L'inspiration n'existe pas
C’est une des questions qu’on pose le plus aux personnes créatives : comment lutter contre le syndrome de la page blanche ?
Je ne te fais pas poireauter plus longtemps car j’ai déjà spoilé dans le titre : le manque d’inspiration n’existe pas.
Unanimité des expert·es
J’ai toujours eu du mal à comprendre ce que les gens entendaient par manque d’inspiration. Comment c’était même possible.
Puis, un jour, j’ai observé des gens autour de moi en plein dedans et j’ai compris.
En lisant ensuite des livres sur la créativité ça m’a renforcé dans l’idée : le manque d’inspiration est un blocage.
Ça procède d’une manière amateure d’aborder la création. J’entends ici le mot amateur au sens péjoratif du terme.
« L’inspiration est réservée aux amateurs. Le reste d’entre nous se pointe et se met au boulot » - Chuck Close
Ça peut avoir l’air dur dit comme ça mais c’est exactement ça.
Un autre artiste (dont j’ai oublié le nom) avait une autre manière de le formuler : attendre l’inspiration devant sa feuille c’est comme attendre un train à l’aéroport.
Je ne peux pas produire car je n’ai pas d’idées/d’inspiration
Ce n’est pas possible.
Tu peux avoir de mauvaises idées, mais pas “pas d’idées”.
Tu racontes n’importe quoi, j’ai déjà vécu la paralysie de la feuille blanche
Oh mais moi aussi !
Ce que je veux dire c’est que ce n’est pas le manque “d’inspiration” qui fait ça. C’est le manque de travail. Chaque fois que j’ai eu cette paralysie c’est que j’avais raté quelque chose en amont.
De la même manière que ton boulanger ne te dit pas qu’aujourd’hui il n’a pas l’inspiration de faire du pain. Il doit en faire tous les jours, c’est tout.
Alors, du coup, comment faire ?
Je pense qu’il y a trois secrets à comprendre pour ne plus avoir la paralysie de la page blanche.
Secret #1 : commence et ça viendra
Un des problèmes qu’on a c’est qu’on oublie que ce “ne sont pas les idées qui produisent des peintures, ce sont les peintures qui produisent des idées”.
Remplace peinture par ce que tu veux. Ça peut même être “powerpoint”.
Souvent on bloque parce qu’on ne démarre pas. Un peu comme si on était devant de l’eau à attendre qu’elle se réchauffe. Mais elle ne se réchauffera pas tant qu’on sera pas dedans.
Secret #2 : la contrainte
Il y a une raison pour laquelle on a inventé les rimes. C’est pas seulement parce que c’est agréable à l’oreille. C’est aussi pour créer une contrainte. La contrainte stimule la créativité.
C’est valable dans tous les domaines.
Par exemple, un truc qui marchait bien pour les présentations à l’école c’était quand un professeur nous avait obligé à faire des “pecha kucha”.
L’idée c’est qu’au lieu d’avoir un powerpoint normal, on a le droit à uniquement 20 diapostives/slides. Et chacune doit s’afficher 20 secondes. Ce qui fait un total de 6 minutes 40 secondes. Pas une seconde de plus.
Et bah… les présentations étaient tout de suite plus originales et moins génériques. La contrainte a stimulé la créativité.
Secret #3 : Séparer la fluidité créative de l’élaboration créative
La paralysie vient souvent du blocage souvent : notre mode de pensée qui ramène les idées n’est pas le même que celui qui nous permet de les concrétiser.
Il faut donc séparer les phases.
Sinon, on se retrouve à devoir générer les idées alors qu’on est en mode exécution.
Tu sais c’est le phénomène des idées sous la douche…
C’est sous la douche qu’on a le plus d’idées, mais ce n’est pas sous la douche qu’on peut les exécuter.
Puis, quand on se retrouve en position d’exécuter… les idées de la douche ne nous viennent plus.
Comment contrer ça ?
Je te montre ça dans ma nouvelle formation :
La créativité est un muscle, pas un don : méthode et exercices pour la développer
Dedans je te montre le petit truc tout bête que tu fais mal et qui est super simple à corriger. Le syndrome de la page blanche peut s’éradiquer en changeant un détail. On en parle ici :
Comme d’habitude, tu as accès au tarif de lancement jusqu’à vendredi 23h59.
À tout de suite.