Tu n’intéresses personne
C’est fou le nombre de personnes qui ont peur de partager leur art en public en se disant que les gens vont trouver ça nul.
Alors, qu’en toute probabilité, si tu n’as jamais posté avant alors personne ne lira ce que tu publies.
L’école t’a très mal habitué·e, bah oui à l’école tu as des profs qui sont une audience captive. Même si t’écris un truc pas ouf, le prof doit lire ce que tu as écrit, afin de pouvoir te donner une note. Ça n’arrive plus jamais dans ta vie.
Peu après, tu découvres que le monde s'en fout de ce que tu penses ou écrit. Ça sonne méchant mais c'est vrai. Comme l'écrivain Steven Pressfield le dit : "ce n'est pas que les gens sont méchants ou cruels, ils sont juste occupés".1
Mais, tu sais quoi ? C’est génial ! Car…
Tu peux expérimenter et inventer
Je me rappelle de la période où personne ne me connaissait dans le monde du recrutement. C’était fou. J’ai essayé des trucs que je n’oserais plus aujourd’hui.
Y’a des articles, si je les écris aujourd’hui, je sais que ça va déclencher une crise diplomatique avec machin ou machine. J’ose même pas te dire de quel article je parle car je sais que des gens du monde du recrutement me lisent ici.
Idem, si je parle d’autre chose que de recrutement, je sais que peut générer une réaction négative. Tu sais, comme ces youtubeurs qui faisaient aussi du rap avec autant de passion que les vidéos YouTube, sauf que c’est les vidéos YouTube qui ont décollé et qui ont attiré leurs millions d’abonnés·es; et quand ils décident un jour de partager un album de rap, les gens crient comme si c’était un blasphème.
Parfois la période sans abonné·es me manque. Mais bien sûr, je ne vais pas me plaindre d’avoir « percé » dans le microcosme du recrutement : ça m’a apporté plein de trucs et même de l’argent.
Mais vraiment, profite de cette période. Elle durera peut-être indéfiniment si tu ne perces jamais. Mais pas forcément car il suffit d’un tout petit public pour commencer à avoir la pression. Déjà avec 500 abonné·es tu vas commencer à ressentir la pression.
Il n'y a pas de pression quand personne ne te connaît. Tu peux faire tout ce que tu veux. Essaie des choses. Fais des choses juste pour le plaisir de les faires. Quand personne ne te connaît, y'a rien pour te déconcentrer de l'objectif de t'améliorer. Pas d'image publique à gérer. Pas d'enjeux financiers. Pas de parties prenantes. Pas d'emails de ton agent.
Tu ne pourras plus jamais retrouver cette liberté une fois que les gens vont commencer à te donner de l'attention, et surtout pas une fois qu'ils vont commencer à te donner de l'argent.
Profite de l'obscurité, le temps que ça dure. Utilise-la.
Encore une fois : pas besoin d’avoir des millions de followers pour commencer à ressentir cette pression.
Je me rappelle de quand j’avais fait un Tipee. Devait y avoir 20 personnes qui payaient pour 60€/mois en tout (donc 3€ en moyenne) : et bah ça a suffi à me faire stresser à mort quand je ne publiais plus.
Idem pour l’Atelier, le fait d’avoir plus de 3800 personnes inscrites, ça me retire de la liberté : j’ai une sorte de contrat moral.
Donc si tu n’as pas encore d’audience arrête d’avoir peur : profite de cette obscurité pour essayer un maximum de trucs.
Si ton art c’est l’écriture, je peux t’aider à expérimenter. Un des freins les plus courants c’est que tu ne sais pas cuisiner. Or, tant que tu ne maîtrises pas le processus de cuisine c’est dur d’avoir de la créativité et de la productivité à la fois.
Je peux t’enseigner ce processus de cuisine. Dans ma nouvelle formation je te prends par la main pour analyser chaque étape de la cuisine et voir ce que tu sais bien faire ou pas.
Enfin... je te prends par la main... pas tout-à-fait puisque c’est une formation asynchrone. Des vidéos que tu peux terminer en moins d’une heure et demie.
Si tu hésites... comme d’habitude, essaie. Puisque je pratique un remboursement intégral à vie sans besoin de justification. Tu peux l’acheter, essayer puis la rendre. Comme les vêtements que tu essaies en cabine d’essayage.
C’est par ici :
Show your work - Austin Kleon