Ne pas paniquer
Y’a une phrase que j’aime tellement que je l’ai mise dans mon livre :
le pire c'est rarement qu'un événement se produise. Le pire c'est que cet événement se produise ET que la peur nous torture de longs moments avant.
Pourtant elle est fausse. Elle oublie le vrai pire selon moi. Le pire c’est que la peur d’un événement nous précipite vers cet événement. À la Oedipe. J’ai vu ça tellement de fois.
C’est ce qui se passe quand on ghoste. Tu sais quand on arrête de parler à quelqu’un qu’on a rencontré dans un contexte de drague ou qu’on rompt sans dire. On a tellement peur de blesser la personne qu’on finit par faire une action (le silence) encore plus blessante.
Mais bon… c’est sûr que c’est facile de dire que la panique est mauvaise conseillère, mais que c’est autrement plus dur à appliquer.
Les montagnes russes de l’investissement
Ça fait désormais un an tout pile que j’ai commencé à investir. J’ai appris énormément de choses.
En 3 mois j’avais gagné 12% ! C’est-à-dire 120€ pour chaque 1000€ investis. Je me disais que c’était incroyable, toutes ces années où j’étais sur un livret A qui me rapportait quelques centimes par an et là… banco.
La suite tu l’imagines.
En septembre tout s’est effondré. C’est le risque. Le livret A ne s’effondre pas. Mais ne s’envole pas non plus. Là j’ai été jusqu’à -5%. C’est-à-dire 50€ de perdus pour chaque 1000€ d’investis. La loose.
Je n’ai pas paniqué. C’est remonté. Jusqu’à +3%. Cool.
Puis, janvier REnégatif. Je me suis dit non mais je vais finir à 0 si ça continue.
Puis c’est remonté. Cool.
Puis. Ukraine-Russie. Patatras.
Et, depuis 3 semaines ça remonte et on clôture donc cette année test à +6,5%.
Comment rester calme ?
Il y a un principe qui est fondamental et que j’appelle l’effet dézoom. Je ne sais plus comment ça s’appelle officiellement. Mais en gros c’est l’idée que plus on regarde fréquemment une info volatile et MOINS on est informé·e.
C’est très contradictoire. On se dit que plus on regarde, plus on va avoir d’infos. Pourquoi serait-ce l’inverse ?
Parce qu’une courbe chaotique se comprend mieux à distance.
Sur un jour, on va avoir plein de zig zag, de montées de descente. Sur une semaine, moins. Sur un an encore moins. Et sur une décennie… la courbe est globalement montante.
Une fois qu’on sait ça, il faut donc acquérir la discipline de s’interdire de regarder fréquemment. Et, si on succombe, de ne pas agir avant d’avoir ce recul.
Et ce principe, je te le partage aujourd’hui parce que c’est le thème de la semaine, certes, mais aussi parce qu’il est applicable à tout le reste. C’est la même raison pour laquelle je me refuse à regarder les news. Savoir ce qu’il se passe en Ukraine chaque jour ne m’apporte que du flou. Alors que regarder une fois tous les mois apporte déjà un dessin plus clair.
Reste calme, mais c’est quand même le dernier moment
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