L'allisme aussi est une culture
Waouh. 32 ventes ! Je ne pensais pas que c’était possible de faire autant de ventes sur une formation qui parle d’autisme. Bien sûr si on s’arrête là ça reste dans la fourchette basse : d’habitude quand j’en vends 30 c’est un flop. Mais là… je me disais que je pourrais probablement pas dépasser les 15. Donc c’est fou !
Merci pour votre engouement ! Du coup… c’est désormais officiel, cette formation va exister. Je la tournerai ce weekend ou le weekend d’après.
Et puisqu’on est lancés, j’en profite pour rajouter deux bonus.
Bonus #1 : Si on atteint 40 ventes avant 23h59, je rajoute un groupe WhatsApp dédié à la formation où on pourra échanger à la fois sur la formation mais aussi nos expériences
Bonus #2 : Si on atteint 50 ventes avant 23h59 (ce serait fou, ça en ferait une formation dans la fourchette haute), je rajoute une vidéo Ask me Anything, où je réponds, 2 semaines après le lancement à toutes les questions que vous vous posez
Donc voilà… la suite dépend de vous. Tu peux être la personne qui débloque l’accès au bonus pour tout le monde (je vous donnerai le décompte vers 18h).
L’allisme aussi est une culture
Ce qui est marrant quand on comprend ce qu’est l’autisme c’est qu’on comprend aussi ce qu’est l’allisme. De la même manière que comprendre le féminisme fait comprendre le patriarcat.
L’allisme est une culture qui se perçoit comme universelle au point de dire que les autistes ont des troubles de la communication alors que c’est réfuté scientifiquement (merci Damian Milton).
Alors que… comme toutes les cultures dominantes, elle a énormément de choses dysfonctionnelles car elle est rarement remise en question sur ses lacunes.
Le meilleur livre sur ce sujet c’est The Autist’s Guide to the Galaxy: navigating the world of ‘normal people’ de Clara Törnvall.
Voici quelques extraits.
Les allistes n’écoutent rien
Ce n’est pas pour rien si dans tous les manuels sur la vente, le recrutement ou le journaliste on dit pratiquez l’écoute. C’est parce que les allistes sont très mauvais·es dans l’écoute.
Je ne me remettrai jamais du jour où j’étais en formation sur les premiers secours en santé mentale… la formatrice a dit quels sont les signes qu’une personne va faire une tentative de suicide… tout le monde disait c’est invisible c’est ça qui est terrible, etc
Le propos me paraissait tellement insensé que j’ai fini par lever la main est interrompre :
Je suis désolé, on a pas du tout le même vécu : j’ai malheureusement souvent vu la situation et à chaque fois la personne l’avait annoncé avant. Soit en humour noir, soit entre deux autres phrases.. mais genre à chaque fois : les gens le disent. En revanche c’est vrai que je suis souvent le seul à écouter, j’ai jamais compris pourquoi, j’ai l’impression que tout le monde est super gêné à ce moment et se renferme pour pas entendre.
À mon grand étonnement et soulagement la formatrice a dit exactement, les gens expriment très souvent leur souhait de suicide avant de passer à l’acte. Et je me suis vraiment demandé mais dans quel monde vivent les gens ?
Ça m’a rappelé les fois où moi-même j’avais dit à quelqu’un que j’envisageais de me suicider et que la personne ne m’avait pas écouté.
Et donc voilà un extrait de The Autist’s Guide to the Galaxy :
Dans le cadre d’une expérience scientifique, deux groupes — l’un composé d’autistes et l’autre de neurotypiques — ont visionné certaines scènes du film Qui a peur de Virginia Woolf ? Ce film, avec Elizabeth Taylor et Richard Burton, met en scène un couple marié dont la façade s’effondre au cours d’un dîner, révélant de vieux conflits et blessures.
L’objectif de l’expérience était d’étudier la manière dont les personnes autistes interprètent les interactions sociales. Il est apparu que les autistes et les allistes portaient leur attention sur des éléments différents.
Alors que les autistes se concentraient sur la bouche des acteurs et les mots qui en sortaient, les allistes s’attachaient principalement aux yeux des acteurs.
Les allistes mobilisaient leur énergie pour interpréter tout ce qui n’était pas dit — les silences, les sous-entendus, les regards en coin ou les expressions faciales d’un personnage secondaire à l’arrière-plan. Pour cette raison, ils se souvenaient de très peu de ce qui avait été dit, tandis que les autistes retenaient précisément les mots et étaient capables de réciter de longs passages de dialogue.
Lorsque les résultats ont été présentés, les chercheurs allistes ont souligné les difficultés rencontrées par les autistes pour saisir les messages implicites, sans toutefois évoquer la force et la précision de leur mémoire.
Mais qui a le plus de mal, en fin de compte : celui qui oublie ce qui a été dit ou celui qui ne perçoit pas ce qui n’a pas été dit ?
