Les élections rythment la vie politique de notre pays. Quasiment une fois par an.
En 2017 : présidentielle et législatives
En 2019 : européennes
En 2020 : municipales
En 2021 : départementales et régionales
En 2022 : présidentielle et législatives
Au final, il y a donc eu 4 élections intermédiaires pendant le premier quinquennat de Macron.
Mais à cause des hasards des différents calendrier (et notamment la désormais synchronicité entre départementales et régionales)… on n’en aura que deux pendant le second quinquennat : les européennes (2024) et les municipales (2026)
Du coup, les législatives sont encore plus importantes que d’habitude : une fois qu’on aura décidé de l’orientation du gouvernement, il y aura pas beaucoup de moyen d’apporte un contre-pouvoir. D’autant plus que les européennes sont souvent un scrutin méprisé par la classe politique et donc sans effet.
D’ailleurs, j’ai été surpris de voir qu’il y avait bientôt des européennes puisque j’entendais dans tous les podcasts politiques que je suis il n’y aura plus d’élections avant 4 ans.
C’est dire à quel point on ne considère pas cette élection.
Les élections intermédiaires sont souvent des enjeux de contre-pouvoir car quand le parti du pouvoir en place les perd largement, ça peut servir de déclic à un remaniement du gouvernement, un léger changement de cap.
Mais là… en vrai… les législatives c’est la dernière chance.
C’est d’autant plus étonnant/perturbant que l’abstention soit si élevée par rapport aux présidentielles.
Attention, je défendrai toujours le droit de s’abstenir. L’abstention est un choix logique et normal face à ce système. Ce n’est pas la question. Ce qui me surprend c’est quand on vote pour les présidentielles mais pas pour les législatives. Alors que c’est la suite de la même élection. Un peu comme si on quittait un film avant la fin.
Je ne me fais pas d’illusion, je sais qu’on va s’incliner, comme à chaque fois. Mais ça reste étonnant, perturbant.
Ce ne sont pas les présidentielles qui donnent le pouvoir, ce sont les législatives. Donc ça devrait être dans l’autre sens. Il devrait y avoir 80% de participation aux législatives et 45% aux présidentielles.
Je déteste ce terme d'élections intermédiaires qui sous-entend que seule compte l'élection présidentielle et les autres sont des revanches ou des préparations à celles-ci. C'est lié à une vision jacobine ("tout se décide à Paris") alors qu'on pourrait avoir une vision fédérale de ("tel échelon a telle responsabilité"). Par exemple traditionellement l'écologie passe un mauvais quart d'heure aux présidentielles mais fait des bons résultats aux élections locales et européennes. Ce qui est est pas con au fond, agir en matière d'écologie c'est surtout possible à ces échelons là.