Tu ne mérites pas d'augmentation
Avant de commencer, n’oublie pas que c’est le dernier jour. Ce soir à 23h59 ce sera fini.
Depuis mardi, je te propose trois formations à -64% :
Comment négocier avec son employeur sans avoir l’impression de mendier ?
Comment trouver un job quand on a un bac+5 ? Sans refaire son CV
Faire un revenu pour compléter ou remplacer son salaire, sans faire un burn-out. Mes 5 méthodes
Cette proposition prend fin ce soir. Parfois, j’envoie un dernier email de relance à 18h00. Mais je te le dis d’ores et déjà : aujourd’hui je ne le ferai pas. Il n’y aura pas non plus de cap symbolique surprise comme la dernière fois avec la 1000ème vente.
On a bel et bien une date symbolique de l’Atelier à fêter. Mais ce sera la semaine prochaine.
PS : si tu es premium ne clique pas ici. Retrouve l’email de mardi pour les avoir à encore deux fois moins cher.
Tu laisses de l’argent sur la table par naïveté et par fierté
À force d’entendre parler de mérite partout tu as fini par y croire : il existe un mérite. Soit on mérite, soit on ne mérite pas. Voilà donc ce que tu penses :
Si mon salaire n’est pas plus haut c’est que je ne le mérite pas.
Bon, ok… seules les personnes avec le moins d’estime d’elles, pensent cette phrase en ces termes. Mais, une majorité d’entre nous avons une variante qui est à peine mieux :
Je mérite d’avoir un plus grand salaire. Donc j’en veux à mon employeur de ne pas le voir.
Ou, encore plus subtil. Parfois ce n’est même pas pensé, c’est plutôt un impensé :
Je ne devrais pas avoir à demander une augmentation puisque je la mérite.
Pour penser ça, il faut n’avoir jamais managé personne. Il faut n’avoir jamais été employeur. Croire qu’un employeur décide des augmentations au mérite c’est comme croire que les prix d’une action Apple ou Tesla sont scientifiquement fixés. Ou qu’un policier connaît la loi.
Je t’ai déjà raconté la fois où un vigile m’a pris pour un policier en civil parce que je récitais un texte de loi ? Je me suis dit qu’il n’avait vraiment aucune idée de ce qu’était être un policier.
J’ai eu la chance d’être des deux côtés de la barrière : j’ai été employeur et employé.
Ceux qui ont le plus sont ceux qui demandent le plus
Le mot “plus” est ici à prendre dans deux sens.
En effet, toutes choses égales par ailleurs, celles qui demandent le plus sont celles qui ont le plus. À diplôme et expérience identiques, on va rémunérer davantage la personne qui demande le plus d’argent et le plus souvent.
Le plus en volume, le plus en fréquence.
Tu crois qu’un manager donne aux personnes qui méritent ? Alors qu’il existe un biais cognitif qui fait qu’on a tendance à voir comme méritante une personne qui demande un plus haut salaire.
C’est donc l’inverse de ce que tu crois. Ce sont les gens qui demandent qui paraissent méritants, par le simple fait de demander. On se dit qu’ils ont conscience de leur valeur.
Parfois, on oublie d’augmenter quelqu’un
Je sais, ça paraît fou. Mais il m’est déjà arrivé de parler avec la personne responsable des augmentations dans l’entreprise en lui disant :
- Ah c’est super que t’aies augmenté untel
- Oui, il m’a demandé et j’ai dit oui sans hésiter.
- Mais, unetelle, t’as discuté d’augmentation avec elle ?
- Non… elle m’a pas demandé et je n’y ai pas pensé
Ça paraît fou. Mais ça arrive. En toute bonne foi.
Tout simplement parce que nos cerveaux suivent spontanément le chemin du moindre effort.
Voilà pourquoi dans les pays où le formulaire disait “coche cette case pour accepter de donner tes organes”, le taux de don d’organe était de moins de 20%. Alors que dans les pays où le formulaire disait “coche cette case pour refuser de donner tes organes”, le taux de don d’organe était de plus de 80%”.
Tu te rends compte ? Ça veut dire que même pour une décision qui touche notre propre corps, on choisit le chemin du moindre effort : ne pas cocher.
Le libre arbitre est beaucoup moins puissant que ce que l’on pense.
Tu peux rester longtemps à ruminer
Si tu crois que tu mérites plus et que tu ne demandes pas, il va t’arriver ce qui arrive à tous les gens qui ont des désirs qu’ils cachent : tu vas développer un mélange de colère froide et de frustration durable.
Ou, en un seul mot : du seum.
Je le sais, j’ai été à ta place. Plein de fois. La dernière fois que ça m’est arrivé, je m’étais senti escroqué parce que mon patron avait supprimé mon treizième mois. Treizième mois qui m’avait été imposé 5 ans avant, pour baisser mon salaire fixe. Mais qui, finalement, m’allait bien.
Il y a eu quiproquo : l’année précédente il m’avait augmenté fortement. Dans sa tête c’était sur douze mois. Mais dans ma tête à moi c’était une forte augmentation en plus du treizième mois.
Pour te la faire plus clairement :
J’avais un salaire de 43 000€ bruts annuels et une prime de 3 000€ en décembre. Il m’a augmenté à 50 000€ bruts annuels. Sans que je demande.
Je me suis dit “trop bien, je suis maintenant à 50k + 3”. Alors que lui s’est dit “je le passe de 46 global à 50 et on supprime le mécanisme de prisme”.
Un année s’est écoulée et… je n’ai pas reçu la prime que j’attendais.
J’ai développé un seum incroyable. Je lui en ai parlé il m’a dit “désolé on s’est mal compris”. Mais sans pour autant me la verser.
