Les bonnes résolutions ne marchent pas
« Cette année, je serai plus ordonné et plus organisé.» Selon une étude de l’université de Scranton (Etats-Unis), cette intention arrive en deuxième position dans le top 10 des résolutions (après la perte de poids).
Le temps des bonnes résolutions est bientôt venu. Mais on sait très bien que ça ne marche pas.
En 2007, le psychologue britannique Richard Wiseman a suivi 3 000 personnes décidées à changer. Au début de l’expérience, 52 % d’entre elles croyaient dur comme fer à leur réussite (une petite moitié baissait donc déjà les bras avant d’avoir commencé). Douze mois plus tard, seulement 12 % avaient atteint leur graal.
Les résultats de cette étude n’étonneront personne tant c’est devenu un cliché : on fait des résolutions qu’on ne tient pas.
Pourquoi est-ce si dur ?
On pourrait y consacrer un livre entier. Mais je vais te parler du phénomène le plus négligé selon moi.
On sous-estime la puissance de se concentrer sur une chose à la fois
Instinctivement nous voyons le monde de manière linéaire, proportionnelle. Et, c’est souvent vrai. Par exemple, si je cours deux fois plus vite, je prends deux fois moins de temps à arriver à destination.
Mais c’est aussi souvent faux. Par exemple, si je cours deux fois plus vite à l’aller, puis deux fois moins vite au retour, ça ne prend pas le même temps que de courir de manière homogène.
Rouler à 100 km/h à l’aller puis à 2 km/h au retour ça ne fait pas une vitesse moyenne de 51 km/h, ça fait une vitesse moyenne d’un peu moins de 4 km/h.
Avancer d’un mètre dix fois, c’est comme avancer de dix mètre une fois. Mais sauter d’un mètre dix fois, ce n’est pas du tout pareil que de sauter une fois de dix mètres.
Il en va de même avec notre productivité. Travailler deux fois plus longtemps ne donne pas toujours deux fois plus de résultats.
Une heure où on se concentre à fond peut être plus productive qu’une journée entière à s’éparpiller.
Nous sommes incapables de faire du multitâche
Une des raisons qui explique pourquoi la productivité n’est pas linéaire c’est notre incapacité chronique à faire du multitâche. Incapacité indolore. C’est ça qui est dangereux : nous ne savons pas que nous sommes mauvais·es dans le mutlitâche. Pire encore, nous sommes victimes d’un effet d’optique psychologique qui fait que notre cerveau confond le stress généré par le multitâche et la sensation d’être efficace.
Plutôt que des résolutions essaie la technique de la chaîne
Voici un extrait du livre Deep work :
Le conseil que donna Seinfeld à Isaac était pour commencer d’une évidence digne d’une lapalissade. « Pour devenir un meilleur humoriste, il faut créer de meilleures vannes ! », affirma-t-il. Puis il lui a expliqué que pour créer de meilleures vannes, il fallait écrire tous les jours. Seinfeld a poursuivi en décrivant une technique bien précise qu’il employait pour se tenir à cette discipline. Il a un calendrier accroché au mur. À chaque fois qu’il écrit des vannes, il barre la date sur le calendrier en faisant une grosse croix rouge. « Au bout de quelques jours, tu auras toute une chaîne », a déclaré Seinfeld. « Tiens-toi à cela et cette chaîne grandira chaque jour. Tu aimeras regarder cette chaîne, surtout lorsque tu auras quelques semaines de vannes sous le coude. Ta mission suivante sera de ne pas briser cette chaîne. »
Cette philosophie stipule que le moyen le plus facile d’entamer régulièrement des séances de travail en profondeur est de les transformer en simple habitude. Autrement dit, le but est de générer un rythme éliminant le besoin de dépenser de l’énergie à décider si et quand vous allez vous engager dans un travail en profondeur. La méthode de la chaîne illustre parfaitement la philosophie rythmique de la programmation du travail en profondeur, car elle associe une simple heuristique de programmation (effectuer ce travail chaque jour) à un moyen très simple de vous rappeler d’effectuer ce travail : la grosse croix rouge sur le calendrier.
C’est la méthode que j’utilise, de facto, pour l’Atelier. Je me suis engagé à t’envoyer un email tous les jours. C’est devenu une habitude.
Voilà pourquoi je ne voulais pas de faire de pause pendant les grandes vacances. Même si je pense que, je ferai une pause pour les prochaines grandes vacances. Parce que j’aurai atteint le cap symbolique des deux ans d’affilée et que j’aurai plus confiance en moi dans le fait de faire une pause sur la chaîne puis de la reprendre.
4 autres techniques du même type…
La méthode de la chaîne n’est pas la seule méthode pour se concentrer sur quelque chose. Le livre en présente 4 autres.
Ces techniques je te les ai résumées dans une formation : Focus : décupler sa productivité en diminuant les distractions. Sans jeter son smartphone.
Cette semaine, elle fait partie du pack de fin d’année pour apprendre à te centrer sur toi. Mais, aujourd’hui, je te la propose également de manière indépendante si tu ne veux que celle-ci. Si tu veux en savoir plus sur le contenu de cette formation, c’est par ici :