Les enfants rendent-ils heureux ? Et l'argent ? Et le mariage ?

Conférence #3 (9 conférences de légende)

Bon… en vrai c’est pas le titre de cette conférence. Mais je trouve que son titre marche pas en objet d’email.

Son titre c’est :

La science du bonheur : ce que ta mère ne t’a pas dit

Si tu choisis de lancer la vidéo, je te préviens d’un petit bug :

Le son à la fin tombe en panne. Ne t’inquiète pas si ça devient inaudible à partir de 26:39. Ce n'est pas ton appareil qui a un souci. Y’a un doublage dans une autre langue qui se lance. Ça devient très dur à écouter. Tu peux donc sauter directement à la fin du bug. À partir de 27:50.

Pourquoi cette conférence ?

J'aime particulièrement cette conférence de Dan Gilbert car elle analyse très concrètement l'impact sur le bonheur de trois choses omniprésentes : l'argent, le mariage et les enfants. 

L'idée est de se reposer sur la science pour apporter des débuts de réponse. L'argent rend-il heureux ? Le mariage rend-il heureux ? Les enfants rendent-ils heureux ?

Je crois que rien que ça vaut le coup, non ?

Ce que vous y apprendrez

Vous allez découvrir ce qui rend heureux ou malheureux en ce qui concerne l'argent, le mariage et les enfants. Avec notamment une mauvaise nouvelle pour les enfants.

Résumé de la conférence

L'idée du bonheur accessible est nouvelle au sens où tout le monde peut désormais y prétendre. On croyait que c'était avoir ce qu'on veut. Pourtant maintenant on a tout ce qu'on veut mais on est pas heureux.

Parce qu'on veut les mauvaises choses. Une des raisons est que notre imagination nous trompe. Mais ce n'est pas le sujet de cette conférence. L'autre raison c'est qu'on est entouré de mauvais conseils. Comme le fait de fumer et de regarder la télévision. C'est le sujet de cette conférence.

Les chercheurs se sont penchés dessus.On va analyser les conseils de nos mamans : marie-toi, trouve un travail qui gagne de l'argent et fais des enfants.

D'abord le mariage.Le mariage est effectivement générateur de bonheur. Mais, paradoxe, le divorce aussi. En résumé : un bon mariage crée beaucoup de bonheur mais un bon divorce est mieux qu'un mauvais mariage.

Ensuite l'argent.L'argent est aussi un générateur de bonheur, jusqu'à un certain montant. L'argent ne rend jamais moins heureux. Mais à un moment l'effet est négligeable. Environ vers 75 000€/an. Pourquoi le plateau ? Parce qu'on dépense mal l'argent. Il se trouve que le repos est une des choses qui rend le moins heureux. Pourtant quand on demande aux gens ce qu'ils feraient avec de l'argent, ils répondent des variantes de "me reposer".

Autre secret : le bonheur dépend davantage du nombre de joies plutôt que de la taille des joies.Il vaut donc mieux s'acheter plein de petites choses qu'une seule grande chose.
  
Enfin, les enfants. Horrible nouvelle : les enfants ne sont pas un générateur de bonheur. Les parents sont moins heureux que les gens sans enfants. La question c’est pourquoi est-ce si contre-intuitif ? 

J’ai écrit ça en 2018, aujourd’hui j’ai l’impression qu’une partie du tabou s’est levé et qu’on en parle un peu plus.

Premièrement parce qu'on investit beaucoup dedans. Or, nous n'achetons pas chères les choses que l'on aime, nous aimons les choses parce que nous les avons acheté chères. C'est dans l'autre sens. On est donc encore plus heureux du bonheur que procure un enfant, après avoir traversé tous les sacrifices.

Deuxièmement parce que les enfants génèrent d'énormes pics de bonheur. Comme l'héroïne. L'héroïne rend malheureux sur le long terme, alors qu'elle procure un énorme pic sur le coup. Il en va de même pour les enfants : beaucoup de parents arrêtent de faire toutes les autres choses qui procurent de la joie. Voir leurs amis, faire du sport, etc. Donc même si l'enfant procure beaucoup de joie, ça ne suffit pas à compenser toutes les autres qu'on abandonne en échange.

Troisièmement parce que notre mémoire ne se rappelle que des extrêmes et de la fin. C'est pour ça qu'on peut trouver un film nul uniquement parce que la dernière minute nous a déçu. Même si tout le film était génial. On se rappelle donc du petit moment d'intense joie que procure l'enfant dans la journée, et on oublie tout le reste.

