé un chiffre : il y a seulement 2% de batteuses. Et elles sont soumises à des clichés du type “une femme ne peut pas taper assez fort, avoir assez de niaque pour être douée à la batterie.”
Mais même en ce qui concerne les chanteuses ce n’est pas la parité…
En France, les programmations de salles de concert, festivals c’est entre 10 et 12% d’artistes femmes programmées en tête d’affiche. Donc ça ne tient pas compte des personnes qui accompagnent derrière. En france il y a 2% de batteuses. Et ces 12% d’artistes programmés, ce sont souvent des chanteuses
Les artistes femmes et trans sont donc en minorité dans ce milieu. Ce qui n’est pas le cas du reste de la population. En entreprise, il y a souvent des problèmes de hiérarchie, mais moins souvent de parité. Au sens où les hommes occupent des postes plus haut placés.
Dans la musique il n’y a pas de “DRH” pour faire l’intermédiaire
En entreprise, quand une personne vit un harcèlement, elle peut aller voir la RH pour le dénoncer.
Alors… c’est très loin d’être idéal, entendons-nous bien. Plein d’entreprises ignorent ce genre de problématiques. Voire même proposent des solutions qui punissent davantage la victime que son agresseur. Mais au moins il y a une voie.
Dans la musique, on est livré à soi-même…
Mais on a parlé de plein d’autres trucs
Je voulais aborder ce sujet car c’est vraiment LE truc que j’ai appris pendant cette discussion. Mais, comme toujours, on en a abordé énormément d’autres. Notamment sur pourquoi Charlotte fait de la musique et comment elle en vit.
Mais aussi pourquoi Charlotte veut faire de la musique toute sa vie, quoi qu’il en coûte. On aborde encore une fois la possibilité de faire de l’art sans être une superstar qui est, comme tu le sais LE sujet qui me tient à cœur sur ce podcast.
Je ne te spoile pas davantage
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2% des batteurs sont des batteuses