Livre #5 : The hacking of the american mind
C’est probablement le livre le plus inattendu de ma quête. D’autant plus que le titre ne laisse pas vraiment présager du contenu. J’y suis arrivé parce que j’essayais d’étudier le bonheur, notamment avec les travaux de Dan Gilbert dont je t’ai parlé.
Et, à force, l’algorithme d’Instagram ou Facebook a fini par m’envoyer une vidéo sur le sujet. J’y voyais Robert Lustig expliquer la différence entre le plaisir et le bonheur.
Idée-phare
Le plaisir et le bonheur sont deux choses radicalement différentes. Le plaisir peut nous amener à la dépression, alors que le bonheur est l’inverse de la dépression.
Pour une raison simple : le plaisir est généré par l’excitation des neurones. Alors que le bonheur est généré par l’immobilité des neurones. Par conséquent, le plaisir est infini, on peut toujours augmenter la dose. Problème : il finit par détruire les neurones. C’est ce qui crée la tolérance et donc l’addiction. En revanche, on ne peut pas avoir trop de bonheur car l’immobilité n’est pas destructive et qu’on ne peut pas faire “trop immobile”.
Voici, selon l’auteur les 7 différences :
1) Le plaisir est éphémère, le bonheur est durable
2) Le plaisir est viscéral, le bonheur est aérien, impalpable
3) Le plaisir est dans ce qu'on prend, le bonheur est dans ce qu'on donne
4) Le plaisir peut être obtenu avec des substances, le bonheur ne peut pas être obtenu avec des substances
5) Le plaisir se ressent mieux seul, le bonheur se ressent mieux dans un groupe social
6) Les plaisirs extrêmes mènent tous à l'addiction, que ce soient des substances ou des comportements. Alors que le concept d'addiction au bonheur n'existe pas.
7) La différence la plus importante : le plaisir vient de la dopamine alors que le bonheur vient de la sérotonine. Il s'agit donc même chimiquement de deux choses distinctes.
Attention : ça ne veut pas dire que les deux sont mutuellement exclusifs. Mais ils viennent de mécanismes totalement différents.
Pourquoi j’aime tant ce livre ?
Parce que le concept est à la fois si simple et si puissant… je n’en avais aucune conscience avant le livre. C’est que j’aime particulièrement c’est que ça se comprend très rapidement.
C’est une intuition qu’on a… puisque quand on imagine quelqu’un dans la plénitude on n’imagine pas quelqu’un qui est en train de s’agiter partout en train de faire la fête.
Mais, en même temps, on confond souvent. Je me rappelle d’une personne qui m’a regardé avec tristesse quand j’ai dit que j’avais arrêté le sucre. Comme si j’avais choisi de me couper un bras. Alors que cette décision me rendait heureux.
Quelle influence sur ma pensée ?
Maintenant je me reprends dès que je confonds plaisir et bonheur. J’emploie les deux concepts avec précision. Et, dès que je vois une personne qui confond je lui explique rapidement.
Mais surtout, je me sers des leviers d’augmentation du bonheur qu’il partage à la fin et dont je te parle ci-dessous.
3 choses à emporter
#1 | La consommation de sucre est corrélée à la dépression
On ne sait pas encore dire avec certitude si c’est le sucre qui cause la dépression, la dépression qui pousse à consommer du sucre ou un peu des deux. Mais c’est suffisamment inquiétant pour diminuer sa consommation de sucre ajouté.
D’ailleurs, l’auteur montre comment on consomme une quantité astronomique de sucres, même dans des plats censés être salés.
Même d’un point de vue diététique, on a tout intérêt à diminuer sa consommation de sucre ajouté. On en avait parlé dans ma formation de l’an dernier.
#2 | Le sommeil joue un rôle crucial
Non seulement le sommeil joue sur l’humeur mais, en prime, les gens qui ne dorment pas assez consomment davantage de sucre.
Le problème c’est que le sommeil ne joue pas que sur la santé mentale, il a aussi un impact direct sur la santé physique :
La privation de sommeil nuit à la capacité de votre cerveau à fonctionner. Dans une étude de cinq jours, 5 adultes ont été choisis au hasard pour être dans l'un des quatre groupes : charge de travail normale + 8 heures de sommeil ; charge de travail normale + 5 heures de sommeil ; charge de travail excessive + 8 heures de sommeil ; et enfin surcharge de travail + 5 heures de sommeil.
Comme on pouvait s'y attendre, une charge de travail accrue a entraîné de la fatigue et de la somnolence quelle que soit la durée du sommeil, mais n'a pas modifié les performances quantitatives au travail ou les tests d'éveil. La restriction du sommeil, à elle seule, a entraîné une aggravation de tous les tests cognitifs.
Peut-être sans surprise, avec des exigences de travail accrues et moins de sommeil, les sujets ont obtenu des résultats nettement moins bons à tous les tests, et avec des changements réels dans l'activité cérébrale ainsi que des changements métaboliques cérébraux indésirables, en particulier dans le cortex pré-frontal.
