Tu ferais quoi si tu perdais ton job aujourd’hui ?
Imagine que ton entreprise ferme aujourd’hui. Quelles seraient tes options ? Essayons de prendre la situation de manière méthodique.
Selon moi, tu serais face à trois problèmes principaux : gagner de l’argent, occuper ton temps et trouver un sens à ta vie.
Si ça te rappelle quelque chose c’est parce que, comme hier, il s’agit d’un remake. C’est ce que j’avais envoyé l’an dernier à la même date, remis à jour.
Problème #1 : gagner de l’argent
Tu as probablement pensé à ça en premier. Perdre son job ça veut dire perdre ta principale (voire ta seule) source de revenus.
Jusqu’à l’an dernier, cette perspective m’angoissait un peu. J’étais à l’aise parce que j’ai toujours eu foi en ma capacité de rebond. Mais, tout de même, j’avais très peu d’épargne et je savais bien que je suis devenu peu compatible avec énormément d’entreprises.
En effet, je ne peux plus revenir en arrière : mon entreprise me propose un bon salaire et la liberté de m’organiser comme je veux. Je ne suis plus capable d’accepter moins que ça.
J’ai donc beaucoup à perdre. Il faut faire attention à toutes les situations où tu as plus à gagner qu’à perdre. Elles sont le terreau de la fragilité.
Par exemple, un bon salaire est aussi une fragilité : tu t’habitues à ce niveau de vie et tu deviens donc moins flexible. Bien sûr, la stratégie à adopter n’est pas de refuser d’avoir un bon salaire. En revanche, on peut diminuer sa fragilité avec quelques manoeuvres de sécurité.
Sécurité #1 : vive l’assurance chômage et le fonds d’urgence
Je suis heureux d’habiter dans un pays où la protection sociale est si développée. Je trouve qu’on en profite pas assez. J’ai rencontré énormément de personnes qui angoissaient d’être “payées à rien faire”.
Les dégâts de BFM TV.
L’assurance chômage ne consiste pas à payer des gens à rien faire. L’assurance chômage est une des cinq branches de la sécurité sociale. Branches qu’on appelle aussi “risques”. Car, qui dit sécurité dit risques que l’on veut compenser.
La sécurité sociale compense donc cinq risques. Le risque de tomber malade, le risque de subir un accident du travail, le risque de dépendance, le “risque” de ne plus pouvoir travailler (la retraite) et le risque de perdre son travail.
Comme toutes les assurances, on a un système de cotisations et de points. Ce n’est donc pas une épargne mais bien un système solidaire, une forme d’assurance. De la même manière qu’une assurance habitation te protègera d’un dégât des eaux à 100 000€, même si tu n’as cotisé que 30€/mois pendant 3 ans. Si c’était une épargne, alors on te rembourserait le dégâts des eaux à hauteur ce que tu as épargné (1080€).
L’assurance chômage est donc un droit que tu ouvres en travaillant. Quand tu touches 1500€ nets, tu cotises environ 1200€ à la sécurité sociale et une partie est pour l’assurance chômage. En échange, tu as le droit de toucher un pourcentage de ton salaire pendant deux ans (maximum).
Tu ne voles pas cet argent. C’était le pacte de l’assurance. De la même manière que personne ne se sent coupable quand l’assurance rembourse 100 000€ de dégâts, personne ne devrait se sentir coupable de toucher son assurance chômage. D’autant plus que, contrairement à l’assurance habitation, on cotise beaucoup plus chaque mois.
Tu as donc ce filet de sécurité, si tu habites en France.
Attention : certaines personnes proposent de supprimer ce filet en t’appâtant avec le fait que, sur le coup, ton salaire net peut augmenter. Certes, mais du coup tu gagnerais “plus” mais sans aucun filet.
Autre filet que je te propose : le fonds d’urgence. Je t’en ai déjà parlé. Il s’agit d’une épargne qui correspond à 6 mois de dépenses incompressibles. En gros, tu calcules combien tu dépenses chaque mois de manière incontournable et tu multiplies par 6.
Ce fonds sert à couvrir tes dépenses pendant 6 mois, s’il t’arrive quelque chose comme la perte de job.
Je dis 6, mais ça peut très bien être 3. À toi de voir le curseur que tu places.
Problème #2 : occuper ton temps
J’observe ce souci, même chez des gens qui ont un emploi : ils ne savent pas quoi faire de leur temps libre. Alors a fortiori s’ils perdaient cet emploi. C’est terrible.
On ne prend pas assez le temps d’apprendre à s’occuper.
J’ai un collègue qui dit que, là-dessus, les enfants uniques ont un grand avantage car ils ont appris à s’occuper par eux-mêmes. Probablement vrai.
Quand je dis “s’occuper”, je ne pense pas à “se divertir”. Le divertissement est une bonne chose. Ce qui est mauvais c’est la distraction, ce qui t’éloigne de ce que tu veux. Ce qui est mauvais c’est l’abrutissement.
