On sous-estime à quel point ne rien faire est une stratégie. Dans deux sens opposés.
Parfois ne rien faire c’est choisir
Le premier sens, je l’ai rencontré récemment. Je discutais avec quelqu’un qui m’expliquait qu’elle hésitait entre deux options. Sauf qu’il y avait une option qui expirait. C’est-à-dire qu’à force d’attendre… elle faisait un choix, tout en disant que le choix était impossible à faire.
C’est super paradoxal, car elle était convaincue qu’elle était en train de faire un non-choix.
Parfois, ne rien faire est un luxe
Le deuxième sens, c’est l’inverse : quand on ne se rend pas compte que ne pas bouger est la meilleure stratégie possible. Car peu importe ce qu’on fait on va casser quelque chose.
Ça je m’en suis rappelé en regardant à nouveau Desperate Housewives. Et, à un moment, un personnage dit : parfois, la meilleure chose à faire est de ne rien faire. Pour répondre à son mari qui lui demandait paniqué quoi faire.
Aux échecs il y a un concept qui s’appelle le zugzwang.
Lors d'un problème d'échecs et d'une fin de partie, « être en zugzwang » se rapporte à la situation d'un joueur obligé de jouer un coup qui lui fera nécessairement perdre ou dégrader sa position ; s'il avait le droit de ne pas jouer à ce tour, le camp en zugzwang n'affaiblirait pas sa position. Le fait d'avoir le trait constitue alors un désavantage car, durant un zugzwang, tous les coups possibles entraînent un dommage dans la position sur l'échiquier.
En d’autres termes, on est en zugzwang si tous les coups à notre disposition dégradent drastiquement notre position. Ça n’est possible que parce qu’il est interdit de passer son tour aux échecs.
Mais… la bonne nouvelle c’est que nous, la plupart du temps, on peut passer notre tour.
Je pense que ne rien faire reste impossible pour moi. J adopte la devise ce qui doit se faire se fera . Cependant je rumine terriblement que cela reste une vrai activité.....