Mais il y a deux bonnes nouvelles. La première c’est que, mine de rien, le cerveau est bien fait. Et donc, même si objectivement l’enfant n’augmente pas le bonheur concret il va quand même augmenter le bonheur en mémoire. De la même manière qu’on ne se rappelle pas de tous les moments où on s’ennuie devant la coupe du monde de foot : on se rappelle que des intenses moments de joie.

Du coup, dire que l’enfant n’augmente pas le bonheur c’est comme dire que le foot est un sport ennuyeux car, contrairement aux autres, il se passe très peu de choses. Là où un match de handball avec 50 buts est courant, un match de foot peut très facilement se terminer avec 0 ou 1 but. Pourtant, c’est le sport qui est le plus regardé : parce qu’en mémoire ça nous ancre des souvenirs incroyables. Or, au final, nous sommes aussi ce dont nous nous souvenons.

Deuxième bonne nouvelle : ce n'est pas inéluctable. La preuve : ce décalage entre les parents et les non parents dépend des pays. Ce qui veut dire que le problème vient de nous : si on maintenait nos autres activités, notre bonheur ne s'effondrerait pas ainsi. Il faut donc apprendre à mieux gérer sa parentalité. Les parents sont en moyenne moins heureux car ils renoncent à trop d'autres sources de bonheur pour s'occuper de leurs enfants. Mais ce n'est pas une fatalité.

Je le redis : ce n’est pas une fatalité.

Ce que j'aime dans cette conférence

J'aime le fait que tout s'appuie sur une démarche scientifique. Accessoirement elle confirme ce que j'avais en intuition pour les enfants. J'aime bien la comparaison avec l'héroïne : les enfants permettent d'avoir de grands pics de bonheur. Mais si vous renoncez à tout le reste pour ce pic le jeu n'en vaut pas la chandelle : vous ne compensez pas la perte.

Idem pour l'argent. On aime trop dire que l'argent n'est pas indispensable au bonheur. Certes. Mais toutes choses égales par ailleurs il vaut mieux avoir de l'argent que de ne pas en avoir.

3 choses à emporter

#1| La morale n'est donc pas forcément de ne pas faire d'enfants. Ça peut aussi être de se débrouiller pour ne pas renoncer à trop de choses en échange.

#2| Il faut faire attention à l'utilisation de l'argent.On peut en faire un multiplicateur de bonheur mais on peut aussi se rendre malheureux en achetant les mauvaises choses.
  
#3| La science a énormément de choses à nous apprendre sur le bonheur. Il suffit de tendre l'oreille vers les bonnes personnes. Plutôt que d’écouter Jean-Michel Fais Des Demandes à L’Univers Et Sois Dans La Positivité.

Comment elle m’a inspiré pour mon livre

Forcément, quand on écrit un livre de développement personnel on doit se positionner sur la question du bonheur. J’ai donc été chercher énormément de sources. Pour pouvoir faire la partie du milieu du livre.

Car, si on regarde les douze principes :

Premier principe : je comprends pourquoi la mort est une boussole

Deuxième principe : je fais des choix difficiles pour simplifier ma vie

Troisième principe : je prends conscience du décalage entre ma perception et la réalité

Quatrième principe : je découvre que je ne suis pas les autres

Cinquième principe : je deviens radicalement honnête

Sixième principe : je dompte la peur pour en faire mon animal de compagnie

Septième principe : je vois que la vie est un escalier mais que je ne vis que sur une seule marche à la fois

Huitième principe : j’accepte mon impuissance à prédire le futur

Neuvième principe : je différencie plaisir et bonheur

Dixième principe : je comprends l’utilité de la souffrance

Onzième principe : je ne suis que ce que je fais

Douzième principe : je triche en permanence

On voit que de 1 à 6 on est dans la partie où j’essaie plutôt de savoir qui je suis. Puis de 7 à 10, on s’axe sur la compréhension du bonheur. Et les deux derniers (11 et 12) sont une invitation à changer quelque chose.

De cette conférence de Dan Gilbert, je suis tombé sur son livre. Et c’est ce livre qui m’a servi à bâtir cette partie. Concrètement, un tiers de mon livre aurait été impossible à écrire sans son aide. Ou en tout cas plus difficile.

Quand je dis “mon livre” je parle de : Tu vas mourir et tant mieux : 12 principe pour mieux vivre sa vie.

Il est disponible ici : https://www.amazon.fr/dp/B09KHJ8W48/

Pour aller plus loin

Sa conférence la plus connue :