Premiers soins en santé mentale : comment aider ses proches, ses collègues, un inconnu ?
Formation gratuite
Vu qu’on est sur le sujet, je me dis que c’est le moment parfait pour te remettre le texte que j’avais écrit pour te vendre ma formation sur la santé mentale. Sauf que là je te la propose gratuitement.
Si tu l’as déjà c’est le moment de la commencer. Si tu ne l’as pas, c’est le moment de sécuriser l’accès gratuit en cliquant ici :
Quand quelqu’un a mal quelque part on n’hésite pas à l’aider. Quand quelqu’un a une maladie, on lui recommande d’aller chez le médecin. Bien entendu, parfois ça dépasse nos capacités. Si quelqu’un fait un malaise on va faire les premiers secours en attendant que des professionnels arrivent. Mais on agit quand même.
Alors pourquoi on ne fait pas ça en santé mentale ? D’autant plus que c’est un sujet d’étude qui a fait d’énormes progrès en quelques années. Notamment pour le purger des dimensions sexistes, homophobes et transphobes.
On a la chance de ne plus être en 1991 où l’homosexualité était classée dans les maladies mentales par l’OMS.
Ça me fait penser aux médecins décrits par Molière qui faisaient des saignées pour tout et n’importe quoi parce qu’ils ne savaient pas ce qu’était un virus. Un âge obscur de la médecine.
Et bien en santé mentale, l’éveil a eu lieu beaucoup plus tard. Mais la bonne nouvelle c’est qu’aujourd’hui, on a une cartographie bien plus bienveillante de la santé mentale.
Mais le tabou est resté
Malheureusement, la société n’évolue pas à la même vitesse que le champ académique. On a utilise encore le mot fou ou folle alors qu’il n’a pas vraiment de réalité solide. Ou a minima qu’il trahit la fainéantise de nommer correctement une situation.
On utilise encore schizophrène dans le langage courant pour parler d’une double personnalité.
Plus “drôle” encore : parfois les gens savent que ça ne veut pas dire ça, alors ils disent que c’est “bipolaire” le bon mot. C’était mon cas y’a moins d’un an encore. Mais… loupé. Bipolaire non plus ça ne consiste pas en une double personnalité.
Je ne te raconte pas ça pour faire l’intéressant ou l’expert. Je pense que c’est important de connaître ces choses pour ne pas les craindre. Car, une partie de la peur et donc du tabou, vient de l’inconnu.
La première fois qu’un élève m’a expliqué au début de l’année qu’il était schizophrène, j’admets que ma première réaction a été de m’inquiéter. Alors qu’il n’y a pas de raison. D’ailleurs, ce qui m’a le plus aidé c’est d’en avoir parlé à une prof de l’éducation nationale qui m’a expliqué qu’elle avait au moins un élève chaque année dans ce cas et que ça se passait toujours bien.
Ne surtout pas parler de pensées suicidaires
Stromae est venu chanter ça sur le plateau du journal de 20h :
J'suis pas tout seul à être tout seul
Ça fait d'jà ça d'moins dans la tête
Et si j'comptais, combien on est
BeaucoupTout ce à quoi j'ai d'jà pensé
Dire que plein d'autres y ont d'jà pensé
Mais malgré tout je m'sens tout seul
Du coupJ'ai parfois eu des pensées suicidaires
Et j'en suis peu fier
On croit parfois que c'est la seule manière de les faire taire
Ces pensées qui nous font vivre un enfer
Ces pensées qui me font vivre un enfer
Il y a eu plein de réactions très positives. Notamment les numéros de prévention du suicide qui ont montré qu’il y avait eu un pic d’appels après sa chanson et donc potentiellement de vies sauvées.
Mais il y a eu également des réactions outrées. Des gens qui disaient que c’est privé, intime, que ça ne se partage pas.
Notez que les mêmes personnes n’ont pas de souci à ce que la musique parle de sexe ou de pensées meurtrières. Mais dès qu’on parle santé mentale : le tabou.
Des souffrances et des morts qu’on pourrait éviter
Aujourd’hui on sait traiter la rage. Si bien que ce n’est plus une maladie qui nous terrifie. On sait faire un vaccin. Mais à une époque c’était une maladie qui décimait.
Notre situation sur la santé mentale me fait penser à ça : on a des souffrances inutiles. Alors même qu’on connaît déjà les “vaccins”.