La privation de sommeil affecte également le système immunitaire. Si vous administrez un virus du rhume à un groupe d'adultes en bonne santé et que vous les isolez pendant cinq jours, quels facteurs influencent s'ils tombent malades ou non ? La quantité de sommeil. Ceux qui dormaient moins étaient cinq fois plus susceptibles de développer un rhume.
#3 | Les 4 C qui génèrent du bonheur
Il finit par proposer sa formule des 4C pour augmenter son niveau de bonheur : Cope, Contribute, Connect, Cook.
Que j’ai traduit grossièrement par : se prendre en main, se connecter, contribuer, et cuisiner.
Voici comment je le résume dans mon livre :
Le premier C : se connecter, rejoint le pilier du sentiment d'appartenance. Il s'agit de développer tout ce qui vous fait partager avec un autre être humain, tout ce qui développe votre sentiment d'empathie. Les relations avec vos amis, votre famille, les membres d'une association, d'une religion, d'une activité sportive, etc. Bémol : il semblerait que l'effet ne fonctionne pas aussi bien à distance. Voilà pourquoi les réseaux sociaux ne rendent pas heureux.
Le second C : contribuer, ressemble au pilier de la raison d'être. Il s'agit de développer tout ce qui permet de se sentir utile au reste du monde. Or, le travail, au sens marxiste du mot, est notre contribution au monde. Voilà pourquoi il faut une vigilance particulière sur ce qui fait que notre travail peut nous rendre malheureux (on l'a vu plus haut).
Le troisième C : se prendre en main, est en fait un trio. La méditation, l'exercice et le sommeil. Dormir, faire du sport, méditer. On a déjà parlé de la méditation et de l'exercice dans ce chapitre. Je ne m'étends pas plus là-dessus.
Enfin, le quatrième C : cuisiner. C'est celui qui m'a le plus surpris. Robert Lustig nous fournit la preuve que mal manger rend malheureux. Là encore, le bonheur n'est pas le plaisir. Les aliments qui procurent le plus de plaisir sont ceux qui rendent le moins heureux. Notamment le sucre.
(…)
"Si vous ne deviez retenir qu'un seul conseil pour le bonheur : CUISINEZ DE LA VRAIE NOURRITURE, POUR VOUS-MÊME, POUR VOS AMIS, ET POUR VOTRE FAMILLE !"
Quelle influence dans ma vie pratique ?
Après avoir lu ce livre j’ai réduit drastiquement ma consommation de sucres ajoutés. J’ai redécouvert le plaisir des fruits naturels. J’ai arrêté les jus de fruits (alors que j’en buvais une bouteille tous les jours).
De même, j’ai pris la décision de dormir 8 heures chaque nuit. Ce que je respecte assez souvent depuis 4 ans. Bien sûr parfois j’ai quelques écarts. Mais ça devient un vrai objectif de ma journée, alors qu’avant je faisais régulièrement des nuits blanches pour préparer mes présentations professionnelles.
En plus, maintenant je vois le lien. Je constate effectivement que ce n’est pas le froid qui me rend malade mais bien le manque de sommeil. Du coup, quand je n’ai pas assez dormi j’essaie de ne pas trop m’exposer aux virus. En ne prenant pas le métro, par exemple.
Comment je m’en suis servi dans mon livre ?
J’en ai fait tout un chapitre dont le titre est l’idée-phare du livre :
Neuvième principe : je différencie plaisir et bonheur
Dedans je reprends les grandes idées du livre que je résume.
Attends avant de partir !
Si tu as aimé les emails de cette semaine, ce n’est pas terminé. En effet, je veux te montrer au moins deux autres livres. Mais… comme tu le constates, 5 livres, 5 jours… et c’est la fin de la semaine.
Donc, les deux prochains sortiront ce weekend.
Sauf que… le weekend c’est premium.
J’ai réfléchi à mettre exceptionnellement en accès totalement libre. Mais je suis arrivé à une solution intermédiaire. On va faire comme on avait fait l’an dernier avec les chroniques guadeloupéennes. Si tu veux vraiment lire la suite, voici un essai de 14 jours du premium : https://www.ateliergalita.com/b6101465
Le deal est simple : tu rentres tes infos de carte bleue etc, ça ne te débite pas et au bout de 14 jours tu choisis de te retirer ou de t’abonner. Ça sera également l’occasion pour toi de voir les emails premium le weekend d’après. Si tu as toujours voulu essayer mais que tu hésitais c’est le moment.
Et, évidemment, si tu te rends compte au bout de 16 jours (ou même 20) que tu as oublié de te désinscrire juste avant l’échéance, je te rembourse. L’idée c’est pas de piéger, l’idée c’est que tu goûtes un échantillon et si tu aimes assez tu rejoins les premiums.