Le marketing n'est pas un gros mot
Le marketing est un des rares domaines (si ce n’est le seul) où les gens affichent fièrement leur incompétence.
C’est très perturbant. Et dramatique.
En effet, le marketing est une compétence vitale dès que tu veux proposer ton contenu à des gens.
Et puis ce n’est pas comme s’il y avait un monde où on s’en passait. Les gens qui s’en passent le délèguent à d’autres. C’est comme ça qu’on se retrouve avec des chanteurs qui des années après sont très amers envers leur maison de disque. Parce qu’elles leur ont “pris” beaucoup d’argent.
Mais c’est ce qui arrive quand on délègue une compétence vitale. Si jamais tu décides de ne jamais faire la cuisine, tu paies plein pot les restaurants. Parce que c’est pas de la magie : quelqu’un doit bien faire le job.
L’image des magiciens du cerveau
Je pense qu’une partie du problème vient du fait qu’on imagine le marketing comme de la magie du cerveau. On a été biberonnés aux expériences menées par le marketing dans les années 60 pour augmenter son efficacité.
Par exemple, un des concepts qui m’a le plus marqué quand j’étais enfant (et que mon père me racontait avec passion) c’était les images subliminales :
Il s'agissait d'une anecdote rapportée en 1957 par James Vicary, alors responsable marketing dans l'État du New Jersey (États-Unis). Ce dernier affirmait que, grâce à l'insertion d'images subliminales telles que « Buvez du Coca-Cola » ou « Mangez du pop-corn », les ventes avaient augmenté de 18 % pour le Coca-Cola et de 50 % pour le pop-corn.
Je me rappelle que ça m’avait choqué. J’étais tellement fasciné que, plus tard, quand je suis arrivé en école de commerce j’ai cherché à apprendre cette magie noire.
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que :
Vicary a avoué avoir inventé ces données. Depuis, ces résultats n'ont jamais été répliqués. Il a été prouvé de manière expérimentale que la présentation subliminale de messages publicitaires n'aurait des impacts que dans des conditions très limitées
Et… malheureusement… c’est souvent comme ça avec les expériences dans le marketing. Celles qui ont fait le plus de bruit ne sont pas forcément les plus solides. Quand elles ne sont pas totalement fausses.
Alors, oui, il existe des techniques éprouvées. J’en utilise certaines dans mes emails de vente. Par exemple, insérer une dimension de date limite a un gros effet sur les ventes.
Mais il n’y a pas de magie noire et puissante qu’il suffirait d’apprendre pour déclencher des pulsions d’achats irrépressibles chez les masses.
Le mythe de l’artiste bohème
Cette image sale du marketing nous pousse à croire au mythe de l’artiste bohème. L’idée que les artistes sont naturellement dans le besoin. Pire encore : les artistes qui font de l’argent font forcément du mauvais art.
Cette croyance vient du fait qu’il existe effectivement de l’art dénaturé par la dimension commerciale. Mais il existe aussi des succès commerciaux ET artistiques.
Les génies incompris·es
Le cousin du mythe précédent. Et on prend souvent Van Gogh en exemple d’un artiste qui serait mort dans la pauvreté, ignoré de tous.
Mais ce qui est “marrant” c’est que Van Gogh n’est absolument pas mort ignoré de tous. Il n’avait pas réussi à atteindre le grand public, certes. Mais il avait d’autres artistes qui reconnaissaient son art.
Une grande partie de la carrière de Van Gogh a été remplie d'échecs et de rejets, mais lorsqu'il a déménagé à Paris et a rencontré un groupe de peintres dont le travail avait été rejeté de la même manière, il a trouvé sa scène.
Ces artistes ont compris ce que Van Gogh essayait de faire. À certains égards, ils le comprenaient mieux que lui. Ils avaient même un nom pour cela : l'impressionnisme.
Les impressionnistes français pouvaient stimuler et guider Van Gogh dans la direction dans laquelle il se dirigeait déjà, validant ainsi son travail. Ils sont devenus le réseau dont il avait besoin, et cela a tout changé.
Une fois devenu membre de leur cercle intime, Van Gogh a renvoyé l’ascenseur à ce réseau, l'aidant à l'organiser en un groupe plus formel et adoptant le nom "Les Peintres du Petit Boulevard". Utilisant les relations de son frère, il a aidé à exposer leurs œuvres dans des galeries, et des années plus tard, lorsque les impressionnistes ont été reconnus pour leur génie artistique, son travail a été inclus parmi les leurs.
