Ton déni face à l'argent
Je n’ai pas toujours parlé d’argent aussi ouvertement. Ne serait-ce que parce que ça a des répercussions.
D’ailleurs comme toutes les semaines où je parle d’argent, j’ai reçu un email d’une personne me demandant de la désabonner parce que :
je pensais que tu mêlerais la lutte antiraciste avec d'autres rapports sociaux (au moins celui de classe) mais en fait c'est très libéral. "Comment construire une relation saine à l'argent ?"
Ça relève d’un des clichés les plus destructeurs sur le sujet : le fait de penser que l’argent est de droite. Ou, pire, que l’argent est un synonyme de capitalisme. Or, l’argent existait avant le capitalisme et il existera après.
Tant que la gauche pensera ça elle continuera à lutter avec un bras dans le dos (et même deux si on considère que nous n’avons aucun média de masse).
J’en profite pour préciser que je ne considère pas que le néolibéralisme soit une relation saine à l’argent.
Dans la formation je parle d’une anecdote qui m’a marqué. C’est un écrivain à qui on dit lors d’une soirée :
- Malgré tout ce que vous avez apporté, vous gagnez moins que ce trader qui vient de vous parler, ça ne vous frustre pas ?
- Non, parce que j’ai quelque chose que ce trader n’aura jamais
- Ah bon, quoi ?
- Assez.
C’est plutôt vers ça qu’on va essayer de tendre mentalement. Un rapport équilibré : ni dans la diabolisation, ni dans la vénération.
J’ai été élevé dans une famille aisée qui se pensait moyenne
J’ai longtemps cru que nous faisions partie de la classe moyenne. Parce que mes parents n’arrêtaient pas de le dire.
Avec le recul, je pense que c’était contestable. Mon père est prof. Et maintenant que je suis adulte j’ai remarqué que les profs avaient tendance à refuser leur appartenance à la classe aisée.
D’ailleurs c’est marrant, je connais désormais le salaire de mon père puisque j’ai eu besoin de ses fiches de paie pour mon appartement actuel, et il continue de nier.
Pourquoi je te raconte ça ? Le but n’est pas de me moquer. Au contraire, c’est pour t’illustrer le déni que l’on peut avoir face à l’argent. Si j’écoute mon père, même aujourd’hui, il est limite pauvre.
Quand j’étais enfant je le croyais. Mais maintenant que je suis adulte et que je fréquente d’autres gens riches qui me disent qu’ils sont pauvres je comprends que leur ressenti est complexe et indépendant du montant qu’ils gagnent.
Notamment l’enfance. Mes deux parents ont effectivement été élevé dans des familles bien plus pauvres. Forcément, ça marque.
D’ailleurs, un signe que j’ai été élevé dans une famille riche : la question de travailler pendant mes études ne s’est jamais posée. C’était insensé. J’ai su que des gens faisaient ça très tardivement. Je pense que je l’ai découvert quand je suis arrivé en master.
Mais le contrecoup c’est que j’ai été élevé dans un environnement où on ne parlait jamais d’argent, sauf quand il venait à manquer où qu’on passait par une phase difficile (à cause de l’emprunt de la maison ou les périodes où ma mère n’avait plus d’emploi).
Ce n’est pas une anomalie. Nous sommes beaucoup à avoir été élevé·es de la sorte.
Mais pour te dire à quel point on en parlait jamais… je suis tombé des nues quand j’ai dû faire ma première déclaration d’impôts. Je suis tombé des nues quand j’ai compris qu’il y avait un salaire brut et un salaire net.
Les problèmes que ça m’a créé
Quand j’ai quitté le domicile familial, à 17 ans, j’étais donc totalement illettré financièrement. J’ai eu ma première carte bleue et mon premier “budget” à gérer. J’étais en colocation avec mon plus vieil ami. On devait donc se relayer pour faire les courses.
Or, j’avais la sensation que je faisais deux tiers des courses. J’ai donc commencé à lui en vouloir. À me dire qu’il me devait de l’argent.
Sauf que…
Je ne lui ai jamais dit.
J’ai rongé mon frein, j’ai mariné de rancoeur pendant deux années. Parce que je trouvais que c’était scandaleux qu’il n’aborde pas le sujet. Pour moi c’était à lui de venir et dire qu’il va me rembourser. Spontanément.
Je lui ai dit, une année après avoir quitté la colocation (donc trois ans après le début).
Comme tu peux l’imaginer cette conversation ne s’est pas bien passée.
Je ne sais pas s’il avait un rapport sain à l’argent, mais je sais qu’il avait un rapport plus sain que moi. Après cette discussion, j’ai compris que mon comportement n’avait pas été le bon. J’aurais simplement pu lui en parler pendant les faits.
C’est là que j’ai commencé à comprendre que le tabou sur l’argent était en ma défaveur. En effet, plus une personne est mal à l’aise à parler d’un sujet et plus les autres peuvent en profiter pour avancer même quand elle est en désaccord. Puisqu’elle ne dira rien.
Qu’est-ce que j’avais à gagner à éviter le sujet de l’argent ?