Pourquoi ne les utilise-t-on pas ? Pourquoi seulement 33% des personnes qui subissent un trouble psychique sont traitées par des professionnels de la santé mentale ?
Ça me fait penser à l’histoire d’Ignace Semmelweis. C’est un médecin qui a découvert qu’en se lavant les mains avant de faire des accouchements, on réduisait drastiquement les chances de la mère de mourir. Il se trouve qu’à l’époque les médecins faisaient souvent des dissections de cadavres dans la même journée où il faisaient accoucher des femmes. Leur transmettant ainsi, sans le vouloir, des maladies.
On est en 1847 et, dans certains hôpitaux, 18% des femmes meurent à l’accouchement. Quasiment une femme sur 5 ! Si bien que beaucoup de femmes choisissent d’accoucher dans la rue plutôt qu’à l’hôpital.
Or, Semmelweis se rend compte qu’il existe des hôpitaux où le taux de mortalité n’est “que” de 3%. Il comprend assez vite que c’est lié au fait de se laver les mains. Problème : on est quelques décennies avant la découverte du concept de virus. Semmelweis est donc dans l’incapacité d’expliquer le rapport entre se laver les mains et les maladies.
On ne le croit pas. Ses collègues finissent même par affirmer qu’il a une maladie mentale. Il se fait alors interner et meurt sous les coups des gardiens de l’asile un mois après.
C’est une autre époque, heureusement : les hôpitaux psychiatriques modernes ne ressemblent plus du tout à ça. Notamment parce que désormais il faut le consentement de la personne pour la majorité des cas.
Pourquoi ses collègues ont-il eu une réaction aussi violente ? Parce qu’accepter sa théorie du lavage des mains revenait à accepter qu’ils avaient été responsables de la mort de milliers de femmes.
Semmelweis a, du coup, donné son nom a un mécanisme psychologique : l’effet semmelweis.
L'effet Semmelweis est une expression métaphorique qui décrit la tendance naturelle à rejeter de nouvelles preuves ou de nouvelles connaissances parce qu'elles vont à l'encontre des normes, des croyances ou des paradigmes précédemment établis.
Je pense qu’en termes de santé mentale, nous sommes encore en plein effet Semmelweis. Dans une période un peu bâtarde : l’inertie avant d’intégrer les avancées des connaissances scientifiques.
Que faire quand on n’est pas psy ?
Mais le problème c’est que toi, tu n’as pas de master en psychologie.
Enfin si, peut-être, je sais que vous êtes plusieurs psys à me lire. Coucou à vous.
Il ne faut donc pas faire n’importe quoi. Il ne faut pas s’improviser psy. De la même manière que tu ne t’improviserais pas médecin à essayer d’opérer quelqu’un.
Là c’est pareil : dire ou faire n’importe quoi peut aggraver la situation.
Comme Tibo Inshape, le vidéaste qui a fait une vidéo pour inciter les gens à faire du sport en disant :
"Réveille-toi putain de merde ! Rien à foutre de ta dépression ! Rien à foutre de tes excuses !” .
Il contribue ici à relayer une intox courante et très dangereuse : l’idée qu’on ne peut pas déprimer si on fait du sport.
Or, s’il est vrai que le sport peut aider à diminuer une dépression il est également vrai que bien souvent ce conseil ne changera rien. Car la dépression est une maladie et un de ses symptômes est justement de diminuer la volonté à faire des activités.
Sans compter que dire n’importe quoi comme ça peut vraiment accentuer la sensation de détresse de la personne qui vit un trouble psychique. Il faut donc vraiment faire attention.
Le développement personnel ne suffira jamais
J’ai moi-même écrit un livre de développement personnel. Donc je ne suis pas en train de dire qu’il est impossible d’aider par ce biais. Mais c’est comme le sport : on ne peut pas s’en contenter.
D’ailleurs ça reste dans la lignée de la comparaison aux maladies physiques. S’il est vrai que le sport permet de moins tomber malade, on ne peut pas pour autant remplacer le médecin par du sport. On ne peut par exemple pas se protéger du covid avec du sport, même si plein de charlatans ont essayé de le faire croire.
Faire l’autruche est bien pire
Mais, au moins, le développement personnel et ses maladresses ont le mérite d’aborder le sujet. Il n’y a rien de pire que de ne rien faire. De s’astreindre à un impératif de je dois être fort. Ou je ne suis pas un cas social.