Ensuite j’ai voulu partir (pas pour cette raison), j’ai créé les formations de l’Atelier, j’ai vendu les premières. Et… accessoirement j’ai pris brutalement trois semaines de congés sans préavis.
J’ai fini par dire à une collègue ma frustration sur l’histoire de la prime. En la listant comme les nombreux griefs que j’avais.
Il est alors revenu me voir en me disant :
- Ah bon ? Il paraît que y’a un souci sur la prime ? On avait dit l’an prochain, non ?
J’ai répondu :
- Oui tu as raison, c’est ce qu’on avait dit
J’ai pensé : mais sérieusement ? Il faut que je mendie ou quoi ? La vie de moi, jamais je m’abaisser à DEMANDER.
Une fierté qui coûte 3 000€
Par un enchaînement de circonstances improbables j’ai fini par avoir cette prime rattrapée. Mais c’était de la pure chance. En réalité, je m’étais donc assis sur 3 000€, par fierté. Parce que je n’arrivais pas à m’enlever de la tête que puisque c’était mon dû, je n’avais pas à le demander.
Le demander était insultant.
Ne…
Fais…
Pas…
Comme…
Moi.
Je sais, c’est dur. Moi-même je l’ai fait, alors que je le sais, alors que je l’enseigne.
Et si tu demandais ?
Déjà, tu peux demander simplement une augmentation pour voir la réaction de ton employeur. C’est le niveau 1.
Mais tu peux monter au niveau 2. Le niveau 2 consiste à te demander ce que ton employeur valorise dans ce que tu fais.
Ça paraît tout bête, mais la plupart des salariés sont incapables de répondre à cette question. Ils ne se la posent même pas. Ils partent du principe qu’ils savent pourquoi on les a embauché. Que ça va de soi.
Mais c’est comme pour n’importe quel produit. Par exemple, tout le monde ne valorise pas son smartphone pour les mêmes raisons. Certaines personnes accordent énormément de valeur à la fonction appareil photo, d’autres s’en fichent.
Pour le même modèle de smartphone tu peux avoir des réponses extrêmement différentes, selon les clients. Tu ne peux pas présumer de ce qui est valorisé parce que tu connais le produit. Ce que tu dois connaître c’est le client. Dans ton cas : tu es le produit et ton manager est le client.
Si jamais tu faisais la liste des tâches que tu accomplis, dans quel ordre d’importance seraient-elles classées par la personne qui te manage ? D’ailleurs… serait-elle capable de faire cette liste ? Ton manager est-il capable de dire ce que tu fais de tes journées ?
Fais l’effort d’empathie de cette liste pour savoir sur quoi argumenter.
Je peux t’enseigner le niveau 3
On peut faire encore mieux que ça. J’ai créé une formation sur la négociation de salaire. Je t’y explique comment déployer un plan encore plus efficace.
Normalement c’est le moment où je te décris vaguement la méthode pour te faire mariner et te donner envie d’acheter.
Mais je n’ai pas envie. Je trouve que c’est tellement important que tout le monde connaisse cette astuce, que je vais te spoiler une partie de la formation. Voici le plan d’action.
Étape 1 : Solliciter une réunion. Dis à ton manager que tu veux lui parler en face à face pour discuter de comment tu peux t’améliorer dans ton métier.
Étape 2 : Demander ce qu’il ou elle valorise. Plutôt que d’essayer de deviner on va lui demander directement. Demande-lui de t’expliquer comment tu pourrais devenir une de ses recrues les plus performantes. À quoi ressemble la surperformance de son point de vue ?
Étape 3 : Dire que tu veux superformer. Tu annonces alors que tu vas essayer de devenir cette personne performante selon sa définition. Tu lui demandes son aide et des conseils pour y arriver d’ici 3 à 6 mois. Tu n’oublies pas de demander si vous pourrez parler de ton salaire à la fin de l’échéance si tu arrives à remplir ces objectifs.
Étape 4 : Faire un point de mi-parcours. Quand tu arrives à la moitié du temps que vous avez projeté, tu sollicites à nouveau une réunion. Tu lui demandes si tu es sur le bon chemin. Si ce n’est pas le cas, tu demandes comment faire pour ajuster le tir.
Étape 5 : Faire un bilan final. Tu sais ce qu’il te reste à faire. Si on te dit que tu as atteint les objectifs, tu peux enchaîner en demandant si on peut discuter augmentation. Si tu sens que la personne panique, tu peux dire que tu ne veux pas forcement qu’on t’augmente sur le champ. Mais au moins qu’on se donne un accord de principe pour la prochaine saison d’augmentations.
Voilà. Je viens de te spoiler une des vidéos de ma formation. Mais au moins, tu sais ce que tu peux y trouver.
C’est ta dernière chance…
Ce sera mon dernier paragraphe de la semaine sur ces formations. Aujourd’hui je t’ai parlé de négociation de salaire, hier je t’ai parlé de créer des revenus complémentaires et avant-hier je t’ai parlé de changer de job.
Ces trois sujets sont ceux des trois formations que je te propose. Leur prix va tripler d’ici ce vendredi soir à 23h59. C’est le moment d’en profiter. Samedi tu vas regretter si tu as oublié et que tu la prends au triple du prix. Il y a toujours une ou deux personnes dans ce cas et je me dis à chaque fois que c’est ballot.
Je sais que c’est parce qu’elles ont trop hésité et que c’est uniquement quand l’offre est devenue inaccessible qu’elles ont réalisé qu’elles en avaient vraiment envie.
Si tu hésites, prends-en une. Au pire, je te rembourse si ça ne répond pas à tes attentes.