Les 7 pilliers de mon régime politique idéal
Cette semaine on parle pas d’autisme dans la newsletter mais ça veut pas dire que j’arrête d’en parler. Si tu n’es pas déjà dans la communauté Skool, c’est le moment de nous rejoindre : https://www.skool.com/le-coin-des-autistes
Bon… je t’ai promis que cette semaine je te parlais de mon régime politique idéal. Tu dois déjà avoir une petite idée avec les emails précédents. Il est temps de dessiner l’architecture globale.
Pilier #1 : le pouvoir doit être COLLECTIF et le collectif doit composer avec toutes les sensibilités
La leçon la plus claire de l’histoire des régimes politiques c’est que le pouvoir doit être collectif. Aucun pouvoir individuel ne pourra être à l’abri de la dérive autoritaire.
La tentation d’avoir un monarque, même éclairé, est une folie.
Mais même la tentation d’avoir un pouvoir de 10 personnes. Il faut vraiment un grand nombre de personnes associées. Ça empêche pas d’avoir des hiérarchies, bien sûr.
Collectif ça suffit pas. Il faut un collectif qui doit tenir compte des minorités.
Ce système de majorité qui impose tout brutalement à la minorité est démentiel. Surtout quand c’est la moitié des voix plus une. Si c’était une majorité des deux tiers… à la limite.
En gros…il faut une assemblée.
Pilier #2 : la délibération est le coeur de la démocratie
Pas le vote. La délibération. Un référendum c’est pas très démocratique si on me demande juste de répondre oui/non.
Et cette délibération ne peut pas se finir brutalement par un vote de 50% + 1 voix. Parce que, sinon, ça flingue par avance la discussion : la majorité sait qu’elle n’a pas besoin de composer avec les autres.
Pilier #3 : tout le monde doit pouvoir s’impliquer
On ne pourra jamais avoir tout le monde qui participe en permanence, mais ça devrait être notre idéal.
L’énorme faille des régimes représentatifs c’est qu’ils n’essaient même pas. Le concept même d’un régime représentatif c’est qu’on abandonne l’idée d’une participation de tout le monde. On délègue.
C’est extrêmement malsain.
Surtout qu’on délègue avec un chèque en blanc. Parce qu’on pourrait avoir ce qu’on appelle des mandats impératifs, c’est-à-dire qu’on élit une personne sur un programme et ensuite elle est obligée de l’appliquer, elle doit juste se charger des détails. Si elle ne le fait pas elle peut aller en prison.
Il faut donc un régime où les gens peuvent réellement participer et avoir leur voix qui compte.
Pilier #4 : quand tout le monde n’est pas impliqué le groupe doit être représentatif
On ne peut pas transiger avec ça. On ne peut pas avoir un groupe composé d’hommes qui décident pour tout le monde. On ne peut pas avoir un groupe composé de cadres qui décident pour tout le monde. On ne peut pas avoir un groupe de blancs qui décident pour tout le monde.
Pourtant, ce que je viens de décrire c’est juste l’Assemblée Nationale actuelle.
Le groupe doit représenter fidèlement la population.
C’est quand même dingue ce système représentatif qui dit :
Non mais t’inquiète on va décider en ton nom, on te représente
Mmmmm c’est vrai qu’on est pas représentatifs mais t’inquiète on est capable de se mettre à la place de n’importe qui
Okay, okay, parfois on se trompe mais de toute façon tu n’auras aucun moyen de nous sanctionner
Pilier #5 : l’opinion publique ne peut pas être manipulée par des intérêts personnels
C’est probablement le pilier le plus dur à appliquer. Mais on ne peut pas avoir de régime vraiment démocratique si tu as des médias qui te bombardent des intérêts de leurs propriétaires. Sinon c’est comme si ce propriétaire avait le droit de voter un million de fois au lieu d’une.
Pilier #6 : la démocratie s’enseigne à l’école
Bon… on marche sur des oeufs. Bien sûr que ce sont les dictatures qui généralement essaient de façonner les jeunesses. Mais il faut se rendre à l’évidence : les humaines ne préfèrent pas naturellement la démocratie à la dictature.
Le goût de la démocratie s’apprend.
Il faut donc réussir à le transmettre à l’école.
Pilier #7 : la démocratie continue de s’enseigner après l’école
Pour la même raison que précédemment. C’est ce qu’on appelait avant l’éducation populaire. L’idée qu’on va munir les jeunes adultes des armes dont iels ont besoin pour revendiquer leurs droits.