Faire genre, porter un masque, jusqu’à s’effondrer :
Elle voulait pas m'rajouter du stress avec ses problèmes
Et comme un trou d'balle, moi, j'croyais juste qu'elle en avait pas
Ma mère, c'était l'genre de personne qui aidait tellement tout l'monde
Qu'on s'disait naturellement qu'elle avait pas b'soin d'aide
Mais bien sûr, c'est un piège, on a tous besoin d'aide
Il n’y a rien de pire que de se dire que chacun doit gérer ses difficultés mentales. C’est d’ailleurs très chelou de voir comment on s’entraide au moindre pépin physique mais pas pour les pépins mentaux.
Si jamais un salarié arrive avec un bras dans le plâtre au bureau on aura plein de collègues qui vont venir lui proposer de l’aide. Alors que si un salarié arrive avec des symptômes manifestes de trouble dépressif caractérisé (dépression), on a une forme de paralysie du groupe. Personne ne fait rien.
Démystifier la santé mentale
Ce qu’il faut c’est donc vaincre le tabou par la connaissance du sujet. Et ce n’est pas si compliqué d’acquérir les bases du sujet.
De comprendre par exemple que c’est totalement faux de croire que les personnes qui menacent de se suicider ne le font pas. Que ce serait uniquement pour menacer ou appeler à l’aide. Que les gens qui le font vraiment, eux, n’en parle pas. Cette croyance fausse fait d’énormes dégâts et empêche d’accueillir la parole à des moments pourtant cruciaux.
De même, on a tendance à minimiser et se tromper d’évaluation. Par exemple parce qu’on connaît mal la schizophrénie, certains ados schizophrènes s’entendent dire que ça n’est que la crise d’adolescence. Et ainsi de suite…
Ne parlons même pas de l’alcoolisme qu’on considère rarement comme un trouble psychique. Voire qu’on ne considère pas du tout car ce sont toujours ceux qui boivent plus que nous qui sont touchés par l’alcoolisme.
Les bases pour intervenir
Je le disais plus haut : il ne faut surtout pas s’improviser psy. De la même manière que si quelqu’un tombait dans la rue tu n’essaierais pas de lui faire une opération à coeur ouvert. Mais tu ne resterais pas non plus sans rien faire : tu irais le mettre en position latérale de sécurité avant d’appeler les secours, éventuellement lui faire du bouche à bouche le cas échéant.
C’est pareil ici : tu peux apprendre assez rapidement à reconnaître les troubles psychiques les plus fréquents pour avoir une vague idée de quoi faire en attendant une aide professionnelle.
Tout le monde reconnaît grosso modo une crise d’hypoglycémie et sait grosso modo quoi faire (donner un morceau de sucre). On parle de ce niveau. Des gestes que n’importe qui peut faire. Et en l’occurrence des paroles que n’importe qui peut dire, sans être psy.
Ça commence par connaître les grandes familles de troubles psychiques et à quoi elles correspondent : troubles anxieux, trouble dépressif caractérisé, troubles psychotiques, troubles liés à une substance, troubles de la conduite alimentaire…
Puis ensuite avoir une idée au moins globale de comment réagir.
C’est ce que je te propose dans ma nouvelle formation :
Premiers soins en santé mentale : comment aider ses proches, ses collègues, un inconnu ?
Dedans on voit la base de la base pour commencer à s’orienter sans être à la ramasse. J’ai moi-même suivi une formation incroyable sur le sujet. Formation que je t’invite à faire d’ailleurs. Celle de PSSM France.
Voici le lien : https://nicolasgalita.podia.com/premiers-soins-en-sante-mentale-comment-aider-ses-proches-ses-collegues-un-inconnu?coupon=SANTEMENTA2024
Ce que ça peut changer pour toi
La première chose que ça va changer c’est ton rapport au sujet : te rendre compte à quel point le tabou est ridicule. Ne pas s’occuper de sa santé mentale devrait être vu de la même manière que de ne pas s’occuper de sa santé physique.
On doit encourager de manière bienveillante les personnes à s’occuper de leur santé mentale, pas les encourager dans le silence.
Tu vas voir qu’en changeant ton état d’esprit, en comprenant de quoi il en retourne, tu vas soudainement voir beaucoup beaucoup plus de personnes traversant un trouble psychique.
