J’ai participé récemment à un atelier qui s’appelle La fresque du climat.
L’animatrice a alors abordé un concept intéressant : le triangle de l’inaction climatique.
L’impasse des actions individuelles
Je fais partie des gens qui trouvent ça gonflé de nous demander de faire du tri de déchets alors que les gouvernements et les entreprises sont dans l’inaction.
J’ai parfois ce réflexe de me dire : ça ne sert à rien, je ne fais plus d’efforts tant qu’il n’y aura pas davantage d’efforts en face.
Après tout… ce n’est pas moi à moi tout seul qui vais lutter contre le réchauffement climatique.
Sauf que…
C’est un dilemme géant
Voici la description du triangle de l’inaction :
En gros, les citoyens se disent que c’est au gouvernement et aux entreprises de faire les efforts.
Mais les entreprises se disent que c’est les citoyens qui font la demande, elles ne font que leur fournir ce qui est demandé. Par conséquent, s’il faut changer c’est le gouvernement qui doit fixer de nouvelles règles, sinon nos concurrents vont en profiter.
De son côté le gouvernement se dit que ce sont les entreprises qui ont le vrai pouvoir et que les citoyens arrêteront de voter pour eux si les mesures sont trop drastiques.
On se retrouve alors avec les trois parties qui sont paralysées.
Comment on en sort ?
Pas en tombant dans l’extrême inverse qui est de se mettre la pression uniquement sur soi. Mais en agissant à son échelle, en choisissant ses actions (on ne peut pas tout faire). En se rappelant que ça a un impact. L’action individuelle n’est pas négligeable.
Mais surtout ça ne s’arrête pas là. Il faut comprendre que le gouvernement est là par nos votes. Si on ne veut plus ce type de gouvernement il faut convaincre nos entourages d’arrêter de voter pour lui.
Car ce sont bien nos entourages qui votent. Dans le cas de Macron ce sont mêmes nos grands-parents.
Une personne que l’on convainc de changer peut en convaincre à son tour une autre, et ainsi de suite.
Ensuite, on peut attaquer l’autre partie du triangle (les entreprises) en faisant l’effort d’envoyer des signaux. Acheter bio (quand on en a les moyens) ça ne se limite pas à l’impact direct. En faisant ça on rajoute un effet de campagne idéologique.
Par exemple, quand j’ai commencé le végétarisme il y avait relativement peu d’options. Aujourd’hui, dans le 11ème arrondissement de Paris il y a désormais quasiment une offre végétarienne dans tous les restaurants.
Parce qu’il y avait suffisamment de personnes que la présence d’une offre végétarienne attirait.
S’il y a suffisamment de personnes qui disent j’achète ça ou rien, l’impact peut être très fort avec peu de gens. C’est pour ça qu’il y a autant de viande qui est directement produite halal.
Où ai-je volé ça ?
Je te l’ai dit, j’ai participé à un atelier qui s’appelle La fresque du climat. Ils font des interventions en entreprise. Si ça t’intéresse, voici leur site :
Si vous connaissez le jeu du bonneteau, cette arnaque qui sévit à Paris depuis des siècels, c'est le jeu du bonneteau classique de dire le vrai responsable c'est pas moi c'est l'autre
J'aime beaucoup comme tu expliques cette idée d'agir sur ce qu'on achète : chez moi on appelle ça voter avec son porte-monnaie 🙂