Les découvertes de la semaine #24 - 2 vidéos
Bienvenue dans ce vingt-quatrième épisode des découvertes de la semaine,
Comme d’habitude, je te partage des contenus qui m’ont marqué cette semaine et je résume les trois points que j’en tire.
Mais…avant de commencer, tu sais très bien de quoi je vais te parler.
Cette semaine j’ai lancé ma nouvelle formation : Comment retenir les livres que tu lis, sans les relire ? Ma méthode.
Rien de magique, uniquement le système que j’utilise. Ça demande un peu de travail. C’est pas genre “je retiens les livres en les lisant une fois et basta grâce à une technique incroyable de mémorisation”. C’est plutôt : je rajoute 45 minutes d’efforts sur une lecture de 4 ou 5 heures, pour décupler ma mémoire.
Donc tu ne repasses pas 4 ou 5 heures à lire une deuxième fois. Juste 45 minutes. Voire 2 heures pour les livres que tu veux vraiment retenir et où tu appliques ma méthode la plus poussée. Mais ça reste mieux que de doubler le temps.
Bref, si tu veux apprendre ça c’est maintenant : le code promo qui te permet d’économiser 70,00 euros sur le prix va expirer dimanche. Plus que deux jours. C’est même en vrai probablement ta dernière chance si tu ouvres ces emails depuis ton adresse pro. Quand tu reviendras lundi ça sera trop tard.
Tout ceci étant dit, revenons à nous moutons.
Cette semaine on va avoir du contenu orienté humour.
[Vidéo semi-courte] Seb Mellia revient sur une prestation de 2007
Comment j’ai découvert cette vidéo ?
Je suis un fan absolu de cet humoriste. Que ce soit sur scène ou sur son podcast : 4 comiques dans le vent mais à contre sens. D’ailleurs j’ai été inspiré, j’ai été voir le dernier avant le confinement en live (celui que je t’ai mis en lien). C’est long mais ça s’écoute d’une oreille en faisant autre chose.
Attention, la vidéo est en deux parties. La première c’est juste le sketch. Et ensuite ça enchaîne avec un debrief.
Les 3 choses que je retiens
J’adore avoir le retour d’un artiste sur une oeuvre passée. Je sais à quel point ça peut être difficile. Relire le livre que j’ai écrit à 17 ans me fait mal comme si une craie crissait sur un tableau noir.
Dans les commentaires, certaines personnes dit qu’il ne devrait pas car ça ne le met pas en valeur. Je ne suis pas d’accord : c’est une chance formidable qu’il nous offre de pouvoir rentrer dans sa tête. C’est normal de ne plus aimer les oeuvres qu’on a fait quand on était débutant. Quand on est débutant…bah on débute.
Surtout qu’il explique à quel point les blagues les plus faibles sont celles qui ont été le moins préparées. Comme toujours en art : pas de secret.
Mention spéciale pour l’impro “est-ce qu’il y a des fans de Kebab dans la salle” ?On voit l’évolution des mentalités. Sa réaction sur sa blague raciste montre comment ce qui nous paraissait normal à une époque nous dérange aujourd’hui. Moi aussi, à l’époque du Jamel Comedy Club, j’ai ri sur des blagues racistes. Aujourd’hui, certaines ne me feraient plus rire. Mais tu sais quoi ? C’est le propre de l’art.
On oublie que l’humour professionnel est un art. Ton oncle Gérard n’a pas arrêté de faire ces blagues racistes. En revanche, un art change. C’est pareil avec la musique : plus personne ne ferait du son disco. En danse plus personne ne danserait la tecktonik. Même Star Wars, je sais qu’on doit pas le dire mais il faut se rendre à l’évidence… regarder les épisodes des années 70/80 est un supplice pour les yeux.
L’art évolue. L’humour professionnel est un art. Le stand-up est un humour professionnel. Le propos est la colonne vertébrale du stand-up. Donc le propos évolue.C’est fou parce qu’une des blagues qu’il démonte le plus est celle qui m’a le plus marqué à l’époque. Au point que je m’en rappelle encore régulièrement mais que je ne me rappelais plus que c’était lui.
La blague en question :
La phrase qui me choque le plus c’est quand quelqu’un fait la manche et que les gens pour se déculpabiliser lui disent ‘non désolé j’ai déjà donné’. Ça veut dire quoi j’ai déjà donné, surtout à quelqu’un qui a faim ? C’est comme si vous lui disiez ‘non désolé, j’ai déjà mangé’
Il commente en disant que y’a pas vraiment de rapport entre donner et manger. Mais justement c’est ça qui me faisait rire : le côté un petit peu absurde et en même temps très juste de la blague. D’ailleurs, j’ai totalement arrêté de dire la phrase “j’ai déjà donné”.Morale de l’histoire : ce n’est pas parce que tu n’aimes pas ce que tu as fait, que les autres ne vont pas aimer non plus.
Pourquoi tu devrais la découvrir à ton tour ?
Parce que ça permet de voir les coulisses de l’humour, et plus généralement de l’art. Et… j’espère que ça intéresse des gens parmi vous car je suis en train de lancer un projet sur le sujet. Ce serait bête que ça soit pour rien…
[Vidéo courte] En humour, c’est l’intention qui compte ?
Comment j’ai découvert cette vidéo ?
Je me suis abonné à cette chaîne après l’avoir vu démystifier une vidéo d’Astronogeek qui avait déclenché une polémique sur Twitter.
Les 3 choses que je retiens
Ce n’est pas parce que tu n’as pas eu l’intention d’être raciste par ta blague que ce n’est pas le cas. D’ailleurs répondre “c’était pas mon intention” revient à faire un hors-sujet. On ne juge pas l’intention, on juge la conséquence. De la même manière qu’on peut faire un accident de voiture sans en avoir eu l’intention.
C’est même la majorité des cas, que ça soit pour la voiture ou les blagues.“L’humour est un outil surpuissant du langage, vecteur de norme. Comme un marteau, tu peux construire des trucs avec ou casser des gueules”.
Tout est synthétisé ici : on a tendance à faire comme si l’humour était en dehors du champ politique. Comme si ce qui était humoristique était sacré. Comme si personne ne déguisait jamais sa pensée derrière l’humour.
Orelsan le dit mieux que moi : “ça rajoute "j'plaisante" juste après avoir avoué c'qu'ils pensent vraiment”Une oeuvre peut être ratée. C’est pas parce qu’on a pas compris ta blague qu’elle est géniale. Peut-être qu’elle est simplement ratée. Pour autant, il faut bien pouvoir avoir un champ pour le second degré.
Par définition, le second degré est une forme d’humour qui engendre nécessairement de l’incompréhension. En effet, le second degré consiste à sous-entendre l’inverse de ce que l’on pense. Il y aura donc toujours des gens qui prendront une blague au premier degré alors qu’elle était pensée pour l’être au second.
Et bien sûr… c’est dans ce champ que résident les débats. Car il n’est pas toujours possible de démontrer qu’une blague était au second degré.
Pourquoi tu devrais la découvrir à ton tour ?
Attention, c’est super de gauche. Mais je trouve que c’est une analyse très bien construite en peu de temps. Sur un sujet qu’on prend pas assez la peine d’étudier.
À demain
Exceptionnellement, ce weekend je vais t’envoyer les deux emails réservés aux premium, pour te donner un aperçu de ce que tu rates habituellement.
Je te dis donc à demain :D