Par exemple, depuis que j’ai suivi la formation de PSSM j’ai commencé à voir partout autour de moi des manifestations de troubles anxieux. Ce n’est évidemment pas parce que d’un coup j’avais plus de gens touchés autour de moi. C’est parce que d’un coup je comprenais à repérer des comportements qu’avant j’aurais ranger sous la catégorie “stress”.
Puis, à force de pratiquer l’écoute et d’aider des personnes à aller chercher de l’aide professionnelle, tu verras que ce sera de plus en plus naturel.
Dans mon cas, ça a aussi changé mon sentiment de responsabilité. C’est-à-dire que maintenant si j’observe quelqu’un dans mon entreprise qui est potentiellement en train de vivre un trouble psychique, je ne me pose pas de question : j’interviens. Ou je demande si quelqu’un est intervenu. Ou alors je propose mon aide à la personne la plus proche pour lui dire comment intervenir.
Mais concrètement, y’a quoi dedans ?
Voilà le plan succinct.
Pourquoi s’éduquer sur la santé mentale ?
Les fausses croyances sur la santé mentale
Les grandes familles de troubles psychiques
Le protocole d’intervention hors crise
L’arsenal d’aides à ta disposition
Que faire pendant une crise ?
Pour aller plus loin
Voici le plan en version plus détaillée :
1) Pourquoi s’éduquer sur la santé mentale ?
Tu comprendras le parallèle avec la santé physique
Tu découvriras la stat frustrante sur l’aide professionnelle
Tu comprendras que c’est un travail collectif
Tu auras plus de détails sur la formation que j’ai moi-même suivie
2) Les fausses croyances sur la santé mentale
Tu comprendras ce qu’est une aide professionnelle
Tu débunkeras les méthodes miracles
Tu comprendras pourquoi les personnes schizophrènes ne sont pas, en moyenne, plus dangereuses que les autres, toutes choses égales par ailleurs
Tu prendras davantage ta responsabilité face aux situation
Tu identifieras le réflexe le plus délétère
3) Les grandes familles de troubles psychiques
Tu comprendras que c’est pas des maths
Tu redécouvriras l’ordre de fréquences des troubles
Troubles anxieux, définition rapide
Trouble dépressif caractérisé, définition rapide
Troubles liés à une substance, définition rapide
Trouble psychotique, définition rapide
Trouble des conduites alimentaires, définition rapide
4) Le protocole d’intervention hors crise
Tu découvriras l’acronyme mnémotechnique inventé par les professionnels australiens
Tu comprendras comment appliquer les 5 étapes
5) L’arsenal d’aides à ta disposition
Il n’y a pas que les psys : il existe 7 grandes familles de professionnels de la santé mentale
Les groupes de support
Les sites généralistes
Les sites spécialisés
Les numéros de téléphone
Les apps
6) Que faire pendant une crise ?
Comprendre que les troubles peuvent mener à des crises
Réagir à des idées et comportements suicidaires
Réagir à une attaque de panique
Réagir à un état psychotique sévère
7) Pour aller plus loin
La formation officielle pssm france
Le livre australien : mental health first aid
Rester humble
Tu n’as pas besoin de la formation
D’habitude je te dis : la preuve, moi-même je n’ai pas suivi de formation pour te faire la formation. Mais cette fois ce serait faux : j’ai bel et bien suivi une formation géniale moi-même. Tu peux la retrouver dans Google en tapant PSSM France. Ça dure deux jours et c’est bien plus approfondi. Je ne me rappelle plus du prix exact mais c’était autour de 250€ pour les deux jours.
Le sujet étant primordial, je ne saurais que trop t’encourager à la faire. Voici un extrait de leur descriptif :
Face à la méconnaissance de la population générale quant à la santé mentale, PSSM France s’attache à lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques, qui constitue un frein puissant à l’accès aux soins, au rétablissement, à l’inclusion sociale et professionnelle.
Pour mener à bien sa mission, l’association a adapté au contexte français le programme de formation MHFA (Mental Health First Aid) dont elle détient une licence pour l’ensemble du territoire. Créé en Australie en 2000 par Betty Kitchener, éducatrice ayant souffert de troubles psychiques sévères, et Tony Jorm, professeur de médecine, ce programme propose à tous les citoyens une formation généraliste de sensibilisation et d’assistance en santé mentale.
