Je suis rentré chez moi à 22 heures 30.
Ma journée a été très différente de ce que j’avais imaginé la veille. J’avais prévu une journée assez tranquille. Jusqu’à ce que mon collègue m’annonce que j’allais devoir le remplacer le lendemain car il avait un gros imprévu.
Je me suis donc retrouvé à faire une formation à l’improviste auprès d’un groupe de 9 personnes.
Je peux le faire : je connais le sujet (la méthode de l’entretien de recrutement structuré par coeur). Je connais mes techniques pédagogiques par coeur.
Mais du coup, pour la première fois depuis longtemps j’ai été à 100% dans une formation. Toute mon énergie était monopolisée. Habituellement, je ne dépasse jamais les 30% de mes capacités. Parce que je connais les textes par coeur, je connais mes techniques pédagogiques… j’ai fait ça tellement souvent que je suis capable de débiter le texte tout en pensant à autre chose en même temps, sans perdre en enthousiasme.
Là c’était l’inverse : je devais me concentrer pour savoir quelle serait la prochaine phrase, combien de temps j’allais allouer à chaque partie et même où trouver les éléments que je voulais afficher car ce n’était pas mon support.
Le soir, je devais dîner avec quelqu’un. J’étais lessivé mais je ne voulais pas annuler parce qu’il n’habite pas à Paris et que ça faisait un moment qu’on essayait de se synchroniser. C’était cool.
Mais… tu le sais… je suis rentré chez moi à 22h30.
Je ne te raconte pas la partie où je vais aux toilettes.
Et, depuis, je tourne à vide pour écrire cet email. Il est minuit moins cinq. Jusqu’à y’a dix minutes je n’avais rien.
J’ai commencé à préparer un plan d’email qui s’appelait La structure que Pixar utilise dans toutes ses histoires. Mais j’ai trouvé ça ennuyant. Puis j’ai préparé un plan pour un email qui aurait été attention aux toilettes.
Et dans cet email je t’aurais raconté pourquoi on ne raconte pas les partie où on va aux toilettes. Ça a l’air évident mais la plupart des gens qui racontent font cette erreur. On appelle ça la règle du fusil de tchekov.
J’ai tourné à vide.
Puis j’ai pensé à te renvoyer un email de l’an dernier. Mais je ne le sentais pas. L’email est cool mais j’aurais aimé une autre énergie.
Et c’est là que je me suis rendu compte…
Je ne suis pas fatigué.
Ce sont les symptômes du covid.
Je ne sais pas comment j’ai fait pour le rater.
J’ai attrapé le covid il y a bientôt 3 semaines. Je me suis rétabli depuis 5-6 jours. Mais ce qui est “marrant” c’est que j’ai fait un constat pendant mes 10 jours malade : le covid ne fatigue pas, il embrume le cerveau.
En tout cas dans mon cas. On m’avait dit que ça fatiguait mais en fait non : c’est une sensation qui ressemble mais c’est plutôt une forme de douleur directement dans le cerveau. Comme si quelque chose était en inflammation. Pour être fatigué comme ça il me faudrait faire deux nuits blanches.
Pourquoi je dis que c’est marrant ? Parce que je m’étais dit qu’un de ces quatre j’écrirais un email pour dire qu’il ne faut pas confondre les deux sensations : fatigue et effet du covid.
Et voilà que je viens de le faire.
Parce que ça faisait 6 jours que je n’avais pas eu la sensation. En fait… j’ai de nouveau la sensation de brume du cerveau générée par le covid.
J’imagine que c’est parce que j’ai eu une journée intense et que la fatigue réveille ce symptôme.
Et c’est pour ça que je n’arrive pas à écrire, à structurer.
Depuis tout à l’heure j’essaie de structurer des emails et ça ne marche pas.
C’est d’autant plus ironique qu’en ce moment j’essaie d’enseigner l’écriture à quelqu’un et que son problème principal est précisément de ne pas réussir à structurer.
Du coup, quand j’ai eu la révélation “c’est le retour de l’effet covid”, j’ai compris que mon salut se trouvait dans le fait d’écrire un email sans structure. C’est comme ça que j’avais fait.
Un email sans structure.
Bon, c’est un peu con… la semaine où je te vends une formation sur comment écrire des histoires et donc précisément sur comment structurer.
Mais bon… c’était ça ou pas d’email.
Et… bah…
Du coup…
J’ai. Pas. De Chute.
À part te dire que je pense que je ne me suis pas trop mal débrouillé en impro (mais en même temps tu ne me vois pas écrire, si ça se trouve tu ne me crois pas que je viens d’écrire ça en 15 minutes d’une traite). Comment j’ai fait ? Parce que j’ai quand même les fondamentaux d’une histoire. Notamment quels mots de liaison on doit utiliser pour qu’une intrigue soit une intrigue et non pas une description.
Là j’en ai usé à outrance, presque de manière caricaturale.
De quels mots de liaison je parle ?
En vrai l’an dernier je t'avais spoilé cette partie.
Mais si tu as oublié…
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