Les chroniques guadeloupéennes #3
Précédemment dans les chroniques guadeloupéennes : je souffrais du syndrome de la page blanche pour écrire un discours au mariage de ma sœur…
La bonne surprise
Laura arrive avec une page recto verso de texte écrit.
Une structure en trois points. Le premier : on ne se rappelle pas de la première fois qu’on a rencontré notre beau-frère mais on se rappelle des suivantes.
Le deuxième : on sait de source sûre qu’il a halluciné que ma sœur accepte de sortir avec lui.
Le troisième : on est contents qu’ils soient ensemble.
Ah mais t’as déjà une très belle base !
Comment épicer un plat déjà fait
Il ne me restait plus qu’à compléter avec mes propres points.
Beaucoup plus facile de que de partir de la feuille blanche. Je choisis de pimenter avec une autre blague sur le fait qu’on se rappelle pas de la première rencontre.
Un truc du style : non mais t’exagère, c’est parce que t’as pas de mémoire que tu te rappelles pas de ta première rencontre avec lui. Moi je … ah non t’as raison.
Puis je rajoute un passage sur le fait qu’elle est la plus petite sœur mais la première à se marier.
Un petit effet de passe-passe pour la cerise sur le gâteau
Ce genre d’effet fonctionne toujours. Parce que le rythme est surprenant. Je propose qu’on fasse une partie ou chacun complète la phrase de l’autre.
Afin de changer le rythme avant la conclusion. Je ne peux pas m’empêcher de finir comme si j’étais sur l’Atelier.
Alors ma conclusion sera un résumé des trois caractéristiques des mariages qui fonctionnent selon Waitbutwhy.
Trois ingrédients magiques pour une relation
De mémoire, voici les trois ingrédients : l’envie de s’occuper de la relation, une amitié géniale et une capacité à se disputer correctement.
L’envie de s’occuper d’une relation pour éviter qu’elle ne se dégrade. Car une relation qui n’est pas cultivée se détériore. Elle ne stagne pas. Ça demande donc une énergie constante et donc une envie de mettre cette énergie.
Une amitié géniale comme moteur de la relation. Je n’ai pas toujours compris l’importance de ce point. En gros : comment tu vivrais la perspective de rester dans un embouteillage de 7 heures avec la personne ?
La capacité à se disputer correctement. Malheureusement je suis très mauvais là-dessus. On observe que les couples ont toujours les mêmes disputes insolvables.
L’enjeu est donc d’en sortir le moins amochés possible. Dans un couple il n’y a pas de gagnant lors d’une dispute : il y a deux perdants.
Le tour est joué ?
Bon bah voilà. Il ne reste plus qu’à répéter. Surtout le passe-passe.
On a le texte… on répète deux fois… ça semble pas mal.
Sauf qu’il y a quelque chose que je n’avais pas prévu.
Mais je te propose de t’en parler demain.