La peur de regarder mon compte
Pour autant, je n’étais pas encore en paix avec l’argent. Pendant les années qui ont suivi, j’ai refusé de regarder mon compte en banque. Je dis bien refuser. J’en étais même fier. Je disais mais ça sert à rien de le regarder en permanence.
Alors oui, certes, mais c’est suspect de ne jamais le regarder.
Heureusement, j’adorais les TED Talks. Or, un jour j’ai vu une conférence TED qui disait qu’une gestion basique du budget consistait à utiliser 50% de son revenu pour les charges fixes, 30% pour les loisirs et 20% pour l’épargne.
Mieux encore, j’ai eu l’intuition d’un autre principe des finances personnelles qu’on appelle la stratégie des enveloppes. C’est-à-dire que plutôt que d’essayer de gérer en comptant en permanence, j’ai décidé de profiter du fait que j’avais deux comptes courants et un livret pour répartir à chaque début de mois mes revenus.
Du coup, chaque début de mois, je virais 30% sur le deuxième compte, 20% sur le livret et je laissais 50% sur mon compte principal.
Bon… manque de pot j’avais pas compris que cette règle du 50/30/20 doit s’appliquer sur un revenu net d’impôts. Donc, chaque année, je reversais quasiment toute mon “épargne” aux impôts. Mais j’étais content, je me disais qu’au moins j’étais à l’équilibre.
Mais, à part ce principe des 20/30/50, j’étais totalement illettré financièrement.
Là où c’est très ironique c’est que j’étais en école de commerce. Donc j’avais littéralement des cours de comptabilité, d’analyse financière, de contrôle de gestion…
Je savais le faire pour une entreprise, mais je ne savais pas le faire pour moi.
Se confronter à l’argent est toujours une bonne idée
D’où venait cet illettrisme ? De mon refus de parler du sujet. De mon refus de même lire sur le sujet.
Sauf que se confronter au sujet permet de s’insensibiliser face au tabou. Après tout… combien de tabous sont vraiment bénéfiques ? Regarde autour de toi ? Le tabou sur le sexe est une catastrophe qui empêche une éducation sexuelle safe. Le tabou sur la politique en entreprise est un cheval de Troie qui permet de maintenir des idées de droite. Le tabou sur le racisme empêche d’avoir des discussions constructives.
C’est pareil avec l’argent : démystifier le sujet est bénéfique pour toi.
Par exemple, le nombre de personnes qui sont terrorisées par un découvert est effarant. Je parle évidemment de personnes qui sont des cadres avec les salaires qui vont avec (ce sont les gens que je fréquente le plus). Comment peut-on être cadre et se comporter face au découvert comme si on était sous le seuil de pauvreté et que les AGIOS allaient vous couler ?
D’ailleurs, cette peur panique des AGIOS nous est léguée par nos parents pour qui c’était plus dur. Ou nos grands-parents. Parce que, le pire c’est que les banques effacent souvent les frais des clients les plus riches. C’est ordurier mais c’est comme ça. Mais du coup, il n’y a vraiment pas de raison d’avoir si peur du découvert quand on est cadre.
S’éduquer permet d’éviter de recopier des recettes ou de dire des bêtises
Sans s’en rendre compte, on passe notre temps à recopier des recettes. Normal en même temps : si tu n’étudies pas un sujet tu es condamné·e à recopier ce que font les autres.
Le problème c’est que recopier une recette sans comprendre sa construction peut être totalement délétère.
J’en veux pour preuve le nombre de personnes qui achètent un appartement ou une maison alors qu’elles ne devraient probablement pas. Mais elles achètent parce que les autres achètent.
Bien sûr ne parlons même pas des phénomènes de mode (coucou les NFT) ou carrément des arnaques (coucou les NFT ?).
J’ai vu des personnes davantage réticentes à ouvrir une assurance-vie plutôt que de se faire enrôler dans un MLM (un business pyramidal où on te fait miroiter un revenu alors que seul le haut de la pyramide s’enrichit vraiment).
C’est l’effet que provoque le manque d’éducation. Il n’existe aucun sujet au monde où l’ignorance est une force. L’ignorance nous fait répéter les idées reçues et tomber dans les pièges courants.
Puis, un jour, j’ai décidé de m’éduquer financièrement.
Ça fait maintenant deux ans que je lis très régulièrement sur le sujet. J’ai dû lire 8-9 livres sur le sujet depuis.
Voilà pourquoi je te propose une formation dans laquelle j’ai repris tous les principes que j’ai découvert sur le rapport à l’argent. J’aurais pu appeler cette formation la psychologie de l’argent mais c’était déjà le titre du livre qui m’a le plus marqué.
Car, oui, avant de commencer à apprendre les principes et les techniques, la première étape est d’assainir ton rapport à l’argent.
Je pense que je peux t’aider à le faire, en un peu plus d’une heure.
Comme d’habitude, tu as jusqu’à vendredi (le prix triplera ensuite) si tu veux profiter de cette nouvelle formation au prix de lancement : https://nicolasgalita.podia.com/changer-son-rapport-a-l-argent?coupon=REGULAR-LAJAN