Voilà pourquoi je ne te dis pas de supprimer ton compte Netflix (même si je l’ai fait). Si tu es capable de savourer une série c’est parfait. L’abrutissement arrive quand tu t’engourdis en le faisant. Quand tu sens que ça n’augmente pas ton niveau de plaisir mais que ça contribue juste à une léthargie. Impossible de donner des chiffres, chacun aura un seuil différent.
Sécurité #2 : trouver des passe-temps enrichissants
Pour contrer cette problématique, tu peux d’ores et déjà développer des occupations qui vont t’enrichir de quelque chose. Une bonne piste consiste à chercher des hobbies où tu apportes de l’aide aux autres.
Aider son prochain est une des meilleures manière de créer une sensation de bonheur en toi.
Voilà pourquoi je t’écris tous les jours. Il s’agit également d’une démarche égoïste : j’ai la sensation d’être utile et ça augmente mon niveau de bonheur.
Quand on est confinés, je sais quoi faire : je prépare des emails et des articles pour l’Atelier.
Problème #3 : t’épanouir
J’ai détesté lire Candide de Voltaire. J’ai trouvé ça soporifique. Pas assez crédible pour que ça soit une histoire vraie, pas assez fantastique pour que ça me transporte…
Pourtant, j’ai été scotché par la conclusion. Alors que je ne la comprenais pas vraiment. À 14 ans, on ne peut pas la comprendre :
Le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin
Et tu sais quoi ? Ce n’était absolument pas prémédité. Dans mon plan, je n’avais pas prévu de parler de cette citation. Mais je me rends compte, à l’instant, à quel point je suis retombé quasiment sur la même formule. Les trois problèmes de la perte de job que je te décris sont à peu près les mêmes : le besoin, l’ennui et l’accomplissement.
En effet, le travail salarié permet de nous amener une structure, un sens à notre vie. Mais il y a d’autres moyens d’éprouver cette sensation d’accomplissement.
Or, le livre enchaîne sur une conclusion :
Il faut cultiver notre jardin.
Sécurité #3 : apprendre de nouvelles choses
Tu sais déjà où je veux en venir. Je pense qu’une des manières de cultiver son jardin est d’apprendre en permanence de nouvelles choses. Mais quand je dis “apprendre” c’est pas juste “apprendre”. C’est “apprendre et essayer”.
Il y a quelque chose d’incroyablement épanouissant à faire de nouvelles choses qu’on a apprises.
Surtout que, quand on apprend un nouveau truc, la courbe de progrès est bien plus forte que quand on perfectionne quelque chose qu’on sait déjà.
Il y a donc quelque chose de profondément satisfaisant à traverser les obstacles (car c’est dur de débuter) puis les vaincre et évoluer de manière exponentielle.
Le plus dur c’est ce que j’appelle “la vallée de la mort de l’apprentissage” : continuer à apprendre, passées les 20 premières heures d’évolution exponentielle.
Tu peux apprendre 6 nouvelles choses, dès maintenant
Je t’ai proposé 6 formations, sur des compétences qui peuvent servir dans quasiment tous les métiers :
Compétence #1 : Les 21 secrets de la psychologie à connaître avant de parler en public
Compétence #2 : Comment devenir expert d'un sujet en moins de 3 mois ?
Compétence #3 : LES SECRETS DE LA PÉDAGOGIE : Comment devenir clair et changer les gens autour de toi.
Compétence #4 : Comment retenir les livres qu'on lit, sans les relire ? Ma méthode.
Compétence #5 : Comment devenir une personne productive sans être quelqu'un d'organisé ?
Compétence #6 : Comment trouver un job quand on a un bac+5 ? Sans refaire son CV.
Ce sont les six premières que j’ai créées. Mention spéciale pour la deuxième : Comment devenir expert d'un sujet en moins de 3 mois ? qui est un peu celle qui fait le meilleur lien avec tout ce que j’ai dit cette semaine : elle va te permettre à apprendre comment on apprend.
Mais en vrai, mention spéciale aussi pour la sixième : Comment trouver un job quand on a un bac+5 ? Sans refaire son CV qui est évidemment celle qui t’offrira le plus grand filet de sécurité contre la perte de job. À condition d’apprendre à le faire avant d’en avoir besoin. Car c’est une méthode efficace mais patiente. Accessoirement, c’est aussi mon best-seller et de très loin.
Et surtout, j’en ai créé dix autres. Mais je te laisse découvrir par toi-même.
Bref. Voici donc mon catalogue de formations sur des compétences généralistes qui te permettront de rebondir professionnellement. Chacune de ces formations dure moins d’une heure et demie à finir.
Et…jusqu’à demain soir, 23h59, je te les propose à quatre fois moins cher :