Ne peut-on pas considérer que ce qui est perçu comme une « limite » chez les autistes pourrait aussi représenter un avantage ?
Ici, la majorité décrète que la manière alliste est la seule correcte et souhaitable. L’autre manière — celle des autistes — est jugée aberrante et inférieure.
« Écoutent-ils réellement ce que nous disons ? Ou sont-ils absorbés par leur propre interprétation ? »
Voilà des questions que l’on peut se poser en interagissant avec des allistes.
La réponse est probablement qu’ils interprètent souvent plus qu’ils n’écoutent.
(…)
Comme les allistes sont très focalisé·es sur la communication sociale non verbale, ils veulent souvent voir de leurs propres yeux que vous les écoutez. Ils apprécient que vous montriez physiquement que vous êtes attentif·ve. Vous devrez peut-être vous pencher vers eux, hocher la tête et les regarder dans les yeux pour vraiment les convaincre.
(…)
Transmettre une information et aller droit au but est souvent plus rapide que d’autres formes de communication. Pour cette raison, les propos allistes peuvent paraître verbeux et plein de digressions. Communiquer de manière vague et non verbale prend plus de temps, et les allistes ressentent parfois le besoin de combler ces moments avec des mots. C’est ainsi qu’ils peuvent finir par se répéter et énoncer des propos sans réelle portée.
Totalement ma vie.
C’est d’ailleurs une des raisons qui fait que parfois les personnes “diagnostiquées” HPI mais ne sachant pas qu’elles sont autistes, croient que ce décalage est dû à un manque d’intelligence et que c’est le HPI qui explique ça. Parce qu’on doit toujours patienter avant d’avoir le coeur du propos.
Les allistes s’attendent toujours au pire
Les allistes s’attendent toujours au pire. Ils peuvent se montrer suspicieux et penser que les autres agissent par intérêt personnel ou cherchent à leur nuire. C’est une question de sous-texte.
Dans chaque conversation, SMS ou échange de quelque nature que ce soit, les allistes s’attendent à l’existence d’un sens caché : quelque chose qui n’est pas dit, mais que l’interlocuteur sous-entend malgré tout.
Les allistes tentent de déchiffrer ce message implicite en étudiant votre langage corporel et vos expressions faciales, en écoutant le ton de votre voix ou en analysant ce que vous avez écrit.
Partir constamment du principe que personne ne pense vraiment ce qu’il dit — n’est-ce pas une façon de vivre très pesante ? Et n’est-ce pas pire encore si l’on suppose en plus que les autres dissimulent leurs intentions par méchanceté ou malveillance ?
Les allistes peuvent se braquer si, en tant qu’autiste, vous leur posez beaucoup de questions. Ils y voient une forme de remise en question ou de critique.
Pourtant, lorsqu’une personne autiste demande « Pourquoi ? », c’est généralement qu’elle cherche sincèrement à comprendre la personne neurotypique. Il ne s’agit pas de la rabaisser ou de la piéger
Là encore… ma vie.
Je ne comprends toujours pas pourquoi on a inventé les mots si c’est pour à ce point essayer de déchiffrer le non-verbal. Surtout sachant que c’est impossible : ce n’est pas que les autistes qui échouent. La science a déjà démontré qu’on peut déchiffrer une émotion à partir du non-verbal mais c’est tout. Tout le reste est indéchiffrable (oui ton youtubeur qui te vend du décodage du non-verbal, t’enfume).
C’est le dernier jour pour prendre ma formation
Voici donc le dernier jour pour prendre :
COMPRENDRE L'AUTISME : redécouvrir ton rythme et tes besoins cachés sous le masque
Si tu fais partie des gens qui se décident toujours à la dernière minute (comme moi), bah la dernière minute c’est aujourd’hui. Plus précisément aujourd’hui à 23h59.
Tu connais le refrain : comme d’habitude ça sera une formation de 2 heures grand max (généralement plutôt autour d’1h30).
Comme d’habitude elle est garantie à vie : je te rembourse sans te poser de questions. Surtout sur un sujet comme celui-ci.
Le truc moins habituel c’est que j’ai décidé de rajouter des bonus en fonction du nombre de ventes. Donc j’ai mis en jeu ces deux bonus (sachant qu’on est à 32 ventes au moment où j’écris cet email).
Bonus #1 : Si on atteint 40 ventes avant 23h59, je rajoute un groupe WhatsApp dédié à la formation où on pourra échanger à la fois sur la formation mais aussi nos expérience
Bonus #2 : Si on atteint 50 ventes avant 23h59 (ce serait fou, ça en ferait une formation dans la fourchette haute), je rajoute une vidéo Ask me Anything, où je réponds, 2 semaines après le lancement à toutes les questions que vous vous posez
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