La 2ème plus grande cause des arrêts de travail
Selon l’Observatoire mensuel des situations de travail:
Hors Covid, les troubles psychosociaux (dépression, anxiété, stress, épuisement professionnel…) arrivent en deuxième position (14%), après les accidents ou traumatismes (29%) et avant les troubles musculosquelettiques (13%). Chez les moins de 30 ans, 16% des arrêts maladie hors Covid sont dus à des motifs psychologiques
Quand j’étais en école de commerce on me parlait des troubles psychosociaux, mais je ne comprenais pas ce que ça veut dire. Je suis donc surpris par ce chiffre. Et je me demande pourquoi on appelle ça comme ça plutôt que troubles psychiques.
Mais du coup, c’est énorme.
Et on en parle si peu…
La dépression est une maladie qui touche énormément de personnes chaque année
Vous êtes 3 732 au moment où j’écris cette ligne. Par conséquent, vous serez environ 300 à vivre un trouble dépressif caractérisé au cours des 365 prochains jours. Et vous avez été en moyenne le même nombre à le vivre entre aujourd’hui et il y a un an.
Ce n’est pas un chiffre négligeable.
Puisque 8% des français·es vivent un trouble dépressif caractérisé dans une année ça veut dire qu’il te suffit d’un groupe de 12 personnes que tu vois pendant un an pour l’observer régulièrement. Ce n’est pas beaucoup.
Je suis rouillé en stat, donc je ne te calcule pas la probabilité exacte.
Il faut donc avoir à l’esprit que ce n’est pas une maladie rare genre l’hémophilie, c’est plutôt une maladie courante comme la grippe.
Je ne sais pas pour toi mais avant j’imaginais plutôt la dépression comme un truc plutôt rare. Une fois qu’on se dit que c’est comme une grippe mentale, on se situe mieux.
C’est si courant qu’il est quasiment impossible qu’aucune des personnes autour de toi ne soit touchée.
Pourquoi tu n’en vois pas autant ?
Parce que les gens ont honte d’en parler. On l’a déjà dit : il y a une stigmatisation de la santé mentale. Alors qu’on devrait pouvoir en discuter ouvertement comme on discute de sa grippe.
Mais ce n’est pas que ça : la dépression peut être très dure à distinguer si on en a jamais distingué une au moins une fois.
Certaines personnes ne comprennent pas qu’elles passent par un trouble dépressif caractérisé tant qu’une autre personne ne leur dit pas.
C’est pareil pour toi : si tu ne sais pas la reconnaître, tu vas passer à côté même quand ce sera sous ton nez.
Quels sont les symptômes ?
Ne te livre surtout pas à des diagnostics que tu imposes aux gens. Car tu n’es pas psy. En revanche, avoir une vision globale des symptômes de la dépression va te permettre d’accompagner les gens autour de toi. Et de leur suggérer sous forme de question : ce que tu me décris ressembles à une dépression, tu y as pensé ? Regarde la liste des symptômes, tu te reconnais ?
Autre avertissement, ne vois pas ça comme des maths. S’il manque un symptôme ne commence pas à dire ah bah non c’est impossible que tu sois en dépression, regarde…
J’ai recopié ci-dessous la définition formulée par Santé Publique France (issue de ce qu’on appelle le DSM) :
“Un épisode dépressif caractérisé se traduit par au moins un des deux symptômes principaux, accompagné d’au moins trois symptômes secondaires, avec un retentissement sur la vie quotidienne et une perturbation des activités habituelles.
Les symptômes principaux :
vivre une période d’au moins deux semaines consécutives en se sentant triste, déprimé, sans espoir, quasiment toute la journée et presque tous les jours ;
vivre une période d’au moins deux semaines consécutives en ayant perdu intérêt ou plaisir (comme les loisirs, le travail ou les activités qui donnent habituellement du plaisir) quasiment toute la journée et presque tous les jours.
Les symptômes secondaires :
perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime ou diminution ou augmentation de l’appétit presque tous les jours ;
insomnie ou au contraire hypersomnie presque tous les jours ;
agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours ;
fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours ;
sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée presque tous les jours ;
difficultés de concentration ou de l’aptitude à penser presque tous les jours ;
pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes.”
Plus les gens connaîtront ce trouble psychique et moins ça sera mystérieux
J’ai été étonné de voir à quel point cette simple liste suffisait à provoquer des déclics. Parfois j’approche une personne de mon entourage et je lui dis : j’ai vu que ça allait pas bien en ce moment, comment tu te sens ?
(…)
Tu penses que tu fais une dépression ? Si tu veux je peux te montrer la liste des symptômes et tu me dis si tu te reconnais dedans ?
J’ai évidemment abrégé la discussion et ça se passe avec la réponse de la personne et tout en douceur. Mais souvent, il suffit de ça pour faire avancer drastiquement les choses.
Un protocole plus détaillé
Tu le sais, cette semaine je vends une formation. Et, exceptionnellement, j’ai décidé de spoiler une partie dans les emails de vente. Parce que c’est trop important qu’un maximum de personnes soit sensibilisées un minimum. Donc ce que tu viens de lire est une partie de cette formation.
Dans cette formation on déconstruit ensemble les fausses croyances liées à la santé mentale et qui t’empêchent d’agir correctement. On enchaîne ensuite sur une cartographie rapide des grandes familles de troubles psychiques pour que tu sois en mesure de savoir globalement identifier.
Je dis bien “globalement”. De la même manière que tu saurais dire que quelqu’un a un rhume ou une grippe sans savoir précisément. Et si tu vois quelqu’un vomir excessivement tu te diras que c’est probablement une gastro mais que ça pourrait aussi être une intoxication alimentaire, donc tu demanderais à la personne ce qu’elle a mangé.
Tu ne serais pas en mesure de poser un diagnostic certain comme un médecin, mais tu serais capable de voir grosso modo.
Enfin, je te montre dans cette formation un protocole concret d’action en période “calme” et en période “agitée”. Ce n’est pas pareil d’intervenir quand on sait qu’une personne souffre d’un trouble anxieux ou alors quand cette personne est en pleine attaque de panique.
RDV de l’autre côté, avant demain 23h59 :
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