Nous sommes fous
Normalement pour vendre une formation il ne faut jamais spoiler le contenu. Il faut vendre les bénéfices, les effets de la formation et jamais le contenu.
Mais je n’arrive jamais à m’empêcher de lâcher un petit spoil. Parce que je fais des découvertes qui m’hallucinent et que j’ai envie de les partager au plus grand nombre.
Si tu as déjà pris la formation et que tu ne veux pas de spoil, tu peux ignorer ce qui va suivre : je reprends mot pour mot un bout de la formation.
Tu préfères t’infliger un choc électrique ou t’ennuyer ?
Tu as probablement déjà vu cette phrase de Blaise Pascal en cours de philo :
Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer au repos dans une chambre
On a donc décidé de mener une expérience : si on empêche les gens de lutter contre l’ennui pendant 15 minutes, combien seront prêts à s’infliger des chocs électriques ?
Ça a l’air dingue dit comme ça.
Quinze minutes ?
15 minutes !
Tout le monde peut supporter 15 minutes d’ennui !
Et, effectivement c’est ce qu’ont dit les participant·es à l’expérience. 100% ont déclaré qu’ils ne s’infligeraient pas de choc électriques.
On est en 2014. On met les participant·es dans une salle vide avec une chaise et un dispositif qui distribue un petit choc électrique. On leur a demandé de s’assoir et de rester 15 minutes sans s’endormir, en pensant aux choses les plus agréables possibles.
Avant ça, on leur a fait s’infliger le choc électrique. Par conséquent, 100% des participant·es savaient ce que ça faisait. C’était un choc suffisamment grand pour être désagréable mais suffisamment petit pour ne pas être dangereux. Cette condition permet d’exclure la notion de curiosité. Il n’y a plus de curiosité à avoir puisque le choc a déjà été vécu.
Toujours avant le début de l’expérience on demande à chaque personne de dire à quel point le choc fait mal et à quel point elle serait prête à payer pour éviter ce choc.
On ne comptabilise ensuite que les personnes qui disent que le choc est désagréable et qu’elles seraient prêtes à payer pour ne pas le recevoir à nouveau.
On les met alors dans cette salle.
15 minutes après…
67% des hommes se sont infligés le choc au moins une fois, et 25% des femmes. Si on ne compte que les personnes qui avaient dit qu’elles seraient prêtes à payer pour ne pas recevoir le choc à nouveau. Sinon c’est 71% des hommes et 26% des femmes.
Parmi ces personnes, 14% se sont infligé le choc plus de quatre fois !
Quand on leur a demandé pourquoi, voilà des exemples de réponses :
Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai fait ça si ce n’est que je m’ennuyais
Je m’ennuyais si fort que j’ai choisi le choc volontaire. C’était désagréable mais c’était toujours mieux que l’oppression de l’ennui. Recevoir le choc m’a fait me sentir légèrement stimulé, ce qui est mieux que de n’avoir aucune simulation. En plus, le choc m’aidait un peu à réfléchir.
Je m’ennuyais et je voulais voir ce que ça faisait de recevoir le choc à nouveau. La sensation dans mon pied était intéressante.
La douleur plutôt que l’ennui
On a donc une majorité des gens qui avaient dit qu’ils seraient prêts à payer pour ne pas recevoir le choc à nouveau…. qui l’ont volontairement demandé à nouveau. Plutôt que de s’ennuyer 15 minutes.
Je trouve ça absolument hallucinant.
La même équipe de recherche a mené d’autres expériences. Notamment une pour évaluer à quel point les gens passent du temps à “penser”. 83% des gens ont déclaré ne pas passer de temps à volontairement penser, dans la journée.
Autre découverte : plus une personne à tendance à avoir des pensées involontaires positives et plus elle aime se poser à ne rien faire. Logique. À l’inverse, plus une personne déclare qu’elle s’ennuie facilement et moins elle aime se poser à ne rien faire. Toujours logique.
Pour la plupart d’entre nous : rester dans nos pensées est désagréable
Voilà le grand secret.
La distraction nous permet de fuir cette sensation désagréable.
La preuve que ce n’est pas la faute du smartphone : même quand on nous l’enlève et qu’on le remplace par un choc électrique, on choisit de se distraire.
La distraction a donc un bienfait : nous éloigner de nos pensées.
Du coup c’est foutu ?
Bah oui… comment lutter contre un truc qui nous empêche de passer par l’enfer de nos pensées ?
Notamment en apprenant à remplacer cet enfer de pensée par autre chose.
Mais quoi ?
Ça fait déjà trop de spoil. Pour le savoir, rendez-vous dans la formation.
Il ne te reste plus que quelques heures pour y accéder au prix de lancement :