Livre #9 : The Luck Factor
Je ne sais plus comment je suis tombé sur ce livre. Mais il a bouleversé ma vision du monde. Je crois que c’était sur les conseils d’un Youtubeur.
Malheureusement, il n’existe pas à ma connaissance de version française de The Luck Factor.
Idée-phare
Non seulement on peut étudier scientifiquement la chance, mais on peut apprendre à la créer.
Et quand on dit créer on ne le dit pas au sens bullshit de développement personnel de droite.
On parle vraiment de quelqu’un qui a créé une école de la chance et qui a pu mesurer les résultats concrets.
Alors, bien évidemment, on ne parle pas ici du hasard. Par exemple le fait de naître dans une famille riche ou pas. On parle ici du sentiment de chance et de ce que ça débloque.
Les personnes chanceuses rencontrent leurs partenaires parfaits, réalisent leurs ambitions de toute une vie, trouvent des carrières épanouissantes et vivent des vies heureuses et pleines de sens.
Leur succès n'est pas dû à leur travail particulièrement dur, à leur talent incroyable ou à leur intelligence exceptionnelle. Au lieu de cela, ils semblent avoir une étrange capacité à être au bon endroit au bon moment et à profiter de plus que leur juste part de chance.
Ce livre décrit la première étude scientifique sur les raisons pour lesquelles les gens chanceux vivent des vies si charmantes et propose des idées sur la façon dont les autres peuvent améliorer leur propre bonne fortune.
Une des anecdotes qui illustre bien le concept c’est l’expérience où on fait venir des gens et on leur demande combien il y a de pages dans un journal. Certaines personnes trouvent alors en quelques minutes et d’autres en quelques secondes. Pourquoi ? Parce qu’en page 2 il était écrit “ne vous fatiguez pas à compter, il y a 42 pages”.
Et, comme par hasard, la majorité des gens qui ont trouvé en quelques secondes se décrivaient avant l’expérience comme étant des gens chanceux. Tandis que la majorité des gens qui ont mis plusieurs minutes se décrivaient avant l’expérience comme des gens malchanceux.
Pourquoi j’aime tant ce livre ?
Parce que, pour le coup, ça décrit des principes que j’appliquais déjà mais sans jamais en avoir conscience.
Je trouve incroyable le concept d’arriver à devenir une personne chanceuse. J’ai toujours été la personne qui trouve de l’argent par terre dans un groupe. Et bien le livre explique pourquoi c’est moi qui trouve l’argent et pas les autres.
Il commence par évaluer la proportion de gens qui se sentent chanceux ou malchanceux :
Et il développe ensuite 4 piliers de la chance.
Quelle influence sur ma pensée ?
Une des expériences m’a profondément marqué : on prend deux personnes. Une qui se dit chanceuse (Martin) et une qui se dit malchanceuse (Brenda). Et on met sur leur route un billet de 5 livres sterling, puis dans un café on place un entrepreneur à succès.
Résultat ? Martin a ramassé le billet, s’est assis à côté de l’entrepreneur et a engagé la discussion.
Brenda, quant à elle, n’a pas remarqué le billet par terre, puis dans le café elle s’est assise à côté de l’entrepreneur mais ne lui a pas adressé un mot.
Ça montre qu’avec exactement les mêmes opportunités, Martin va vivre une journée chanceuse et Brenda une journée sans rien de spécial.
Ça a vraiment changé ma vision de la chance. Voici les 4 piliers selon l’auteur :
Les personnes chanceuses maximisent leurs opportunités, soit en les créant, soit en les remarquant, soit en osant faire l’action pour en profiter.
Les personnes chanceuses écoutent leur intuition pour prendre des décisions. Et surtout elles ne font pas quelque chose si elles ont un fort pressentiment négatif.
Les personnes chanceuses s’attendent à être chanceuses. Ce qui crée un cercle vertueux.
Les personnes chanceuses sont douées à transformer les malchances en chances.
4 choses à emporter
#1 | Premier principe : Les personnes chanceuses maximisent leurs opportunités, soit en les créant, soit en les remarquant, soit en osant faire l’action pour en profiter.
Ce principe est fondamental. Il se divise en plusieurs sous-principes. Le premier c’est que les personnes chanceuses développent un réseau de chances. Elles sont souvent sociables.
Le deuxième c’est que les personnes chanceuses ne se crispent pas sur le volant de la vie. C’est pour ça qu’elles voient les billets par terre : le fait d’avoir moins de stress permet de mieux observer.
Le troisième c’est que les personnes chanceuses sont ouvertes aux nouvelles expériences. Les personnes malchanceuses ont tendance à faire toujours les mêmes choses, qui ont marché dans le passé.
#2 | Les personnes chanceuses écoutent leur intuition pour prendre des décisions.
