Le charisme s'apprend
Autour de toi tu vois des personnes capables de fasciner des auditoires. On dit qu’elles ont du charisme. Mais qu’est-ce que c’est vraiment que le charisme ? Souvent on en parle comme un fluide, un mélange d’hormones.
Ce soir j’ai regardé France-Portugal avec des gens. Mon amie était plutôt silencieuse toute la soirée. Elle était fatiguée de sa journée à faire passer le bac.
Et accessoirement, elle n’aime pas le foot : je la force comme je l’ai forcée à regarder Star Wars.
Puis, à la fin du match, au moment de partir elle a expliqué pourquoi elle devait partir tôt. D’un coup, elle est devenue le centre de l’attention.
Ça pouvait se voir, même sans le son : on formait littéralement un rond autour d’elle.
Je me suis fait deux réflexions. La première c’est que ce n’est pas si chimique que ça. Sinon elle ne pourrait pas l’activer sur commande. Elle attirerait en permanence l’attention, elle aurait une présence, un champ magnétique. La seconde c’est que ça dépend quand même énormément du textuel.
Certes, il faut le booster avec du non-verbal. Mais ce sont aussi les mots qui captivent. Sinon, aucun livre ne fonctionnerait.
Mais comment elle fait ?
Comment font les personnes qui subitement arrivent à capter l’attention autour d’elles ?
On dit qu’une part est innée. Probablement. Mais je pense qu’une part se travaille. Comme tout. J’ai vu des personnes passer de “je suis incapable d’aligner deux mots en public” à “je fais une conférence devant une centaine de personnes”.
À chaque fois c’était grâce à un travail sur les mots.
Je crois qu’on surestime l’importance du non-verbal. Même si c’est important.
Je pense que n’importe qui peut captiver un auditoire à condition d’avoir les fondamentaux.
Ces fondamentaux il y en a plusieurs mais on va en aborder 4.
Leçon #1 : travaille ta clarté
Tu n’imagines pas le nombre de personnes qui manquent de clarté. Parce que tu as tendance à te dévaloriser. Donc tu te dis c’est moi qui comprend pas. Alors que non… si tu ne comprends pas et que tu es sobre c’est parce que ça manque de clarté.
Voilà pourquoi les meilleurs économistes ne font pas automatiquement les meilleurs profs d’économie, les meilleures philosophes ne font pas nécessairement les meilleures profs de philosophie.
La clarté est une discipline en soi.
Tu peux avoir le bon message sans être le bon messager.
Parfois on dit “ce qu’elle dit est intéressant dans le fond, mais la forme ne va pas”…
Alors que la forme fait partie de la clarté.
Développer sa clarté est un superpouvoir. C’est comme si tout le monde parlait avec un bâillon et que tu étais la seule personne à parler normalement. Ça donnerait l’impression que ton message est beaucoup plus fort et impactant.
Pourquoi manquons-nous de clarté ? C’est une bonne question…
Je pense que c’est en partie dû au fait qu’on oublie la sensation du débutant. On oublie ce que c’est. En plus, par peur de manquer de légitimité on a tendance à complexifier notre propos, alors que ce qu’il faudrait c’est l’inverse.
En termes de communication, énormément de gens font exactement l’inverse de ce qu’il faut faire… et il y mettent beaucoup d’effort ! C’est comme si tu étais la seule personne qui courait vers la ligne d’arrivée, pendant que les autres se mettaient à courir en marche arrière, s’éloignant toujours plus de la ligne d’arrivée.
Leçon #2 : comprends ta psychologie
Une fois que tu comprends ce que je viens de décrire, tu peux lutter contre. Mais ça demande d’en prendre conscience.
Il faut donc une certaine dose d’introspection et de compréhension des mécanismes cognitifs pour améliorer son fluide magique.
Par exemple, une fois que tu comprends que le temps passe beaucoup plus lentement pour toi que pour les gens qui t’écoutent, c’est plus facile de gérer.
Pareil, une fois que tu comprends comment arrivent les blancs… tu peux les éviter.
Tu sais… quand vraiment tu as un blanc, un trou et tu ne peux plus rien dire. Je l’ai vu encore récemment chez quelqu’un qui devait donner une conférence.
Mais tu sais ce qui est le plus surprenant ? Avant le blanc elle se débrouillait à merveille. Personne ne s’attendait à ce blanc soudain. Ce n’est pas comme si elle avait l’air de peiner jusque là…
Heureusement, c’était une conférence enregistrée. Donc on pouvait faire pause en cas de force majeure. L’équipe lui est donc venue en aide. La seule chose que j’ai pu faire c’était de lui expliquer que c’était normal, qu’elle n’était pas bizarre.
En fait, elle avait réuni toutes les conditions qui déclenchent le blanc. L’une d’entre elles étant une certaine manière d’apprendre par coeur le texte.
