Il y a quelques mois, je suis monté sur scène pour faire un standup.
C’était une des expériences les plus terrifiantes que j’ai pu vivre. Pourtant, je suis rompu à l’art de la conférence.
Ça ne m’a pas empêche de mourir de stress, toute la journée.
On était trois à monter sur scène.
Comment j’en suis arrivé là ? Longue histoire où Mohamed me dit qu’il veut essayer de faire un standup mais qu’il veut pas essayer tout seul.
Alors je lui dis “trop bien, vas-y on le fait”.
Je ne connaissais pas la deuxième personne : Léa.
Je l’ai découverte, comme tout le monde, sur scène.
Je me rappelle m’être dit : “c’est fou car c’est drôle et elle force même pas”. J’en ai parlé avec Mohamed qui m’a répondu “t’es un ouf ? Elle a répété des milliers de fois : encore plus que moi”.
J’ai immédiatement compris mon erreur. Pourtant je passe mon temps à dire aux autres de ne pas la faire : ça fait partie du métier d’un artiste de donner l’impression que c’est facile.
Parce que tu arrives à un tel niveau de préparation que tout a l’air naturel.
Il faut énormément de travail pour donner l’impression de n’avoir pas travaillé.
Enfin, on peut aussi donner cette impression en ne travaillant pas. Mais du coup ça donne juste un truc nul et gênant.
Je me dis que si, même moi, je suis tombé dans le panneau alors que pourtant je le sais pertinemment… ça doit être impossible de s’en rendre compte quand on est uniquement du côté spectateur.
Si tu veux voir la Léa en question, c’est dans cette vidéo à partir de (22:22)
C’est aussi la même logique en sport