Les tweets de la semaine #3
Bienvenue dans ce troisième épisode des tweets de la semaine.
J’ai décidé que le premier weekend de la rentrée serait disponible en clair à tout le monde. Alors que normalement il est réservé uniquement aux premiums.
Ce sera l’occasion d’avoir un échantillon de ce que tu rates quand tu n’es pas premium.
En ce moment, le weekend je propose un format qui s’appelle “les tweets de la semaine”. C’est une sorte de complément du format du vendredi “les découvertes de la semaine”.
D’ailleurs, pour que tu vives pleinement l’expérience premium, j’ai laissé les commentaires totalement ouverts. Ce qui est normalement un privilège premium.
Je me suis imposé de ne pas changer ce que j’avais prévu de dire aux premiums aujourd’hui. Alors que justement je profite d’être en plus petit comité pour proposer des choses plus intimes.
#1 | Coronavirus, deuxième vague ou pas ?
Nous voici dans une période particulière. Sommes-nous à quelques semaines d’un décollage de la deuxième vague ou alors sommes-nous trop prudents ?
On ne le saura pas avant quelques semaines.
En attendant, deux visions s’affrontent. Je veux dire deux visions qui me semblent solidement appuyées et ancrées dans une démarche scientifique.
Ce qui n’était pas le cas la semaine précédant le confinement où je voyais toute la communauté scientifique dire la même chose.
Quel est l’objet du débat ?
Personne n’est capable de dire quelle était la vraie courbe épidémique. En effet, on ne testait pas les gens comme maintenant. Cette courbe est donc largement sous-estimée.
Du coup, selon que l’on pense qu’il y avait vingt fois plus de cas que ce qu’on a compté, ou seulement trois fois plus, ce ne sont pas les mêmes conclusions.
C’est à cause de cette incapacité à évaluer correctement, que personne ne sait dire si la situation actuelle est inquiétante.
Pourtant, au moment où j’écris, nous venons de battre le record absolu de cas.
Le problème c’est que les chiffres de gauche sont forcément faux et sous-estimés. Mais on ne sait pas exactement de combien. Par exemple, si c’est une sous-estimation d’un facteur 3… bah on est confinés dans 10 jours.
Mais si c’est une sous-estimation d’un facteur 15… bah ça va.
En tout cas c’est ce que j’ai compris.
Et, le mec qui a fait ce Thread fait partie des optimistes :
Si tu veux voir le débat, je te mets le Thread de quelqu’un qui est pessimiste :
#2 | Je suis Charlie ça veut dire la liberté d’expression
La semaine suivant le drame, un pote m’a dit “tu vas voir comment on passe toujours très vite de la défense de la liberté d’expression à la restriction de la liberté d’expression”.
J’ai trouvé qu’il exagérait. Ça me semblait littéralement impossible.
Puis, c’est arrivé. J’ai fait partie des gens qui ont refusé de dire Je suis Charlie. D’ailleurs j’ai remarqué qu’aucun de mes amis noirs avaient accepté, alors que tous mes amis blancs avaient mis une photo de profil “Je suis Charlie”. C’était tellement caricatural que c’était évident.
Très vite j’ai compris qu’il valait mieux pour moi que je ne le dise pas trop fort… c’était la liberté d’expression de dire la même chose que les autres.
Mais… je me suis aussi rendu compte que y’avait une sorte de dilution du sens. C’est-à-dire que personne n’était capable d’expliquer ce que ça voulait dire “Je suis Charlie”.
Une défense de la liberté d’expression ? Que ce serait-il passé si quelqu’un était descendu dans la foule avec un panneau Je ne suis pas Charlie ?
C’est le souci des slogans : ils enlèvent de la pensée et ils favorisent des réflexes de secte : t’es avec ou contre moi ?
Une défense de la vie humaine ? Dans ce cas pourquoi on a pas eu les mêmes manifestations quand Mohamed Merah a tué des enfants juifs ?
Une défense des idéaux du journal ? Certainement pas. D’ailleurs beaucoup de gens qui ont scandé Je suis Charlie n’ont jamais ouvert le journal. Ça se saurait s’il y avait autant de gens de gauche.
