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Ce matin j’ai suivi un atelier de prise de parole donné par mon collègue. Il fallait écrire un texte d’environ une minute. On commençait par le lire avec l’interdiction stricte de bouger (sinon on recommence), puis on devait le faire sans bouger ET en mettant une intonation intentionnelle, et ainsi de suite jusqu’à parler normalement avec des mouvements quasiment libres.
Voici le texte que j’ai écrit pour le dire et répéter.
Poker face
C’est comme ça qu’on appelle la technique consistant à dissimuler les émotions sur son visage pendant qu’on joue au poker.
J’ai découvert relativement récemment que j’avais…
… une poker face.
Enfin… c’est pas une poker face puisque je fais pas exprès. Les gens ne voient simplement pas les émotions sur mon visage.
Alors que …
En moi je vis des tornades.
Je peux passer par le pire que personne le verra. C’est une sensation permanente de solitude.
Le pire.
C’est que récemment je me suis rappelé que j’avais pas toujours été comme ça.
Au collège j’étais l’enfant qu’on martyrisait parce qu’il pleurait tout le temps.
Et … accessoirement j’étais une balance. Le genre qui dit jamais de gros mot et qui dénonce tous ses camarades pour la moindre incartade.
Je pleurais tout le temps. Je luttais contre la honte de pleurer.
À la maison aussi. Y’a un truc qu’on fait aux enfants antillais : on les frappe en leur disant que ça continue jusqu’à arrêter de pleurer.
Alors j’ai appris. À arrêter de pleurer.
Mais j’ai pas arrêté de ressentir. Enfin… je crois…
En tout cas aujourd’hui je ne vois plus ça comme un truc honteux ou interdit.
Les gens qui pleurent ne le savent pas. Mais c’est un cadeau.
Pleurez.
C’est un cadeau du ciel.
Et sur ce texte inattendu même pour moi qu’on va clôturer cette semaine. C’est donc le moment où je te redis que c’est ta dernière occasion pour devenir premium à ce tarif : https://www.ateliergalita.com/subscribe?coupon=ff6beaf5
Wow ! J'adore ce texte !