Siobhan s’était entraînée quatre mois pour cette course [le marathon de Londres] qu’elle espérait finir en cinq heures environ. À peine parvenue au kilomètre 7, sa cheville commença à la faire souffrir.
La douleur ne cessa d’empirer ; pourtant, elle continua à courir, ignorant les signaux envoyés par son corps. Six kilomètres plus tard, son péroné se brisa net.
Pourquoi une personne victime d’une telle souffrance continuerait-elle à courir jusqu’à ce que sa jambe se casse ? Si un individu inscrit à un marathon savait que sa jambe casserait au bout de 13 kilomètres, nous sommes tous d’accord : il ne prendrait pas le départ de la course.
Et si vous demandiez à un concurrent qui aurait entamé la course s’il s’arrêterait avant que sa jambe ne se casse, étant donné la douleur d’une telle blessure, sa réponse serait également un « oui » catégorique. Siobhan O’Keeffe a donc déjoué nos pronostics.
Et son histoire ne s’arrête pas là. Les médecins lui conseillèrent de s’arrêter – pour mémoire : son péroné s’était cassé en deux, mais elle refusa. Elle parcourut les 29 derniers kilomètres dans une douleur quasi insoutenable et termina son marathon en 6 heures 14 minutes 20 secondes.
Cette histoire n’est pas rare. Exactement le même jour un autre coureur a fait à peu près pareil. Un mois plus tard rebelote avec un autre. Le pire c’est que ça touche à chaque fois des personnes passionnées par la course. Donc des personnes qui veulent courir plusieurs marathons par an.
Et, à chaque fois, elles se sont plaints d’avoir gâché leur année en ne s’arrêtant pas à temps. Car continuer de courir sur une telle blessure aggrave énormément le temps de récupération qu’il faudra ensuite.
Pourquoi une telle folie ?
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