Avant de détailler cette pensée, je vais te raconter une histoire.
J’étais à la gare de Givet…
… dans les Ardennes, en train d’attendre un train pour revenir à Paris. Qu’est-ce que je faisais en Champagne-Ardenne à 3 kilomètres de la frontière Belge ? C’est une autre histoire.
35 minutes d’attente. J’étais donc en train de lire le dernier livre de Mark Manson, Everything is fucked.
Un vieux monsieur est venu me parler. Sans aucune raison : je n’étais pas le seul dans la gare.
Rappel : je sors une version premium de l’Atelier. Si tu veux profiter de l’offre de lancement à 3,99€/mois plutôt que 6,99€, il faut le faire avant vendredi 06 mars.
“De nos jours tout le monde est sur un écran, de mon temps on lisait”
À l’évidence, il ne savait pas ce qu’était un Kindle. Je lui ai donc expliqué que cet objet était un écran…qui servait à lire des livres.
Il est parti en bredouillant.
Je n’ai toujours pas compris le but de sa démarche. Mais j’ai revu cette croyance maintes fois. Une croyance si forte qu’elle va jusqu’à nier la réalité observable.
Je viens encore d’avoir la discussion sur LinkedIn
J’ai publié sur LinkedIn une micro-pensée de l’Atelier : Les gens qui disent qu’il faut écrire court sont des amateurs
Quelqu’un est alors venu m’expliquer que nous vivons dans une génération qui apprécie de moins en moins la lecture.
Elle avait à peu près mon âge. Sa génération est donc la mienne. Je lui fait remarquer que notre génération avait vu émerger Harry Potter. Selon les calculs et les classements, Harry Potter (la saga) arrive entre 3e et 5e au classement des livres les plus vendus de tous les temps.
Devant il y a : la Bible, le Coran, le petit livre rouge de Mao et Don Quichotte. Le petit livre rouge étant un phénomène très particulier, Harry Potter est donc la seule oeuvre de moins de 400 ans.
Dans le top 5 des livres le plus lus, il y a donc une seule oeuvre qui a moins de 400 ans. Ma génération qui ne lit pas a donc réussi ça… miracle.
Je lui donne donc les chiffres de vente de Harry Potter en France.
Voici la réponse :
“C’était l’exception”
On voit ce que l’on croit
Cette manière de penser, je la retrouve avec les gens qui expliquent que les chômeurs sont des fainéants '“sauf mes proches”. On voit ce que l’on croit au point de se mettre à part.
Souvent, les personnes qui me disent “les jeunes ne lisent plus” sont des jeunes qui lisent. Ils se mettent donc à part. Ils sont spéciaux.
En dépit des chiffres, en dépit de la réalité…ils sont spéciaux.
“Si tout ce que vous avez est un marteau, tout se met subitement à ressembler à un clou”
Le livre que je lisais sur le quai de la gare
La chanson où j’ai volé “on voit ce que l’on croit, non pas l’inverse”
Hey ! Et si tu rejoignais les membres premium ?
Justement quelle est la croyance que tu as (avais) qui t'as le plus limité dans la vie ?
Si je me rappelle bien un cours de psychologie, cela renvoie à un biais cognitif : notre tendance à généraliser que l’on ne va pourtant pas remettre en cause quand on verra des exceptions. Et travaillant en mission locale, je pourrais avoir tendance à dire que les jeunes actuels ne lisent pas... c’est malheureusement ce que j’observe au quotidien. Des jeunes qui vivent dans l’immédiateté et qui ne veulent pas réfléchir. Ils vont au plus simple ! Après je sais que je ne reçois pas un échantillonnage fidèle des jeunes donc je ne généralise pas mais il m’arrive de faire des raccourcis...