Comme il est mort jeune (37 ans), il n’a pas vu la reconnaissance du grand public. Ça c’est vrai. Mais ce qui n’est pas vrai c’est qu’il serait resté dans son coin tout seul à peindre des trucs et que d’un coup par magie il aurait “percé”. Les impressionnistes ont créé leurs galeries, leurs canaux de distribution pour contourner le système établi. Mais ils n’ont pas attendu que leur travail trouvé une audience par magie.
Le travail gratuit contre l’exposition
Malheureusement, beaucoup de gens ont accepté les mythes de l’artiste bohème et du génie incompris. Du coup, ils proposent aux artistes de travailler gratuitement contre de l’exposition.
Je crois que certaines personne sont de bonne foi. Elles se disent que vraiment limite elles rendent service. Ok je te paie pas pour l’illustration, mais je la montrerai à tout mon réseau et ça te fera de la pub.
J’ai vu que certaines personnes étaient sincères quand elles se mettaient à unfollow des petits artistes sur Twitter en disant je ne veux plus financer cette personne.
Au début je ne comprenais pas ce qu’elles voulaient dire. Donc je demandais ah tu soutenais financièrement l’artiste via une plateforme type tipee ou patreon ?
Et la réponse me sciait :
non, non, mais je suivais sur Twitter et je likais les posts
Une fois j’ai poussé pour voir :
mais, dis-moi, tu penses que tu finançais l’artiste comment exactement ? Genre tu likes un post et ça donne une fraction d’euro ?
C’est là que je me suis rendu compte que beaucoup de gens croient ça. Pas forcément en ces termes : ils ont l’impression floue qu’il existe un mécanisme secret. Un peu comme la publicité sur YouTube. On se dit que y’a toujours un mécanisme de financement du contenu.
Mais pas forcément.
Malheureusement, par pression, beaucoup d’artistes jouent à ce jeu.
- Non mais si je fais trop la promo de mon livres, les gens vont se désabonner de ma newsletter
- Mais… ta newsletter elle sert à quoi ? Le but c’est d’avoir plein d’abonnés et de likes ou de vendre des livres ?
Même le gratuit doit se marketer
Le pire c’est que ce n’est pas si facile de donner quelque chose à quelqu’un. Ce n’est pas parce que le prix est de zéro qu’il n’y a pas de marketing. Le prix n’est qu’un des leviers qui constituent un cocktail marketing.
Dans le marketing on appelle ça les 4 P. Parce qu’en anglais c’est : price, place, promotion, product
C’est-à-dire : quel est le prix ? Quel est le produit ? Comment on le promeut ? Où est-ce qu’on le met ?
Ce n’est pas parce que le prix est de zéro que ça va t’exempter de faire un bon produit que tu dois mettre au bon endroit et dont tu dois faire la promotion.
D’ailleurs, parfois c’est même plus dur de “vendre” quelque chose au prix de zéro que de le vendre plus cher.
C’est toujours perturbant quand ça arrive. Parfois je donne une de mes formations à un de mes proches. Qui en a besoin dans l’immédiat : par exemple ma formation sur comment trouver un emploi. Et bien je suis toujours surpris du peu de gens qui vont cliquer pour s’inscrire.
Je ne te parle pas de mettre du temps avant de faire la formation, voire de ne pas la faire. Ça c’est normal, ça fait partie du process de maturation. Non, je te parle de ne même pas cliquer ou alors d’abandonner parce qu’on demandait de créer un compte : un email et un mot de passe.
Voilà pourquoi même en donnant gratuitement ton travail tu peux échouer à avoir une audience. Ne parlons même pas de la monétiser ensuite.
Ce n’est pas parce que quelque chose est gratuit que les gens vont se précipiter dessus.
Alors, comment apprendre le marketing ?
Vaste question. On a déjà vu ensemble plusieurs dimensions dans les formations que j’ai appelé les formations pizzerias. Par exemple quand je t’ai montré comment écrire efficacement c’était une manière d’améliorer ton produit.
Et bien, cette semaine, je te propose une formation sur l’audience.
La formation s’appelle :
Bâtir une audience : de 0 à 1000 abonnés emails en 6 mois
Dedans je te montre non seulement comment rallier une audience mais comment rallier la bonne. Celle qui ensuite te permettra de monétiser.
Si tu la veux, elle est disponible au tarif de lancement jusque vendredi soir, 23h59, en passant par ce lien :