J’ai attendu quelques années pour pouvoir en discuter librement autour de moi. Souvent on me dit “non mais tu chipotes sur le slogan, ça veut juste dire que t’es contre la barbarie”. Ah bah ok ? Mais du coup y’a vraiment beaucoup de gens pour la barbarie en France ? Pourquoi pas une manifestation pour protester contre les méchants. Le slogan ce serait "#JeSuisGentil.
D’ailleurs, je réponds toujours la même chose :
Si c’était Jean-Marie Le Pen ou Eric Zemmour qui avait été assassiné, ce que je ne souhaite pas, est-ce que tu serais descendu dans la rue avec une pancarte “Je suis Zemmour” ? Non ? C’est bien la preuve que ça compte ce qu’on met après le Je suis. Ça veut pas juste dire je suis contre le terrorisme.
J’attends toujours de comprendre ce que voulait dire exactement Je suis Charlie…
#3 | Ciel ! Ils ont changé le titre du livre “Dix petits nègres”
Il a été décidé de changer le titre de l’oeuvre Dix petits nègres pour Ils étaient dix.
Et là…le drame. On a vu des gens s'offusquer, crier. Les mêmes qui disent que les militants antiracistes pleurent et se victimisent…
Des personnes qui défendaient le droit de pouvoir faire des Blackface d’un coup trouvaient que c’était un événement dangereux.
Voici un extrait d’une de mes conversations sur facebook.
- Renommer un livre, de plus à titre posthume est tout simplement idiot, dangereux, et scandaleux.
- Ouais sauf que... Agatha Christie a elle-même fait changer le nom de son oeuvre pour sa parution aux USA, l’année suivante.
Ensuite, le titre d’une oeuvre est son titre original. Il est courant de changer totalement à la traduction. Par exemple tu ne t’offusques pas que le film « Hangover » s’appelle en VF « Very Bad Trip » ou que « Home Alone » s’appelle « Maman j’ai raté l’avion ».
Ce qui est, au passage, bien plus destructeur du sens de l’œuvre puisque le fait de rater l’avion est un détail de l’histoire et que « Seul à la maison », décrit bien mieux, sans spoiler pour autant.
Je remarque également que c’est la famille d’Agatha Christie elle-même qui a validé la décision, à plusieurs époques (car on est parmi les derniers à le faire).
Rajoutons que c’est aujourd’hui l’arrière petit fils de l’auteure, à la tête des droits, qui a INITIÉ le changement du titre français. Il ne s’agit pas d’un truc sous pression. C’est lui qui décide.
Enfin... nous étions un des rares pays à ne pas avoir changer le titre à la traduction. Ça fait 80 ans aux USA (l’auteure était vivante), 76 ans en Allemagne (l’auteure était vivante), 74 ans en Italie (l’auteure était vivante), 40 ans au Royaume-Uni, le pays d’origine (l’auteure était morte depuis 4 ans).
Le débat se comprend d’ailleurs davantage dans le pays d’origine car il ne s’agit plus d’une traduction mais bien du titre. Pourtant...ça fait 40 ans qu’il a été tranché au UK, avec l’accord de la famille Christie.
Donc... à part instrumentaliser une décision banale et majoritaire sur la planète... qu’essaie-t-on de remuer avec ce post ?
Je crois que tout est dit ?
Avant de partir…
Demain, le code promo pour économiser 70€ sur ma nouvelle formation va expirer. Après, ce sera trop tard.
Pour rappel, c’est une formation qui s’appelle Comment retenir les livres qu’on lit, sans les relire ? Ma méthode.
L’idée c’est de suivre un système pour décupler sa mémorisation des livres. On parle bien entendu des livres qui ne sont pas des fictions. Des livres de développement personnel, de marketing, de business, de philosophie, etc.
Je te propose de voir ça en 5 parties :
Les idées reçues sur la lecture
Ce qu’il faut changer dans ton état d’esprit
Pourquoi on peut difficilement ignorer la révolution Kindle
Mon système personnel pour retenir les livres
Les concepts universels pour mieux retenir
Le tout dure moins de deux heures. Ce qui veut dire que si tu commences maintenant, tu auras fini avant le déjeuner. En supposant que tu ouvres cet email dès que tu le reçois.
De quoi commencer ton samedi en ayant fait quelque chose de productif et de concret. En moins de temps que si tu regardais 6 épisodes d’une série comique sur Netflix (ou 3 d’une série dramatique).