Leur objectif est de former 750 000 secouristes en santé mentale d’ici 2030. Ce serait génial : un tel chiffre ferait la différence au quotidien.
Tu peux également directement lire le livre du programme australien : Mental Health first aid.
Mais, l’avantage de la formation que je te propose c’est que tu peux y accéder immédiatement. Tu n’es qu’à un clic. Et, comme toujours, je t’ai fait un super condensé… donc ça va durer moins de deux heures. Ce qui est un temps plus facile à caler dans un agenda, dans un premier temps.
Comment accéder au contenu de la formation ?
Tu vas cliquer sur le bouton accéder, puis ça va te demander de créer un compte (ou de te connecter à ton compte si tu as déjà fait une de mes formations).
Ensuite, tu auras uniquement besoin d’une adresse email, d’un mot de passe et d’une carte bleue personnelle (je n’accepte pas les cartes d’entreprise pour le moment).
Tout te sera alors accessible immédiatement et…à vie.
Le format est simple : un peu moins d’1h15, 7 vidéos (dont une intro et une conclusion).
Tu hésites encore ?
Je ne suis pas psy
Ça tombe bien puisqu’on ne va pas chercher à te faire te substituer aux professionnels de la santé mentale, que ça soit les psys ou les autres acteurs. Ce serait même dangereux. Ici je vais vraiment te montrer les rudiments pour justement apprendre à rediriger vers ces personnes et accompagner en attendant. Le temps que ça prend. Et ça peut prendre des mois.
J’ai peur de faire intrusion dans la vie privée
Bien sûr, ça demande un arbitrage. Mais il vaut mieux un petit moment de gêne parce qu’on a fait fausse route, que de laisser une personne dans la souffrance. Et puis, le protocole est pensée de manière à ce qu’on sente que ta démarche est bienveillante. Même si c’est une fausse alerte, la personne peut se sentir réconfortée de savoir que quelqu’un s’est préoccupé d’elle.
Et si je le fais mal ?
C’est pas “si”, tu vas mal le faire. Tu vas un peu mal le faire. C’est certain. Mais ce n’est pas les jeux olympiques. On te demande pas un geste parfait et pur. Et, en l’occurrence intervenir avec la bonne empathie est plus important que faire parfaitement le protocole.
En parler risque de précipiter le problème, non ?
Non. C’est une fausse croyance. Demander à quelqu’un s’il a des pensées suicidaires ne présente aucun risque d’augmentation de la probabilité du passage à l’acte. Au contraire, ça va lui donner une occasion d’avoir une oreille à sa souffrance. Or, un bon partage est déjà un soulagement.
C’est un sujet d’intérêt public, ça devrait être gratuit
Entièrement d’accord. Comme quand j’ai fait la formation sur le racisme, j’aurais aimé que l’état s’en empare et propose un service public. Si le gouvernement me lit et qu’il est prêt à me subventionner c’est avec un grand plaisir que je proposerai une formation “gratuite” (entre guillemets puisque rien n’est jamais gratuit. En l’occurrence ici ce serait financé par les impôts).
Mais bon, pour l’instant les psychothérapies sont à peine prises en charge par la sécurité sociale. C’est une aberration.
Mais… tu es toujours en train de lire ? Pourquoi ?
Soit tu fais partie des gens qui n’arrivent pas à ne pas aller au bout d’un truc. Soit tu attends la désormais traditionnelle anecdote inutile de la fin. La voici :
Pour l’immense majorité des Français, la choucroute est un plat originaire d’Alsace, mais ce n’est pas si simple. Et pour cause, la région historique du nord-est de l’Hexagone a commencé à adopter cette recette de chou coupé en julienne et lactofermenté dans une saumure à partir de 451 mais elle n’a pas été inventée sur place.
Selon les historiens, cette dernière a été rapportée de Chine par Attila et ses Huns (lors de leur conquête vers l’ouest, après avoir traversé la Bavière et l’Autriche) qui l’auraient découvert en approchant de la Grande Muraille dont les ouvriers en étaient nourris. On pense que le plat était particulièrement apprécié des populations issues de contrées isolées et arides pour ses capacités nutritives.
Je me retiens de dire qu’on aurait pu se passer d’importer ce truc immangeable. Mince, j’ai pensé à haute voix ?
C’est maintenant la vraie fin. Il faut y aller maintenant. Soit tu t’en vas, soit tu me rejoins dans la formation :