Gâcher ta créativité est utile
On ne se pose pas assez la question de ce qu’on gagne à un comportement “négatif”. Alors qu’il y a forcément une forme d’intérêt. Par exemple, quand quelqu’un procrastine ce n’est pas parce qu’il est paresseux. C’est parce que ça permet d’échapper à certaines émotions.
J’exclus évidemment de cette réflexion les comportements issus de troubles psychiques.
Du coup, je me suis posé la question de ce qu’on gagnait en ne faisant pas fructifier sa créativité. J’ai trouvé la réponse dans deux livres que je t’ai présentés au début de la semaine.
Voici donc quelques raisons de refuser l’appel de ta créativité.
#1 | Tu échappes au jugement des autres
La raison la plus évidente de ne pas déployer ta créativité c’est que tu prendrais le risque de passer par le jugement des autres. Malheureusement, on peut vite s’attirer un regard négatif ou condescendant quand on fait quelque chose de créatif.
Ça se voit d’ailleurs dans l’art quand un·e artiste propose une autre version que la version classique de l’art en question. Il y a des gens qui n’ont toujours pas accepté que le rap est une expression poétique.
Parce que pour eux la poésie c’est ce qu’ils ont appris à l’école.
Ce qui n’a d’ailleurs pas beaucoup de sens puisque, par définition, la créativité va prendre des chemins qui n’avaient pas été pris avant.
Ne parlons même pas de l’effet de réputation. Tu peux avoir peur qu’on te trouve moins crédible. Si tu mets un peu d’émotion dans un texte, un email… que va-t-on penser de ta compétence ?
Et d’ailleurs ce ne sont pas des peurs infondées. Il y a effectivement des personnes qui vont trouver que tu manques de compétence parce que tu as osé mettre des emojis dans un email pro par exemple.
#2 | Tu protèges une habitude toxique
Ça peut être une surconsommation d’Instagram, un surinvestissement dans un job peu épanouissant ou même dans un job épanouissant d’ailleurs.
Ça peut même être une surconsommation de porno.
Il y a des milliers de manières de fuir la créativité. Ou plutôt l’ennui par lequel il faut passer avant de créer.
Alors on utilise une béquille pour ne jamais passer par la case ennui.
Attention, je ne suis pas en train de dire qu’il ne faut pas se divertir. Je dis qu’il ne faut pas se distraire. La nuance est subtile : on peut aller sur Insta pour se divertir et passer un moment pour se décharger la tête. Mais on peut aussi y aller pour se distraire de ce qu’on devrait faire à la place.
Le souci c’est qu’en faisant ça tu risques de porter atteinte à ton estime de toi.
#3 | Tu peux continuer à fantasmer ce que tu pourrais faire
Je t’en ai déjà parlé : le fantasme peut diminuer ta volonté à accomplir les choses. C’est pour ça que les conseils du type si tu peux le rêver tu peux le faire sont un brin dangereux.
En l’occurrence, tu peux rester dans le confort de l’imagination. C’était mon cas avant : j’étais content de m’imaginer écrire.
Le faire vraiment c’était prendre le risque de ne pas être aussi doué que ce que je m’imaginais.
Pire encore, je me disais que c’était la faute de mon couple. Que si j’étais célibataire j’écrirais. Puis… je suis devenu célibataire et… je n’ai pas écrit.
#4 | Tu échappes au succès
Cette raison est un poil contre-intuitive. Peur de l’échec, ok. Mais peur du succès ? On avait déjà abordé la question dans mon podcast Le Syndrome de la Page Noire quand Thomas Hammoudi était invité.
C’est une peur courante dont on parle peu. En effet, si tu t’autorisais plus de créativité que se passerait-il en cas de succès ?
Peut-être que ça t’obligerait à reconnaître qu’il faut quitter ton job ? Ou alors peut-être que ça te demanderait une charge de travail supplémentaire ?
Ou alors ça te demanderait de devoir aller contre les valeurs d’un proche à toi (souvent les parents) et du coup ça serait une dispute que tu veux éviter.
#5 | Tu échappes à la douleur court terme de faire
Libérer ta créativité augmentera ton épanouissement à moyen terme. Mais il faut passer par un effort à court terme. Toi tu sais faire le calcul. Mais une partie de toi ne sait pas. Une partie de toi va courir derrière la gratification immédiate.
C’est pour ça que les réseaux sociaux ou les actualités sont si attractifs. Sans effort tu peux prendre des pics de dopamine.
Parfois c’est un bon calcul. Encore une fois, le divertissement est une bonne chose. Mais parfois c’est un sabotage.
Tu y perds aussi…
On vient de passer en revue ce que tu gagnes à ne pas libérer ton potentiel créatif. Mais, bien entendu, tu y perds beaucoup plus que ce que tu ne gagnes.
Je l’ai vécu à mes dépens, quand j’ai commencé à me sentir mal de ne pas réussir à concrétiser mes projets d’écriture. Alors que rien ne m’en empêchait si ce n’est moi-même.
Dans ma nouvelle formation sur la créativité je passe en revue les dangers de rester dans ce blocage. Mais, surtout, je te montre comment arrêter, comment identifier et pulvériser tout cet autosabotage que tu t’infliges.
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