L’une d’entre vous m’a posé cette question :
Est-ce que parler d'augmentation ça marche aussi dans ce contexte pourri qui a fragilisé pas mal d'entreprises ?
Je n’avais pas prévu de l’aborder par email mais, après réflexion, je me suis dit que ce serait dommage.
C’est une excellente question. En effet, certaines entreprises (pas toutes) sont actuellement en difficulté économiques.
Pourtant, je pense que la réponse est oui. Il faut quand même penser augmentation.
En parler veut pas dire le faire tout de suite
Premièrement parce qu’on peut être créatif et trouver des options mutuellement avantageuses. Par exemple, si vraiment la situation économique est bloquante on peut s’accorder sur une augmentation future.
De la même manière qu’on peut rentrer à un salaire inférieur à ce qu’on voulait et négocier une augmentation automatique au bout de 6 mois (sous condition de validation de la période d’essai). C’est une pratique relativement courante et qui sécurise les deux parties.
On peut faire pareil quand on est déjà en poste. Par exemple en s’accordant sur le fait que c’est pas possible maintenant mais qu’on se revoit dans 6 mois pour en parler, ou même déjà fixer l’augmentation mais avec mise en application 6 mois plus tard.
La préparation peut durer entre 3 et 6 mois
Dans le livre I will teach you to be rich, Ramit Sethi propose un plan en 3 à 6 mois pour négocier une augmentation. Il faudrait un email entier pour détailler (et je l’ai fait dans ma formation). Mais je peux te résumer très grossièrement.
En gros l’idée c’est d’aller voir ton manager et de lui demander formellement ce qu’il faut que tu fasses pour être en surperformance.
À mi-parcours vous faites un point formel pour valider que tu es dans la bonne direction ou pas. Puis, à la fin des 6 mois tu reviens en disant “voilà, vu que j’ai été en performance, etc”.
Ce plan tu peux donc le faire dès maintenant, crise ou pas crise, puisqu’il impose de toutes façons attendre plusieurs mois avant d’arriver au moment de négocier concrètement l’augmentation.
Ne négocie pas à la place de l’autre
Quand on n’aime pas négocier on a tendance à négocier à la place de l’autre. Parce qu’on est mal à l’aise. On se dit “je ne peux pas négocier alors que c’est la crise”. Mais ce n’est pas notre rôle ! Notre rôle c’est d’aller demander à l’employeur une augmentation. C’est ensuite à lui de décider comment il gère.
Tu n’as pas à gérer à sa place, anticiper à sa place et négocier à la baisse à sa place.
Les décisions d’augmentation sont davantage politiques que financières
Voici un secret : la situation financière est souvent une excuse pour cacher une situation politique. Pas toujours, bien sûr. Parfois il y a vraiment des blocages financiers.
Mais les employeurs adorent mettre en avant des difficultés économiques pour cacher des principes politiques. Par exemple la peur que si on augmente telle personne, les autres l’apprennent et demandent pareil.
Ils faut donc toujours creuser ce qu’il y a derrière la position. Parfois il suffit juste de proposer de signer une clause de confidentialité pour débloquer la situation.
Il ne te reste plus que quelques heures pour profiter de la formation
Voilà. Je peux finir cette semaine de lancement en paix. Je t’ai tout dit.
Tu as désormais toutes les cartes en mains pour savoir si tu veux suivre ma formation : Comment négocier avec son employeur sans avoir l'impression de mendier ?
Le code expire dans quelques heures à peine. Après ça, le prix triple :
Elle est tellement top cette formule d'email de dernière minute !!! 👏🏼👏🏼👏🏼