Je viens de vivre une journée… sportive.
Guillaume Meurice a partagé un article à moi : 5 raisons de ne pas débattre publiquement avec l’extrême-droite.
Et… depuis je ne fais que répondre sur Twitter…
On ne va pas parler de ça car on en a déjà pas mal parlé ici. Mais si tu veux redécouvrir cet article c’est par ici :
https://medium.com/dépenser-repenser/il-ne-faut-jamais-débattre-avec-lextrême-droite-f793840f65b5
Mais, il est minuit… je donne une journée de formation au recrutement demain dans le 94…
Autant te dire que je n’ai plus le temps d’écrire un email inédit.
Alors, je me suis dit que j’allais faire d’une pierre, deux coups. Pour la formation demain j’ai lu le guide de l’écriture inclusive par l’institut national de la recherche scientifique québécois.
Voici mon résumé.
La langue n’a pas toujours été autant masculinisée
Nous avons toutes et tous appris, lors de nos cours de grammaire à l’école, que le masculin l’emporte sur le féminin. Or, ce ne fut pas toujours le cas.
On dénonce parfois la dimension politique de la féminisation, qui « dénaturerait » la langue, mais la masculinisation des textes fut, elle aussi, un projet politique à une époque où plusieurs formes féminines étaient couramment utilisées, comme peintresse ou philosophesse, et où l’accord de l’adjectif et du verbe se faisait avec le nom ou le sujet pertinent le plus proche, qu’il soit féminin ou masculin.
C’est avec la création de l’Académie française, au 17e siècle, que sera instaurée la règle du masculin générique, puisque, selon les académiciens, « le genre masculin est réputé plus noble que le féminin, à cause de la supériorité du mâle sur la femelle »
Je l’avais déjà entendu mais c’est vraiment frappant de le garder à l’esprit : la langue ça se choisit, ça s’influence. Et, comme toujours, l’Académie française toujours dans les coups les plus foireux…
Autre chose frappante : ce guide a été créé par une institution officielle au Québec. Alors que chez nous, le site de l’Éducation Nationale appelle à proscrire son usage. D’ailleurs ça commence par :
Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie française et Marc Lambron, directeur en exercice de l'Académie française, le 5 mai 2021.
Puis ça confond écriture inclusive et point médian.
Quelques astuces du guide
Je suis moi-même totalement débutant dans la discipline. Voilà ce que j’ai retenu dans les astuces proposées :
1) Pense et rédige de manière inclusive dès le départ
Plutôt que de vouloir féminiser un texte qu’on a écrit au masculin, il est plus facile et plus fluide de créer directement en pensant inclusif.
2) Pense aux parenthèses
L’OQLF souligne que les parenthèses sont déjà couramment utilisées dans la formulation des dou- blets abrégés. Elles le sont également pour intro-duire une alternance possible entre le singulier et le pluriel (ex. : Cochez le(s) critère(s) correspondant à votre situation.).
Y recourir pour exprimer une alternance entre le féminin et le masculin est donc une extension d’emploi logique.
3) Utilise des noms collectifs
Par exemple le personnel plutôt que les employés. Ou encore : assemblée, communauté, corps professoral, public…
4) Utilise des noms de fonction
Par exemple la direction plutôt que le directeur ou la directrice.
5) Utilise le mot personne
C’est ce que je fais le plus spontanément. Utiliser le plus souvent le mot personne. Par exemple les personnes qui recrutent plutôt que les recruteurs et les recruteuses.
6) Pense aux adjectifs neutres à l’écriture
Par exemple l’adjectif apte est neutre alors que l’adjectif qualifié doit s’accorder.
7) Voilà une liste de pronoms neutres
On, personne, quiconque, plusieurs, n’importe qui, nul, tout le monde, chaque, plusieurs
8) Préfère la voix active à la voix passive
En effet, la voix passive va t’obliger à rajouter un accord.
9) Pense aux doublets
Je le fais surtout à l’oral. Il s’agit de dire par exemple les recruteurs et les recruteuses.
Où ai-je volé ça ?
Comme je te le disais, j’ai lu ce guide pour préparer ma formation de demain sur les offres d’emploi. Tu peux retrouver ce guide en entier ici :