Je crois que le fait de comprendre qu’elle n’était pas cheloue lui a enlevé beaucoup de pression. C’était trop tard : on ne pouvait plus corriger le phénomène du blanc. Il a donc fallu continuer avec des antisèches. Mais au moins elle comprenait le pourquoi du comment.
Leçon #3 : comprendre la psychologie de l’auditoire
Bien sûr, pour captiver un public il faut comprendre comment le public se comporte. Le public est une entité à part entière, un peu comme si c’était un méga-individu. Sauf que c’est un individu très chelou.
Tu as déjà entendu dire que le QI d’une foule était égale au QI de son membre le plus stupide divisé par le nombre de gens ?
C’est totalement faux.
Il y a même des livres entiers qui démontrent l’inverse.
C’est assez logique d’ailleurs… sinon l’humanité se serait éteinte.
En revanche il est vrai qu’un groupe peut avoir des réactions étranges et violentes… dans certaines configurations.
Mais il y a une bonne nouvelle : il est facile d’apprendre ces configurations pour les éviter. Et, en plus, elles sont rares.
Surtout si tu fais une prise de parole officielle. Par exemple, si tu fais une conférence, le mode par défaut de la foule sera toujours la bienveillance. Parce que tout le monde s’imagine à ta place.
Leçon #4 : raconte des histoires
Je crois que c’est la leçon que j’ai compris le plus tôt dans ma vie parmi les 4. Un jour je me suis rendu compte que les gens m’écoutaient subitement quand je racontais une histoire.
Alors… j’ai dû vivre un séisme (un littéral) pour m’en rendre compte… mais une fois que c’était fait c’était bon.
Je n’ai plus jamais perdu cette capacité à raconter des histoires. Alors que j’étais plutôt quelqu’un d’effacé dans les groupes scolaires.
Les recherches nous montrent que le format histoire n’est pas un hasard : il déclenche des réactions dans notre cerveau. Quand on présente un message sous forme d’histoire, le cerveau bascule automatiquement dans le mode “écoute d’une histoire”.
Qu’est-ce qu’une histoire ? Essayons de comparer deux exemples.
Exemple A : Ce matin je me suis réveillé à 10h00. J’avais une réunion à 09h30 mais tant pis. Je me suis rendormi. La réunion attendra;
Exemple B : Ce matin je me suis réveillé à 10h00. Le problème c’est que j’avais une réunion super importante à 09h30… Mon téléphone affichait 9 appels en absence…
Quel exemple est un début d’histoire ? Quel exemple est une simple description ?
Tu as fait ton choix ?
Si tu as choisi l’exemple A… c’est une erreur.
Il s’agissait de l’exemple B.
Qu’est-ce qui fait que le B sonne comme un début d’histoire ?
Le conflit.
Ce qui fonde une histoire c’est le conflit, les obstacles posés en première partie, qu’on va surmonter en troisième.
Il y a d’autres règles sur la structure et l’intrigue. Si tu as déjà entendu parler du fusil de Tchekhov, tu vois de quoi je parle.
Sinon…
Je peux t’aider à l’apprendre
Si tu n’utilises pas la puissance de la parole, des mots, tu laisses les autres parler à ta place. Chaque personne participe à la grande conversation générale. Chaque personne compte.
Ça a beaucoup plus d’impact que de voter. Les personnes qui parlent en permanence d’islamo-gauchisme depuis des années, ont permis que ça devienne le centre du débat électoral. Désormais, les personnes qui votent se voient imposer ce thème comme étant la ligne de clivage principale.
Les gens qui votent choisissent entre plusieurs candidats. Les gens qui parlent pèsent sur ce que vont répéter les candidats, puis ce qu’ils vont faire une fois en poste.
C’est valable dans tous les domaines : dans ton entreprise si tu ne t’exprimes pas, tu as moins de pouvoir.
J’ai une amie qui est dans une organisation qui essaie de déterminer des règles de télétravail. Les anti-télétravail ont protesté si fort que la direction a reculé partiellement. Jusqu’à ce que les pro-télétravail (qui étaient en réalité plus nombreux) réagissent et fassent valoir leur position.
Je pense que comprendre comment parler en public, comment enseigner une idée, comment raconter une histoire sont des compétences qui te serviront tout au long de ta vie, peu importe le métier.
Et… tu sais où je veux en venir…
Je te propose de te les enseigner, en moins de deux heures. À travers 4 formations :
LES SECRETS DE LA PÉDAGOGIE : Comment devenir clair et changer les gens autour de toi.
Les 21 secrets de la psychologie à connaître avant de parler en public
Préparer une prise de parole : ma méthode complète
Storytelling. Utiliser la puissance de la narration dans toutes ses communications. Même les plus austères.
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