Guide pour les débutants qui veulent sortir de la religion de la parentalité
Article sur la parentalité 5/5
Voici ce que j’aurais aimé qu’on me dise avant que je fasse ce choix.
Conseil #1 | Tu n’as pas besoin d’une raison
En dépit de ce que te laisse penser l’inquisition, tu n’as pas besoin d’une raison. On a envie d’un enfant ou on a pas envie d’un enfant. Si tu as envie d’un enfant, fais un enfant. Si tu n’as pas envie d’un enfant, ne fais pas d’enfant. Aussi simple que ça.
Demande aux autres de respecter “j’ai pas envie”. Tu es un humain qui a le droit de faire des choix. On ne devrait pas te pressuriser parce que tu dis “j’ai pas envie”. Tu imagines si on le faisait sur d’autres sujets ? Quoique…on le fait sur l’alcool en fait. Mais c’est un autre sujet.
Si vraiment on te demande une raison tu peux l’inventer.
Conseil #2 | Tu vas peut-être devoir couper des ponts
Si ta famille ne comprend pas, il va falloir t’imposer ou arrêter d’aborder le sujet. Choisis tes amis correctement : quelqu’un qui agresse régulièrement ton choix n’est pas vraiment ton ami.
Conseil #3 | Ça va poser souci dans ta vie amoureuse
Très peu de français sont dans une démarche consciente de ne pas avoir d’enfants. Une personne sur vingt. Ça va donc devenir un fardeau que tu devras traîner partout : dans les rencards, dans les relations…
Mes dernières grandes ruptures ont toujours été sur ce thème. Soit principalement, soit en toile de fond.
Je ne sais pas si ça ne va pas me condamner à finir seul. J’ai enduré une rupture juste en annonçant que j’avais préparé le plan de cet article.
Je ne vais pas te vendre du rêve : le coût social est extrêmement élevé. Encore plus si tu es une femme.
Demande-toi si ce chemin vaut le coup pour toi.
Conseil #4 | Ce n’est pas définitif
Ne t’accroche pas à la définition sans-enfant. Ça vaut pour tout le reste : végétarien, polyamoureux, etc. Ce sont des étiquettes. Changer de position n’est pas honteux : ce n’est pas un retour en arrière. L’important c’est que maintenant tu as conscience de l’existence du choix. Tu ne te laisses plus porter.
Alors…c’est un sujet particulier puisqu’en la matière il y a bien une date limite. Contrairement au végétarisme : passé un certain âge tu ne pourras plus. Mais ça te laisse bien deux décennies quand même.
Conseil #5 | Les 5 commandements des sans-enfants
Je te recopie un extrait du livre “pas d’enfants, ça se défend !”
1. Vous avez le droit de choisir de ne pas avoir d’enfants
2. Vous êtes l’égal des personnes qui ont des enfants
3. Vous n’êtes pas égoïste en choisissant de ne pas avoir d’enfants et l’on ne devrait pas vous faire culpabiliser pour avoir fait ce choix
4. Les Big Kids heureux sans enfants contribuent ou peuvent contribuer à la société par d’autres biais que par la reproduction
5. Le fait d’avoir des enfants ne rend pas ces personnes meilleures, cela fait d’eux des parents, bons ou mauvais.
Conclusion
Voici donc la fin de ma deuxième confession. J’en profite pour redire ce que j’ai déjà dit : il ne s’agit pas de dire que tout le monde doit faire pareil.
On ne se libère pas d’une religion par une autre religion. Je n’ai pas pour ambition de vous empêcher de faire des enfants. J’ai pour ambition de faire accepter l’idée que c’est un choix. On a donc le droit de faire le choix inverse.
Je sais que dans un monde où la parentalité est si dominante, certains le verront forcément comme la religion inverse. Certains auront l’impression que j’essaie d’appeler à l’inverse. Même avec cet avertissement.
Ce qui est criminel c’est de ne jamais se poser la question. Il faut se poser la question de ce que l’on veut. Sans suivre forcément la pression sociale.
Si à la fin de cet article, tu as encore plus envie d’avoir des enfants : tant mieux. Au moins c’est en toute connaissance de cause. C’est déjà une victoire en soi.
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https://medium.com/dépenser-repenser/confession-2-je-ne-veux-pas-avoir-denfant-8d1c56a43f1b