Ne fais jamais rien pour les autres
Aujourd’hui j’aimerais te partager un passage de mon livre :
NE JAMAIS RIEN FAIRE POUR AUTRUI
Vous ne devez jamais, ô grand jamais, faire quelque chose pour quelqu'un d'autre. Je m ’explique : ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas être altruiste. Ça veut dire que si vous faites quelque chose pour quelqu’un, vous devez profondément le vouloir. Sur le papier on dirait que je pinaille sur les mots.
Dans les faits cette nuance est violente. C’est la différence entre la liberté et l’aliénation. La liberté consiste à obéir aux lois qu’on s’est donné soi-même. L’aliénation consiste à subir les lois de l’extérieur. Une des meilleures manière d'être malheureux consiste à faire quelque chose pour un marionnettiste.
Ou, pire encore, à vous sacrifier pour quelqu'un qui ne vous l'a pas demandé. Vous ne devez rien faire par obligation. Il n'y a rien de plus épanouissant que de rendre heureux quelqu'un d'autre... à condition de le vouloir profondément. Personne ne va mourir à votre place, pas même le marionnettiste.
Rendre fiers vos parents est une chose. Rendre fiers vos parents au détriment de votre propre bonheur n'a aucun sens. D'autant plus que le but premier des parents est de nous voir heureux. Les gens qui vous aiment seront heureux de vous voir heureux. N'oubliez pas qu'eux aussi luttent avec leurs peurs, la difficulté à être soi, leurs rêves, etc.
Vos proches aussi projettent leurs peurs et leurs rêves sur vous. Parfois ils en oublient même de vous demander si ça vous rend heureux. Mais si vous leur expliquez, ils seront heureux de vous voir faire quelque chose qui vous rend heureux. Et si ce n'est pas le cas... tant pis. J'ai une mauvaise nouvelle : votre relation avec la personne en question est toxique. Qui que soit cette personne. Personne n'a le droit de vous mettre en face d'un dilemme aussi injuste.
Attention, j'insiste sur ma nuance du début : si vous vous sentez sincèrement heureux de rendre quelqu'un d'autre heureux, il n'y a pas de raison d'arrêter. Au contraire. Mais il ne faut jamais se sentir obligé de sacrifier son bonheur pour quelqu'un qui ne vous a rien demandé. Le mot important ici est "obligé ".
“ Je commence à avoir des amis qui ont des enfants et qui me disent qu ’ ils ne peuvent pas créer leur entreprise car ils ont un enfant et qu ’ il faut payer les factures. J ’ai toujours la même réponse : j ’ai grandi pauvre, et j’étais un enfant heureux.
Aucun enfant ne cherche à avoir des parents riches, aucun enfant ne se préoccupe vraiment de la richesse. Tant que les besoins vitaux sont remplis. Donc ce sentiment que c ’est parce que vous avez un enfant que vous prenez une décision... donc non pas pour vous, mais pour lui...cette décision ressemble au parfait sacrifice, la chose raisonnable à faire.
Mais en fait l ’enfant finit par le ressentir et vous le fait payer au centuple. Car, au lieu de faire les choses gratuitement pour l ’enfant vous les faites à crédit : vous mettez votre rêve en hypothèque. Et personne n’aime avoir ce genre de dettes."
Quand vous faites quelque chose par obligation, vous êtes en train de rendre un service à crédit. Vous imposez une dette émotionnelle à l'autre. Or, un service doit se rendre gratuitement pour être altruiste. On m'a déjà dit "j'ai sacrifié mon rêve pour toi". Cette phrase est affreuse, ce concept est affreux. Je n'avais rien demandé de tel.
Au contraire, j'aurais adoré voir ce rêve se réaliser. Je ne savais même pas qu'on m'avait crée cette dette.
Je sais que vous pensez être gentil en le faisant. Je sais que vous avez l'impression d'être noble et de rendre service. Mais en fait vous manquez juste de courage. Vous n'avez même pas laissé à l'autre la possibilité de vous dire "si tu es heureux je serai heureux".
Et vous rendez la personne responsable du fait d'avoir renoncé à votre rêve. Vous imaginez la violence de la culpabilité qu'on peut faire naître chez un enfant en lui disant “j'ai abandonné mes rêves, pour toi ?"
Encore une fois, la question n'est pas d'être altruiste ou pas. La question est de rendre les services gratuitement ou pas. La question est de le décider ensemble ou bien de le faire dans le dos de l'autre. Vous voulez faire un sacrifice pour le bonheur de quelqu'un d'autre ? Demandez-vous d'abord si vous le faites par volonté, par amour ou par obligation.
Puis parlez-en à la personne en question et demandez-lui son avis. N'imposez pas des dettes émotionnelles dans le dos des autres. Ils ne vous l'ont pas demandé.
Voilà.
J’espère que tu vois bien la nuance entre “faire quelque chose pour quelqu’un” et “faire quelque chose pour quelqu’un ET pour soi”. C’est là que se situe toute la différence. Je n’ai quasiment jamais fait quelque chose juste pour quelqu’un.
Le problème c’est que ça demande, régulièrement, de défendre ses intérêts. Ça demande donc parfois de rentrer en conflit.
Ce que je n’explique pas dans mon livre (parce que je ne sais pas le faire au moment où je l’écris) c’est comment rentrer en conflit sans pour autant tout casser.
Et bah… c’est ce que je t’explique dans ma formation :
Le conflit n’est pas une mauvaise chose. Comment ne plus avoir peur de se disputer correctement.
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Mais si tu veux vraiment uniquement celle-ci (parce que celle sur la concentration te parle moins), voici un autre code :