Henri Murger naît, fils d’un tailleur et concierge en France. Installé à Paris, il est entouré de génies créatifs et rêve de les rejoindre, mais se heurte à la frustration de ne pas parvenir à une sécurité financière. En 1847, Murger publie Scènes de la vie de bohème, un recueil de récits qui romantise de façon légère la pauvreté.
Le résultat : un certain succès littéraire, une lutte persistante, et une mort prématurée sans avoir connu autre chose que la misère. Le livre poursuit une existence discrète après la mort de l’auteur, d’abord adapté en opéra (La Bohème), puis en film, avant de connaître une renommée plus large avec des dérivés comme Rent et Moulin Rouge.
Scènes de la vie de bohème a introduit dans l’imaginaire collectif le concept d’Artiste Maudit comme modèle d’une vie créative. Aujourd’hui encore, cette image perdure : elle incarne ce que l’on imagine en entendant le mot artiste.
Le récit de l’Artiste Maudit éclipse l’histoire plus discrète, et relativement méconnue, du succès de Michel-Ange, et s’est imposé comme notre représentation dominante de ce qui est possible pour les personnes créatives — autrement dit, pas grand-chose.
On retrouve les traces de ce mythe partout. C’est le conseil qu’on donne à un ami qui rêve de vivre de sa peinture, ce qu’on dit à un collègue qui veut écrire un roman, ou encore l’histoire qu’on raconte à nos enfants lorsqu’ils s’apprêtent à affronter le monde.
Fais attention, dit-on avec gravité. Ne sois pas trop artiste. Tu pourrais bien mourir de faim. Mais ce qu’on oublie, c’est que l’histoire de l’Artiste Maudit est un mythe. Et comme tous les mythes, c’est peut-être une histoire puissante, capable de guider toute une vie. Mais au fond, cela reste une histoire.
Ce que tu viens de lire est l’introduction d’un livre que j’aime beaucoup et dont je t’ai déjà parlé plusieurs fois : Real Artists Don’t Starve.
Il bat en brèche l’idée que les artistes sont condamné·es à être mégariches ou pauvres. Y’a une voie intermédiaire. Une voie où on considère que …
L’art est un métier et non une grâce
Paradoxalement, le discours qui sacralise l’art est aussi un auto-sabotage. À force de vouloir faire de l’art un truc sacré et donc des artistes des sortes d’être divins, on impose un dilemme cruel.
Y’a même des gens qui n’osent pas se dire artiste parce que ça serait trop se la raconter. Mais dans quel autre métier on fait ça ? Est-ce que quelqu’un qui fait de la compatibilité hésite à dire qu’elle est comptable ?
En divinisant les artistes on fait croire que y’a des gens qui naissent artistes et les autres. Sauf qu’on devient un artiste. Y’a pas une Muse qui t’embrasse sur le front à la naissance et qui fait que magiquement tu vas produire de l’art toute ta vie.
C’est un travail.
Bien sûr, comme tout travail, y’a des gens avec des facultés innées qui leur facilitent la tâche. Mais ça reste un travail.
Tu es un·e artiste si tu décides de produire régulièrement de l’art.
Se réconcilier avec la vente et le marketing
Le succès créatif, c’est pouvoir faire son travail sans contrainte.
L’argent n’est pas une fin en soi, mais il fait partie du chemin à emprunter pour devenir un·e professionnel·le.
Faire payer, c’est donner de la dignité à notre travail. C’est valider ce que nous offrons au monde. Et c’est ce qui nous permet de continuer à créer.LA RÈGLE DE LA VALEUR
À un moment donné, lorsqu’on pratique une activité que l’on aime, on finit par se demander :
« Et si je pouvais en vivre ? »
La question suivante, c’est : qu’est-ce que je devrais sacrifier pour ça ?
Peut-être rien. On peut gagner de l’argent en faisant de l’art, sans avoir à trahir ses valeurs.Mais cela ne tombe pas du ciel.
Comme le dit Mélissa : il faut « faire la paix avec les aspects business et marketing ».
Il faut accepter de faire le vrai travail d’un·e artiste : non seulement créer, mais aussi faire payer son travail à sa juste valeur.
Car, malheureusement, tout coûte de l’argent, même la peinture, même les micros. Donc la précarité est le plus grand obstacle à ton art. Contrairement au cliché qui fait croire que ça serait le commercial.
On croit que le business gâche l’art mais je crois que c’est plus compliqué que ça :
« Je ne pense pas qu’il existe de preuve sérieuse », m’a dit Ivey,
« que libérer un·e artiste de toute contrainte commerciale ou autre mène automatiquement à une œuvre de meilleure qualité. »
Bien sûr qu’on voudrait ne pas avoir à s’occuper de ça. Ne pas avoir à faire ce travail. Se contenter de créer. Mais c’est comme tous les métiers : être restaurateur ou restauratrice c’est pas uniquement proposer à manger c’est aussi gérer l’administratif, le recrutement, etc.
Pire encore, y’a plein d’histoires d’artistes qui ont détruit leur carrière en voulant trop négliger l’aspect commercial. Rihanna a été en faillite personnelle. Doc Gynéco s’en est jamais relevé. Tu peux ignorer le business, mais le business ne t’ignorera pas.
La relation entre l’art et l’argent n’est pas un exercice d’équilibriste.
C’est une danse. Nos plus belles œuvres naissent souvent de cette tension entre la fidélité à notre art et les exigences du marché.
C’est dans ce monde-là que nous vivons. Charles Dickens a produit certaines de ses œuvres les plus marquantes en publiant ses histoires en feuilleton, pour payer ses factures.
Lutter contre le malaise de vendre
Ton travail compte.
(…)Tu dois résister à la tentation de tout donner gratuitement,
en croyant que cela t’apportera des opportunités rémunérées plus tard.
Ce n’est pas le cas.
Bien souvent, ces occasions laissent les artistes frustré·es, déçu·es, et épuisé·es.Il ne s’agit pas de devenir arrogant·e, ni de refuser la générosité.
Mais il n’y a rien de mal à voir la valeur de ton œuvre.Dans cette Nouvelle Renaissance, L’art peut être un business, et le business peut être un art. Croire le contraire, c’est rester coincé·e dans la frustration. Il est temps d’arrêter de sous-évaluer ton travail. Et de le faire payer à sa juste valeur.
Le secret : le marketing peut faire partie intégrante de l’œuvre
J’crois sois profondément que le marketing est un art en soi. En tout cas quand c’est bien fait. Quand j’écris une semaine de vente souvent je prends un plaisir profondément artistique, sincèrement. C’est pas juste pour vendre. J’aime sincèrement depuis que j’ai compris que mes emails de vente pouvaient être des emails artistiques, les mêmes que les autres, à quelques changements près.
Mais pour prendre du plaisir à faire du marketing, faut d’abord maîtriser les rouages. C’est comme tout : je commence à peine à prendre du plaisir à faire la cuisine après quasiment 2 ans où je m’y suis mis. Parce qu’au début on est trop en difficulté pour prendre le recul permettant de commencer à kiffer parce qu’on sait ce qu’on fait.
D’ailleurs, tu as de plus en plus de grands artistes qui intègre le marketing à l’œuvre. Par exemple quand Orelsan sort 15 éditions de son CD parce qu’il a fait une édition par morceau c’est pour booster les ventes physiques mais c’est aussi de l’art en soi.
Bien sûr, cet exemple précis n’est possible que pour un artiste mégaconnu comme Orelsan. Mais le concept est le même pour toute personne artiste : injecter de l’art dans la campagne marketing.
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