Ce principe est sous-divisé en 2.
Premier sous-principe : les personnes chanceuses écoutent leurs tripes. Il y a par exemple l’histoire d’une femme qui ne baisse pas la fenêtre de sa voiture quand un motard toque à la vitre. Elle raconte qu’elle ne sait pas pourquoi mais qu’elle a senti qu’il était dangereux et qu’il était armé. Et, effectivement, il a tué un officier de police deux jours plus tard.
Pareil dans les relations : les personnes malchanceuses vont continuer dans des relations alors que leur ventre leur crient d’arrêter.
Deuxième sous-principe : les personnes chanceuses cultivent sciemment leur intuition. Que ça soit en pratiquant la méditation, en prenant du recul sur les problèmes ou en allant réfléchir dans la solitude.
#3 | Les personnes chanceuses s’attendent à être chanceuses.
Là encore l’auteur sous-divise :
Premièrement, les personnes chanceuses s’attendent à ce que la chance continue dans le futur. En gros, elles sont optimistes sur leur chance. Et du coup ça fait des prophéties auto-réalisatrice. Par exemple, se rendre à un rencard en étant sûr que ça va bien se passer et donc en souriant, va influencer sur le comportement de l’autre. Alors qu’y aller sur la défensive va aussi augmenter la probabilité que l’autre soit sur la défensive.
La recherche a montré que ces types de prophéties auto-réalisatrices ont le pouvoir d'affecter de nombreux domaines de notre vie.
Dans une expérience célèbre, des psychologues ont dit à des professeurs de lycée américains que certains enfants de leur classe avaient été identifiés comme des " haut potentiels non encore révélés " et que ces enfants réussiraient probablement particulièrement bien à l'avenir.
En fait, il n'y avait rien de spécial chez les enfants – ils avaient été choisis au hasard.
Les chercheurs ont ensuite examiné l'effet que les attentes des enseignants avaient sur leurs élèves au cours de quelques mois. Sans s'en rendre compte, les professeurs ont donné à ces élèves plus d'encouragements et d'éloges, et leur ont permis de poser des questions supplémentaires en classe.
Deuxièmement : les personnes chanceuses essaient davantage. Les personnes malchanceuses surestiment les probabilités d’échec et abandonnent avant d’avoir essayé.
Troisièmement : les personnes chanceuses s’attendent à ce que leurs interactions avec les autres soient fructueuses.
Je me retrouve totalement dans ce sous-principe : le fait d’avoir confiance dans les autres. Et du coup de susciter des comportements positifs.
#4 | Les personnes chanceuses sont douées à transformer les malchances en chances.
Ce principe se divise en 3 :
Premièrement : les personnes chanceuses voient le côté positif de leur malchance.
C’est un peu l’idée du verre à moitié plein. L’auteur illustre avec une expérience que je vous avais proposé il y a deux ans :
https://www.ateliergalita.com/p/ta-vision-de-la-chance/
Tu es dans une banque. Soudain…des braqueurs rentrent. Dans la confusion générale tu prends une balle dans le bras.
Sur une échelle de -10 à +10 tu dirais que c’est un événement chanceux comment ? 10 ça veut dire que c’est très chanceux, -10 que c’est très malchanceux et 0 que c’est totalement neutre.
L’idée c’est que les personnes chanceuses vont répondre : “+10, j’aurais pu mourir ! Heureusement c’est que le bras”
Là où les personnes malchanceuses diront “-10, pourquoi j’étais au mauvais endroit au mauvais moment ?”
Deuxième sous-principe : les personnes chanceuses sont convaincues que toutes les malchances dans leur vie, in fine, finiront bien. C’est encore un biais d’optimisme.
Troisième sous-principe : les personnes chanceuses ne s’éternisent pas dans leurs malchances.
Elles vont vite essayer de retourner les choses.
Quelle influence dans ma vie pratique ?
Dans ma propre vie quasiment aucune car je faisais déjà tout. Je me suis toujours senti super chanceux. Mais ça m’a aidé à le transmettre à d’autres personnes.
Ce qui est le plus fou c’est comment il raconte qu’il a créé une école de la chance où il a enseigné ces principes. Parfois je me dis que j’aimerais le faire…
Comment je m’en suis servi dans mon livre ?
J’ai intégré le concept dans le troisième chapitre :
Troisième principe : je maîtrise ma perception
Mais, au final, je ne l’ai pas tant utilisé que ça car ça sortait un peu de mon sujet.
Si tu veux voir ça dans mon livre, c’est le moment où jamais, il reste encore des exemplaires papier en stock : https://www.amazon.fr/Tu-vas-mourir-tant-mieux/dp/B09KX7XQDY/ref=sr_1_1