Je vous réponds #3
On continue dans la lancée. Vous m’avez posé plein de questions dans un Google Docs. J’ai commencé à y répondre :
Et je continue aujourd’hui avec la troisième partie.
Est-ce qu’on peut appliquer des méthodes du recrutement a la recherche de son partenaire amoureux ?
En vrai dans les cartons j’ai comme projet de faire une formation sur le sujet en featuring avec Nina Ramen (parce que ma meuf m’a fait remarquer que ce serait un peu chelou, voire cringe si je faisais une formation sur le sujet depuis uniquement mon point de vue de mec).
J’avais déjà écrit un email qui résumait ce que j’ai compris de mes propres expériences :
Et en vrai y’a déjà tout dans cet email.
Bon… c’est pas exactement la question qui était posée. En ce qui concerne le parallèle entre recrutement et recherche de partenaire, je crois en effet que c’est très similaire. On peut donc faire à peu près les mêmes choses, à partir du moment qu’on ne copie pas les mauvaises pratiques du recrutement.
Par exemple le fait de prendre le temps d’expliciter ses critères plutôt que de chercher à faire fonctionne son feeling. Ou encore la conscience que rien ne sert de mentir et qu’il vaut mieux afficher clairement qui on est pour attirer les personnes compatibles avec nous.
Que pourrais-tu donner comme conseil à ceux qui ont soit 1000 idées de projets soit une mais très floue ? Et aussi merci, je me suis abonnée il ya à peine quelques jours et j’adore ton contenu :)
Bienvenue !
Très dur de répondre. Je dirais que l’action est le remède.
Si tu as 1000 idées de projets, fais celle que tu préfères. Si tu n’arrives pas à distinguer c’est que tu as un problème de riche. Choisis avec un dé. Une fois le projet choisi, accroche-toi pendant un temps suffisamment long pour voir les résultats.
On ne peut pas casser une vitre en frappant à 100 endroits différents, on la casse en frappant 100 fois au même endroit.
Bonjour Nicolas, et tout d’abord merci. Cela fait plus d’un an maintenant que je lis ton mail quotidien, et c’est souvent très inspirant. Je me souviens qu’il y a un an, tu avais fait un mail sur le rap, et notamment que tu appréciais Booba.
J’ai donc 2 questions : Pourrais-tu nous faire une “initiation” au rap, tu avais déjà fait une explication de texte de l’une de ses chansons, mais j’imagine que d’autres textes t’ont touchés. J’aime bien ce genre d’exercice, qui nous permet de voir des choses que l’on n’entend pas en tant que novice.
D’autre part, y a-t-il d’autres styles qui te “parlent” ?
Merci de me suivre depuis une année !
Oui, je pourrais clairement faire une semaine d’initiation au rap. Déjà j’avais fait une playlist dans ce sens et je sais qu’elle a aidé certaines personnes à s’y mettre :
Ensuite, j’ai aussi dans mes cartons un livre en projet : les 100 strophes de rap qui m’ont le plus marqué. J’ai déjà fait la liste des 100. Même si je ne sais plus où je l’ai mise.
Mais… je n’ai clairement pas la bande passante pour ce livre. C’est le genre de projet à faire quand j’aurais démissionné de mon CDI.
En ce qui concerne le fait de faire une semaine d’emails dédiés, c’est vrai que c’est une excellente idée. Je la mets dans ma boîte à idées.
D’autres styles musicaux qui me parlent ? Oui, j’adore la variété française. Genre Balavoine, Michel Berger (mais pitié pas Goldman qui écrit ivre).
Et surtout, j’ai d’abord été bercé au Dancehall, avant même le rap. J’ai été fan d’Admiral T avant d’être fan de Booba.
Une des choses que j'apprécie dans le fait de vivre ici et maintenant, c'est d'avoir le sentiment de vivre dans un état de droit - ou à peu près. Mais je me demande si cela vient de mon point de vue, femme blanche, milieu rural, sexagénaire. Il me semble, par allusions, que tu n'as pas toujours le même point de vue que moi. Qu'en est-il ? Françoise
Bonne question, Françoise. Très dur de répondre à cette question.
Déjà qu’est-ce qu’un état de droit ? Wikipédia me dit que c’est une société où l’état est soumis lui aussi au droit :
On peut distinguer conceptuellement trois types d’États : l'État de police où le pouvoir d'État produit la loi et la met en œuvre, l'État légal où l'État et l'administration sont soumis à la loi votée par le Parlement et l'État de droit où les lois sont soumises à des exigences supérieures qui sont mises en œuvre par une cour constitutionnelle
En lisant ça, je me demande à quel point on n’est pas un état de police ? J’entends que ce sont les députés qui votent les lois et que c’est un pouvoir séparé, mais dans la pratique c’est bien le gouvernement qui mène. En tout cas en l’absence de cohabitation.
Mais, je me dis que quand tu dis état de droit tu penses plutôt comme moi à un endroit avec l’habeas corpus, c’est-à-dire un endroit où les gens ne sont pas emprisonnés arbitrairement.
Là encore on peut mettre des nuances parce que la sévérité des emprisonnements changent en fonction de la race sociale. Mais il n’en demeure pas moins que oui, je me sens en effet protégé par l’habeas corpus.
Je suis content de me lever tous les matins et de ne pas craindre que ma vie soit broyée par l’état. J’ai, certes, peur en croisant des policiers mais je sais que la probabilité reste faible. Trop forte, mais faible néanmoins. Parce que j’habite l’intérieur de Paris et que je m’habille en fonction.
La seule fois où je suis allé en jogging dans mon Super U, je me suis fait contrôler par le vigile.
Du coup suis-je content de vivre ici et maintenant ?
Oui.
Mais en même temps la question est vaste. J’ai l’impression que la qualité de vie depuis la découverte de l’agriculture n’a fait que diminuer. Puis qu’elle a commencé à remonter depuis la révolution industrielle. Par conséquent, j’aurais quand même bien aimé vivre dans un futur où ce serait encore mieux.
En ce qui concerne l’ici… si je n’étais pas bien ici j’irais ailleurs. Mais je me rends bien compte néanmoins que quand je suis en Guadeloupe j’ai moins de charge mentale. Je suis plus détendu, je ne suis plus en permanence sur mes gardes quand j’interagis avec une personne inconnue. Même pendant un contrôle à l’aéroport.
En revanche une chose nous sépare avec certitude : je me sens bien parce que je suis en ville. J’ai vécu trop longtemps en milieu rural, pour l’instant je n’y reviendrai pour rien au monde. J’aime l’anonymat que procure la ville. Y’a pas quelqu’un pour raconter à ma famille qu’on a vu le fils Galita à tel endroit.