Ce qui va suivre est encore dans un email best-of. Mais ça me frustre artistiquement. Je croise les doigts pour pouvoir t’envoyer un email inédit vers 18h.
Souvent on se dit qu’on ferait beaucoup plus de choses sans la procrastination. Le raisonnement est simple : on gaspille tellement de temps à remettre au lendemain qu’on pourrait démultiplier sa productivité sans ça.
C’est en partie vrai. C’est même totalement vrai, si on réfléchit à la productivité comme étant une statistique de quantité sans le moindre souci de qualité. Mais c’est faux si on se rappelle que la procrastination a une utilité.
Je vais te donner mon point de vue dans quelques secondes.
Mais avant ça…n’oublie pas :
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Ceci étant dit…revenons à la procrastination…
Pourquoi la procrastination est ton amie
En fait, ton cerveau t’envoie un signal : il veut faire autre chose que ce que tu lui fais faire.
Parfois, il a tort. Parfois c’est un obstacle pour réaliser tes plans.
Mais… parfois il a raison. Parfois tu essaies de faire un truc qui va contre toi-même.
Voilà pourquoi on dit :
La chose que vous faites pendant que vous procrastinez est probablement la chose dont vous devriez faire votre métier.
Peut-être qu’il faut simplement changer d’objectif, plutôt que de te faire violence. Peut-être que la bonne solution n’est pas de te demander comment faire plus de ces tâches qui te rongent.
On ne va pas loin, contre le vent
Si tu essaies d’aller contre ta propre nature, ton cerveau va te le faire sentir. Ce n’est pas un dysfonctionnement mais bien un mécanisme sain d’autodéfense.
D’ailleurs, on dit que le burn-out n’est pas déclenché uniquement par la quantité de travail. Il y a énormément de personnes qui travaillent beaucoup et ne font pas de burn-out.
Le burn-out est déclenché également par un décalage entre tes valeurs et ce que tu fais.
Ton cerveau t’envoie alors un signal de détresse pour te sortir de la situation. Le burn-out étant le mécanisme le plus violent.
Rouler vite est dangereux si tu vas dans la mauvaise direction
Pose-toi la question : cette chose que tu remets au lendemain est-elle foncièrement bonne pour toi ?
Es-tu en train d’essayer d’accomplir quelque chose qui va t’épanouir ?
Si la réponse est non, il faut changer de destination, plutôt que de te forcer à avancer. Tu es en train d’essayer de naviguer contre le vent. Parfois, abandonner est la meilleure des choses à faire.
Demande-toi pourquoi la procrastination se déclenche
Premièrement, la culpabilité ne va pas t’aider. C’est important de le comprendre. La culpabilité de procrastiner est un engrenage infernal. Plus tu te sens coupable, plus tu fuis en procrastinant, plus tu fuis, plus tu te sens coupable…et ainsi de suite.
Je me rappelle, quand j’étais au collège, j’étais terrorisé par les devoirs d’arts plastiques. C’est la seule chose que je n’aimais pas à l’école : faire de l’art plastique. Je me retrouvais donc à faire des weekends entiers où je me culpabilisais de ne rien faire.
Je ne profitais pas du weekend : j’étais dans un état zombifié où je ne me détendais pas, mais je ne travaillais pas non plus. Plus le temps avançait, plus je me sentais mal et coupable. Jusqu’au moment où il était tellement tard que je n’avais plus le choix.
Donc, vraiment, essaie de ne pas t’en prendre à toi-même. Ça va empirer les choses. La procrastination se nourrit de la culpabilité.
Si tu y arrives, il est ensuite temps de te poser la question de l’émotion qui t’entrave. Au final, la procrastination est avant tout un problème émotionnel. Bien plus qu’un problème de gestion de temps. Ton cerveau essaie de fuir cette émotion pour la remplacer par une sensation positive. Quitte à faire un truc inutile.
Tu fuis quelque chose. Mais quoi ?
L’ennui ?
La procrastination te protège : ton cerveau déteste s’ennuyer. C’est un des cas de figure les plus courants.
La peur de l’échec ?
Parfois, même sur quelque chose qui t’enthousiasme tu vas procrastiner par peur de l’échec. Au final, ne pas travailler c’est ne pas échouer.
La peur de la réussite ?
Ça a l’air chelou mais c’est aussi une possibilité : tu te sabotes parce que tu as peur de ce qu’impliquerait la réussite de ton plan.
La difficulté ? La longueur ?
Un autre cas courant : la tâche en face de toi est trop longue. Voilà pourquoi on conseille souvent de faire des subdivisions.
La sensation que tu gâches ton potentiel ?
Tu as l’impression que ton toi enfant pleurerait s’il te voyait…
Mais peu importe la sensation que tu fuis, en prendre conscience est un énorme pas.
Si tu comprends ce que tu es en train de fuir, tu peux tirer les conclusions adéquates. Parfois, la procrastination a raison de t’orienter autre part. Surtout dans le dernier cas où il fuit un décalage entre tes valeurs et ce que tu fais.
Mes stratégies pour vaincre la mauvaise procrastination
On a parlé de la bonne procrastination. Celle qui sert à te protéger. Celle qui t’indique qu’il faut changer d’objectif. Celle qui veut dire que tu dois changer de direction.
En revanche, il y a bien une mauvaise procrastination. Celle qui est un auto-sabotage. Celle qui t’empêche de commencer ou finir un projet dont tu rêves.
Elle vient du décalage entre l’horizon des résultats et l’horizon des efforts. Quand tu dois faire des efforts aujourd’hui pour avoir des résultats dans longtemps… ton cerveau a du mal à accepter.
Pire encore, elle peut paradoxalement venir de la peur de la réussite.
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On va donc se servir d’astuces de contournement qui profitent de la nature même de la procrastination.
Avec notamment la fameuse méthode Pomodoro, celle de l’engagement social mais aussi une mise à profit de la loi de Parkinson.
Aucun rapport avec la maladie. Si tu as déjà lu des livres de gestion du temps tu auras reconnu cette loi sur les dates-butoirs.
Mais ça fait déjà trop long pour cet email. J’ai hâte de te montrer tout ça, en détails.
Si tu hésites encore c’est vraiment le moment ou jamais. Ce serait bête de t’en rappeler demain matin. Demain matin le prix aura triplé.
Et surtout… est-ce que tu vas procrastiner cette décision ? Est-ce de la bonne ou de la mauvaise procrastination ?
Je m’arrête… ça devient méta ^^.