Les oublié·es de Noël
J’étais en train de rédiger le plan de l’email d’aujourd’hui quand ça m’a semblé familier. Alors j’ai cherché dans mes anciens emails et j’ai trouvé un email que j’ai écrit l’an dernier.
Je n’ai rien à redire alors je le remets tel quel
Noël en France, un moment sacré
J’en ai pris pleinement la mesure avec le Covid. On a fait une trêve au deuxième confinement parce que y’avait Noël.
Malgré les risques.
Le virus n’allait pas faire une trêve…
Pourtant on a déclaré cette trêve de Noël.
Dans un autre registre, j’ai été frappé par les réactions autour du préavis de grève de la SNCF (finalement retiré après accord des syndicats). Ça m’a vraiment fait penser à des réactions religieuses.
Noël c’est sacré.
Une fête d’origine religieuse
D’ailleurs, on a tendance à l’oublier mais c’est une fête chrétienne. Ça explique en partie je pense le rapport sacré qu’on entretient avec ce jour même quand on n’est pas croyant·e.
Mais du coup ça a une conséquence importante : certaines personnes ne fêtent pas Noël.
Surtout que Noël ce n’est pas n’importe quelle fête chrétienne : c’est celle qui célèbre la naissance de Jésus.
Ça ne concerne, là encore, pas que les personnes croyantes. Il suffit d’avoir grandi dans une culture où on ne fêtait pas Noël pour que ça reste. De la même manière que beaucoup de gens en France fêtent Noël sans être chrétien, parce que ça leur reste.
Les personnes qui ont perdu un parent
On a aussi un phénomène dont on parle peu : les personnes qui ont perdu un parent peuvent vivre mal ce jour car il vient leur rappeler dans la face.
Se réjouir pleinement d’une fête qui célèbre la famille peut alors devenir compliqué.
Les personnes qui sont loin de leur famille
Sans aller jusqu’à la perte, on a aussi des personnes qui habitent loin de leur famille. Beaucoup d’antillais et d’antillaises sont dans ce cas.
Je cite cet exemple car c’est celui dont je suis le plus entouré.
Mais j’imagine que c’est pareil avec plein d’autres personnes dont les parents habitent à des milliers de kilomètres.
Les personnes qui ne sont pas famille
C’est la catégorie à laquelle j’appartiens. Je n’ai perdu aucun parent, mais même s’ils n’étaient pas loin, l’idée de Noël ne m’enchanterait pas.
Les personnes qui sont obligée de travailler
L’autre point qui est frappant avec les réactions autour d’une menace de grève de trains pendant Noël c’est que personne ne semble conscientiser : j’exige que ces personnes travaillent ce jour-là.
Ce n’est évidemment pas le cas que de ce secteur. Il y a des pans entiers de l’économie qui ne peuvent tout simplement pas s’arrêter. Peu ou prou les mêmes que ceux qui ne se sont pas ralentis pendant le confinement : les hôpitaux, les livraisons, les soins à la personne, certains commerces…
Et il y a un effet de ricochet puisque ces personnes ont aussi une famille. Par exemple un enfant qui, en retour, n’aime pas Noël autant que les autres.
Comment aider ces personnes ?
Il y a encore d’autres raisons qui peuvent pousser à ne pas aimer le jour de Noël. J’avais déjà écrit un guide pour t’aider à savoir comment les aider. Tout y est encore valable :