Laisser la porte ouverte c’est pire que de la claquer
J’ai entendu ça dans une chanson. Ça m’a immédiatement parlé. Pour exprimer ce phénomène, les anglo-saxons ont le concept de « bring closure ».
Je trouve que ça dit mieux cette idée que notre expression de « tourner la page ».
Si tu es hanté•e par une personne parce que vous n’avez jamais pu aller au bout d’une discussion, tu n’es pas anormal•e : tu aurais juste besoin de « closure ».
C’est pour ça que le ghost est si douloureux. Quand quelqu’un arrête subitement de parler, on ne comprend pas. On commence par se dire que quelque chose est arrivé. Avant de se rendre à l’évidence.
Alors que, tout ce qu’il faudrait ce serait une discussion pour apaiser les âmes.
Parfois c’est impossible. Avant je disais “le ghost c’est mal”. Puis, j’ai fini par comprendre que parfois on ghoste parce que l’autre fait subir une pression malsaine qu’on arrive pas à dénoncer. Le ghost est alors une technique de défense.
Chaque personne fait de son mieux.
Mais pour revenir à l’image de la porte… ça va au-delà des relations interpersonnelles. C’est pareil pour les chemins de vies qu’on prend. On peut se torturer à se dire qu’un jour on fera ceci ou cela. Puis trouver l’apaisement en renonçant, en acceptant qu’on ne veut pas vraiment le faire.
Se laisser toutes les options ouvertes est souvent un aller-simple pour la torture mentale.
Où ai-je volé ça ?
La phrase du début est extraite de 93 mesures de Dinos.